VEILLÉE PASCALE

Frère, Sœur en Christ,

VEILLÉE PASCALE

SAMEDI SAINT ou SAMEDI GLORIA ?

SAMEDI :

-DE L’ ATTENTE …

-DU SILENCE …

-DU RECUEILLEMENT …

-DE LA MÉDITATION …

-DE L’ESPÉRANCE …

-DE VEILLE DE LA RÉSURRECTION …

-DE L’ACCÈS À LA PORTE OUVRANT À LA VIE ÉTERNELLE POUR CEUX QUI CROIENT, CEUX QUI PLACENT LEUR CONFIANCE EN DIEU PÈRE, FILS, ESPRIT SAINT.

Nous les fidèles de notre Communauté, choisirions-nous nos Messes, nos Solennités ?

Quoi qu’il faille relativiser, dans la mesure où, depuis la crise sanitaire, nombre de Paroissiens n’ont pas regagné les bancs de l’Église.

À ce sujet, notre Communauté gagnerait à aller vers les « non revenants ».

On peut regretter que l’idée de registre soulevée lors des débats d’EcclésiaM 2020 n’ait pas abouti, ce qui favoriserait cette probable démarche.

Ceci étant, depuis le Dimanche des Rameaux, prélude à la Grande Semaine Sainte, les bancs des différentes Paroisses sont de nouveau bondés.

Dans l’attente du retour au bercail, des « paroissiens boudeurs ou récalcitrants » une grosse pensée d’amour, une belle et joyeuse montée vers Pâques avec tous ces Paroissiens qui, pour diverses raisons, n’ont toujours pas remis les pieds à l’Église.  

Mon frère, ma sœur que la « VEILLÉE PASCALE » ait lieu l’après-midi, à la tombée de la nuit ou le soir l’essentiel c’est d’être en CONSTANTE VEILLE SPIRITUELLE.

On est donc aujourd’hui SAMEDI SAINT : après toute une journée d’attente, de recueillement et d’espérance, voici venue la nuit où la Lumière transperce les obscurités, la nuit de la promesse qui se réalise, qui s’accomplit.

Observons comment les 4 Évangélistes restituent l’événement de la Résurrection :

-Mt 28,1-9 : « Je sais que vous  cherchez le Christ le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité … il vous précède en Galilée : là vous allez le voir ».

-Mc 16,1-9 : « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus le Crucifié ? Il est ressuscité … ».

-Lc 24,1-9 : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ».

-Jn 20,1-24 : « Des disciples se rendent au tombeau … c’est alors qu’entra l’autre disciple. Il vit, et il crut. Jusque là les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ». 

Force est de constater que si chaque Évangéliste restitue cet événement fondateur à leur propre manière, avec leurs propres mots [s’il en était besoin énième signe qu’avec Jésus parole & engagement sont plus que libérés] on y relève un dénominateur commun, un mot commun : RÉSURRECTION.

La célébration du SAMEDI SAINT est pour ainsi dire une « veillée » [toute la journée du Samedi Jésus étant encore au tombeau] en l’honneur du Seigneur, passage des ténèbres à la lumière, d’où le feu et le cierge allumés … puis la flamme aux fidèles. 

En outre, c’est durant cette veillée ou vigile pascale que des adultes sont baptisés.

Jetons nos vêtements de monotonie, enfilons la clarté de ce Jour nouveau : le Christ a pris autorité sur la mort, la mort n’a eu aucun pouvoir sur Lui, il est revenu d’entre les morts, il est Ressuscité éternellement.

Mais, dans notre quotidien, quelle serait la locution la mieux appropriée, pour nous, chrétiens ? – SAMEDI SAINT ou SAMEDI GLORIA ?

Nous, Croyants, ne répétons pas les expressions des hommes, d’autant que ce n’est pas une expression biblique.

Gloria ? – définition du Larousse : renommée, honneur, splendeur et bonne réputation. Il est également utilisé pour désigner une grande joie, un goût ou un plaisir.

Et sauf omission de ma part, je crois savoir que le Gloria est chanté aux Dimanches – en dehors de l’Avent et du Carême – ainsi qu’aux Messes de Solennité et de Fête.

Il n’est point besoin d’être un si grand bibliste ou théologien, raisonnons simplement : le samedi étant un jour d’attente … Jésus a bien dit dans 3 jours il relèvera le Temple … le samedi en lui-même ne peut pas être jour de joie, jour de fête.

En effet, contrairement aux autres jours de la Grande Semaine Sainte, on peut soutenir que le Samedi est un jour sans éclat, qu’il ne se passe rien.

Après l’arrestation des plus musclée de Jésus, son grotesque procès et sa crucifixion, après le ciel obscurci, naît ce « jour silencieux ».

Le Samedi est donc un « jour d’attente et de méditation ».

Apparemment, à la journée de consécration des eaux, le Samedi, s’y est inséré, sans qu’on ne s’y rende compte, le Samedi Gloria.

De plus, le Samedi Gloria ne s’intitulait pas ainsi, aux sombres temps de l’esclavage, mais c’était une journée importante pour nos ancêtres mis en esclavage.

En effet, les esclavagistes interdisaient à nos aïeux de jouer du tambour et de danser pendant le Carême, ce n’est qu’à partir du Samedi qu’ils étaient de nouveau autorisés à en jouer et pratiquer le bèlè et le danmyé.

De ma modeste réflexion, deux questions s’imposent :

1)- en utilisant l’expression « Samedi Gloria » nous croyants, ne serions-nous pas en train de nous conformer aux expressions du monde ?

2)- ne se pourrait-il pas que Jésus vienne à nous reprocher de ne pas pouvoir VEILLER UNE JOURNÉE – SAMEDI SAINT – AVEC LUI … avant sa Résurrection pourtant annoncée le 3ème jour de sa crucifixion ?

Ne serait-il pas chrétien d’effacer cette expression du monde « Samedi Gloria » de notre vocabulaire spirituel et adoptons l’expression « SAMEDI SAINT ».

Notre Communauté propose « SAMEDI SAINT » cette expression apparaît la bonne, la plus appropriée.

 

La mort – Résurrection de Jésus c’est le fondement de notre foi chrétienne.

Désormais c’est à chacun de nous de l’affirmer avec force et  conviction : ma foi consiste à croire que Jésus est mort et ressuscité … et bien évidemment ma mission de baptisés : de convaincre sans forçage, sans prosélytisme, mais par mon propre témoignage [le prosélytisme impose, le témoignage se perçoit] et de ramener d’autres à Dieu.

Rappelons-nous que l’Évangile ne s’impose pas, mais se propose et s’accueille.

Comme pour plagier Bernadette Soubirous : 

Préparons nos cœurs à témoigner : il nous est demandé d’aller dire, d’aller annoncer, évidemment avec conviction, à nos frères & sœurs du parvis JÉSUS EST RESSUSCITÉ ÉTERNELLEMENT il ne nous est pas demandé de les faire croire.

-Fredonnons ce chant : Ô Christ ressuscité, exauce-nous.

Aujourd’hui c’est Samedi – ENCORE UN P’TIT EFFORT DE CARÊMEPâques est à la porte de nos cœurs, mettons à profit ces derniers instants d’attente, de recueillement, d’espérance, de silence pour désencombrer nos cœurs, afin d’accueillir de tout notre cœur LE RESSUSCITÉ >>> le Dimanche de Pâques.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 30 Mars 2024

JEUDI SAINT – JEUDI DE LA SAINTE CÈNE

Frère, Sœur en Christ,

LE SAVIEZ-VOUS ? 

AUJOURD’HUI « JEUDI SAINT – JEUDI DE LA SAINTE CÈNE »

C’EST AUSSI LA FÊTE DES PRÊTRES

Au lendemain de la Messe Chrismale [Messe au cours de laquelle, entre autres, le Saint Chrême est consacré ; Chrême qui servira à l’accueil des nouveaux baptisés*, au sacrement de confirmation et à l’ordination des prêtres] pour la plupart des fidèles – JEUDI SAINT – c’est ni plus ni moins,  la commémoration de LA SAINTE CÈNE DU SEIGNEUR … et nous serions très peu nombreux à « fêter » les Prêtres.

Manifestement LA SAINTE CÈNE DU SEIGNEUR : le lavement des pieds « exemple de pure humilité » et l’institution de l’Eucharistie, en toute objectivité – commémoration, solennité liturgique fondamentale – prend toute la place, mobilise, vampirise toute l’attention des fidèles.

Dès lors, on peut subrepticement s’interroger quant à l’ingéniosité de placer la Fête des Prêtres le Jeudi Saint.

Quoi qu’il en soit, applaudissons l’initiative de Paul VI qui, en 1969, fait du Jeudi-Saint une fête du sacerdoce où tous les Prêtres sont invités à renouveler l’engagement qu’ils ont pris à leur ordination. 

Ainsi, le Jeudi-Saint est aussi considéré comme la Fête des Prêtres

* [En évoquant les nouveaux baptisés, on ne peut que s’en féliciter du chiffre record [+30% par rapport à l’année dernière qui était déjà une belle année] atteint par le mouvement du Catéchuménat.

À la lumière de La Parole suivant laquelle : « Beaucoup de premiers seront derniers et de derniers premiers », tout en souhaitant la bienvenue à tous ces nouveaux baptisés, avec la grâce, caressons le vœu fort que parmi tous ces catéchumènes – ados et adultes – se lèveront de nombreux et saints prêtres, à la vigne, à l’abondante moisson du Seigneur].

Revenons à nos Prêtres, il y a lieu de souligner que le 29 JUIN « Fête de Saint Pierre & Saint Paul » – date des ordinations sacerdotales, mais c’est aussi l’occasion de fêter et de prier pour les apôtres du Christ, les Prêtres. 

En outre, lors de sa béatification en 1905, le Curé d’Ars avait été déclaré « Patron des Prêtres de France ».

Aussi, pour beaucoup, le Curé d’Ars étant le Saint Patron des Prêtres – le 04 AOÛT – le Jour de la Saint Jean-Marie-Vianney, est aussi celle des Prêtres.

Alors la Fête des Prêtres se fête-t-elle le JEUDI SAINT, le 29 JUIN ou le 4 AOÛT ?

Pourquoi choisir, finalement ? On peut tout à fait fêter 3 fois – LES PRÊTRES – ceux-là qui se sont donnés, dévoués, consacrés pour accompagner et guider la Communauté Chrétienne Catholique et même au-delà !

C’est une vérité, je ne jouis pas d’une grande antériorité religieuse, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir été convié à quelque fête que ce soit, en l’honneur des Prêtres.

Je présume que mes habituels « contradicteurs », pour se donner bonne conscience ou pour tenter d’étouffer mon expression, vont me rétorquer que les fidèles portent, fêtent déjà les Prêtres dans leur cœur et/ou à travers leurs prières quotidiennes.

J’entends bien cette probabilité, et c’est déjà très bien ; mais, à ce moment-là, dans un souci de justice divine, il conviendrait d’agir de la même manière pour les nombreuses fêtes que nous commémorons allègrement.

Frères & sœurs, ayons la faiblesse d’admettre que le ministère de la Prêtrise est de plus en plus difficile à assumer de nos jours où l’Homme semble vouloir vivre sans Dieu … où le mal est appelé bien. 

Nos Prêtres – déjà, souvent éloignés de leur famille, de plus, quelquefois isolés dans leurs presbytères respectifs – sont sans cesse attaqués, caricaturés, calomniés.

Aussi, la Mission est de plus en plus discréditée, notamment à cause des actes d’abus sexuels, où les médias et de nombreux contradicteurs ont tendance à insidieusement « jeter » tous les prêtres dans le même sac, or, notre Communauté regorge de Prêtres vertueux.

Et, sans jeter la pierre au petit nombre qui aurait malencontreusement fauté, il conviendrait de dignement et joyeusement festoyer pour et avec la grande majorité de nos vertueux et dévoués Prêtres.

Et en n’ouvrant la fête qu’à la majorité prétendue vertueuse, ne nous surprenons-nous pas à « juger » malgré nous et indirectement le petit nombre, donc à éliminer, à black-lister le petit nombre de la fête des prêtres.

Qui nous a érigé, établi juge de nos frères & sœurs !

Et nous qui nous érigeons si aisément juges de nos frères, ne se pourrait-il pas que nous fassions partie du gigantesque et incommandable wagon des « pas vus, pas pris » !

Alors que ceux d’entre nous qui s’estimeraient sans tâche, sans péché, envoient la 1ère pierre au petit nombre de prêtres accusés d’abus sexuels ou autres.

Ne se pourrait-il pas que le fameux « petit nombre » aurait davantage besoin d’aide, d’amour que le plus grand nombre que nous qualifions à juste titre de vertueux !

Ô ! Ce petit nombre ! Au lieu de mêler nos voix à celles des contradicteurs, ne pourrait-on pas regarder – ce petit nombre – à l’instar du fils prodigue, de la drachme perdue ou de la brebis égarée ?

Outre l’extraordinaire leçon laissée par le père dudit fils, s’agissant de la drachme ou de la brebis, quel exemple Jésus nous a donné ? : Jésus a laissé les 99 autres qui n’avaient pas besoin d’aide, pour sauver, ramener la brebis égarée au bercail.

L’enseignement à tirer de ces merveilleuses paraboles, Jésus n’étant pas envoyé pour nous juger, mais pour sauver chacun de nous pécheurs ; par conséquent ayons l’humilité de ne pas grossir les rangs des moqueurs, de changer nos regards sur chacun des prêtres qui seraient accusés de ceci ou de cela.

Soyons donc, en toute circonstance, des appuis, des guides, des soutiens, des mains tendues, des cœurs ouverts aux besoins de nos frères et sœurs, mais en aucune manière, les juges de nos frères et sœurs !

Par ailleurs, nous, fidèles d’ici et là, qui sommes si « habiles » dans nos p’tites affaires, avec la grâce de Dieu, qu’est-ce qui nous empêcherait de mutualiser nos savoir-faire, à l’effet d’organiser une fête en l’honneur de nos chers Prêtres respectifs !

Dans cette attente, AIMONS NOS PRÊTRES.

Au nom de Jésus, manifestons-leur notre Amour, ils en ont besoin, même s’ils ne demandent rien à personne, même s’ils n’ignorent pas que La Mission exige dénuement, dépouillement et même isolement. 

Dans cette attente, continuons à additionner nos humbles prières pour nos prêtres, nos diacres, nos religieuses, nos laïcs consacrés, l’ensemble des fidèles, nos évêques et notre pape, demandons au Seigneur d’aider nos prêtres à conduire leur mission dans la fidélité et la crainte de Son Saint Nom et implorons le Seigneur pour qu’il puisse nous donner beaucoup de Saints Prêtres – amen.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ notre Sauveur qui s’est révélé Fils de Dieu, et c’est vrai, c’est vérité éternelle, et qu’en trois jours, il reconstruira le temple, le Seigneur a toujours été au rendez-vous de ses promesses, il a toujours dit ce qu’il fera et fait ce qu’il avait dit.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Jeudi 28 Mars 2024

DIMANCHE DES RAMEAUX 

 

DIMANCHE DES RAMEAUX 

ET DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Prélude à LA GRANDE SEMAINE SAINTE

    

Entrée Messianique, triomphale de Jésus Fils de Dieu à Jérusalem. 

Et dire que c’est la foule qui a accueilli triomphalement Jésus, c’est cette même foule – conscientisée ou manipulée – qui condamne Jésus, qui a préféré sacrifier un homme juste, un homme parfait, en lieu et place d’un malfaiteur notoire.

Gardons-nous de lancer la 1ère pierre à cette foule en question, car, ne nous arrive-t-il pas d’acclamer Jésus, quand tout va bien / de l’accuser, pour ainsi dire, quand tout va mal.

Aujourd’hui s’ouvre donc la Grande Semaine Sainte.

Celui que nous célébrons, que nous suivons dans sa Pâque est le serviteur humilié, qui s’est abaissé, par amour, pour racheter nos péchés, pour nous sauver.

On était prévenu, le Saint Nom de Jésus serait un signe en butte à la contradiction, à la division, à l’incompréhension de ses contradicteurs.

Souvenons-nous des 2 motifs fallacieux – étrangement des affirmations véridiques – mais caricaturées, tournées sciemment en dérision, pour soutenir la cause de la condamnation à l’encontre de Jésus :

? Jésus a dit qu’il est le Fils du Dieu Vivant [et c’était vrai hier et c’est toujours vrai aujourd’hui et ce sera vérité éternelle]

? Jésus a dit qu’il allait détruire et reconstruire le temple en 3 jours [et c’était vrai hier et c’est toujours vrai aujourd’hui et ce sera vérité éternellement].

Cette foule, manipulée manifestement, mais versatile n’est-ce pas nous-mêmes quand nous prétendons aimer Dieu, alors que nous nous surprenons à idolâtrer d’autres personnes [nos enfants, nos conjoints …] alors que nous nous surprenons à ne pas donner la 1ère place à Dieu dans notre cœur, alors que nous n’aimons pas, ne visitons pas notre prochain, ne partageons pas avec notre prochain, ne pardonnons pas à notre prochain (…).

Eh oui, à chaque fois que je ne donne pas la 1ère place à Dieu … à chaque fois que je n’aime pas mon prochain … à chaque fois que je ne suis pas au service de mon frère ou que mon cœur n’est pas ouvert aux besoins de mon prochain … à chaque fois que je ne pardonne pas à mon prochain : je rends encore plus lourde, plus pénible le poids de la Croix de Jésus, je rends encore plus triste, plus amer et plus ensanglanté le doux cœur de Jésus.

? Fredonnons en cœur ce chant : Ô Croix dressée sur le monde, ô Croix de Jésus-Christ … 

Il me semble opportun de rappeler, ici, en ce Dimanche qui inaugure la Grande Semaine Sainte, les 7 Paroles de Jésus sur la croix :

1ère Parole : Luc 23,34 – « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». 

[S’il en était besoin, voilà une énième démonstration que Jésus est AMOUR, même pour ceux qui l’ont crucifié, il adresse une prière à son Père.

Et nous-mêmes, face à ceux qui ne nous aiment pas ou qui nous font du mal, avons-nous le réflexe de prier pour eux, de garder le silence ou de riposter ?].

2ème Parole : Luc 23,43 – « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».

[Ô ! Le Saint « bon » Larron. Ce récit est tout simplement la preuve qu’un Saint n’est pas forcément quelqu’un qui a eu une vie exemplaire de A à Z, mais c’est assurément quelqu’un qui, dès la connaissance de l’Évangile s’y est conformé].

3ème Parole : Jean 19,26-27 – Jésus voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ».

[Honorons-nous, en toute circonstance, nos parents, tel que le Seigneur nous le commande ?

Là encore, soulignons le grand cœur d’amour de Jésus, souffrant sur la croix, donc au moment où il a besoin d’une âme charitable, il confie sa mère au disciple. 

Marie devient ainsi mère de Jean, et dans l’esprit de partage laissé par Jésus, Jean ouvre cette grâce à toute l’humanité, d’où l’expression légitimement passée à la postérité : « Marie notre Mère du Ciel »].

4ème Parole : Mathieu 27,46 – « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

[Jésus, ayant endossé aussi notre condition humaine, face à la souffrance il se sent désespérément seul.

Ne nous arrive t-il pas, dans nos tribulations, de penser que Dieu nous a abandonnés]. 

5ème Parole : Jean 19,28 – « J’ai soif ».

[Jésus-Homme jusqu’au bout.

À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. On peut parler d’accomplissement de la prophétie qui se lit au Psaumes 69,22. 

Jusqu’à ce jour, nous avons interprété cette soif au 1er degré, d’autant qu’un centurion aurait présenté une boisson vinaigrée au Christ.

À la réflexion, cette sensation pourrait être la grande soif, la grande envie de Jésus de voir la conversion des cœurs de ses Enfants].

6ème Parole : Jean 19,30 – « Tout est accompli ».

[Peut-on parler d’un cri de Victoire !

Victoire ! Ouf ! Avant cette triomphale Victoire, quel parcours de pénibilité. 

Jésus est allé jusqu’au bout, par obéissance au Père, par amour pour nous.

Avons-nous bonne conscience de l’immensité de cet amour-sacrifice ?].

7ème Parole : Luc 23,46 – « Père, je remets mon esprit entre tes mains ».

[Quel moment impalpable, merveilleux que celui de rejoindre Le Père et d’entrer dans son repos, l’esprit en paix !].

Ne pourrait-on pas résumer LA PASSION par cette phrase : le Christ est mort-ressuscité … l’Église naît … le monde est sauvé.

Fredonnons en cœur ce chant : Victoire, tu règneras ! 

Fredonnons en cœur ce chant : Ô Croix, tu nous sauveras ! … 

Cette Semaine Sainte réconcilie avec Dieu les hommes et les femmes divisés que nous sommes au quotidien.

L’humilité, l’obéissance du Serviteur révèle ainsi la grandeur de notre Dieu.

La Passion du Christ ravive notre foi, elle nourrit notre espérance car son amour triomphe du péché.

La Passion du Christ, même plus de 2000 ans après, ça ne peut pas se vivre comme on boit un verre d’eau, même bien fraîche, ni comme on lit, même le plus beau des romans.

Chaque année, en revisitant la Passion du Christ, tout au moins pour ceux qui vivent cela avec le cœur, on ressent monter crescendo toute la tension qui entoure ce drame, fort heureusement débouchant sur la Résurrection.

Dans le silence de notre cœur, méditons la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ … imaginons toutes les souffrances endurées pour nous : pour nous sauver, pour nous pardonner, pour nous laver, pour nous libérer, pour nous racheter de nos péchés … pour notre salut.

La Passion du Christ, énième moment de se souvenir que, malgré nous sommes pécheurs, quand bien même nous n’étions pas réconciliés, Dieu n’est pas comme nous, dans un p’tit jeu donnant-donnant … Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en Lui ait la vie éternelle.

Fredonnons en cœur ce chant : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? … 

Souvenons-nous toujours : le Christ occupait un rang qui l’égalait à Dieu, par amour, par obéissance, il s’est abaissé, il a endossé la condition d’homme, la condition de serviteur ; c’est pourquoi Dieu l’a exalté. 

Dieu a attribué au Christ un Nom qui est au dessus de tous les autres noms, afin que : au Nom de JÉSUS tout genou fléchisse sur terre, comme au ciel et que toute langue proclame : JÉSUS-CHRIST EST SEIGNEUR à la gloire de Dieu.

En rentrant dans la Grande Semaine Sainte, à chacun de se poser la bonne question, toujours dans le silence et en sondant notre propre cœur : 

 Qu’est-ce que moi-même je donne, je concède ou je rectifie, pour ainsi dire, en contrepartie de ce sacrifice consenti par Jésus pour moi :

– est ce que j’aime davantage Dieu et autant que Dieu, mon frère que je vois, que je côtoie ;

– est-ce que je suis à l’écoute ou au service de Dieu et celui de mes frères ;

– est-ce que je pardonne à mon prochain … tout comme Jésus a pardonné à ses bourreaux jusqu’au bout de ses souffrances.

Le très émouvant et en même temps très beau récit de LA PASSION [mort – résurrection] nous exhorte à épouser la posture de Simon de Cyrène, qui aida Jésus à porter sa croix.

Oui, nous ressemblons à Simon de Cyrène quand nous aidons un frère ou une sœur en difficulté, quand nous prions pour nous-mêmes et/ou pour les autres, quand nous aimons, adorons Jésus en esprit et en vérité.  

L’HEURE DE NOTRE CONVERSION [changer nos cœurs de pierre en cœur d’amour] A SONNÉ.

Soyons mutuellement bénis, ajustés à la volonté de Dieu notre Père Céleste, au nom de Jésus-Christ … plaçons notre journée entre les mains de l’Esprit Saint et demeurons sous la mouvance de l’Esprit – « HOSANNA AU FILS DE DAVID » … Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

? Bonne & sainte montée vers PÂQUES à chacun, à chacune, le cœur désencombré, centré sur le Christ Jésus notre Sauveur, Le Ressuscité.

Tout est grâce.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 24 Mars 2024

FESTIVAL BIBLIQUE POUR TOUS

FESTIVAL BIBLIQUE POUR TOUS

LE DIMANCHE 17 MARS 2024

A 14 H 00

A L’EGLISE SAINT MICHEL DU FRANCOIS

 

 

 

 

 

 

 

INFUSION DE LA PAROLE DE DIEU

THEME : LE COMBAT SPIRITUEL

BONNE FÊTE À TOUTES LES GRANDS-MÈRES

BONNE FÊTE À TOUTES LES GRANDS-MÈRES

 

 UNE DOUCE ET TENDRE PENSÉE D’AMOUR

  POUR NOS GRANDS-MÈRES

 

Aujourd’hui, les Grands-Mères sont mises à l’honneur [quoi que c’est chaque jour, que Dieu nous donne de vivre, que les Grands-Mères devraient être honorées].

Qu’il me soit permis de dire très simplement, mais du fond du cœur, à toutes les Grands-Mères d’ici et d’ailleurs, donc du monde : « MERCI et BONNE FÊTE ».

 

Eh oui, de tout temps [malheureusement de moins en moins de nos jours] les Grands-Mères jouent une fonction essentielle au sein de nos sociétés, singulièrement antillaises, où jadis, plusieurs générations cohabitaient harmonieusement sous le même toit.

 

Avec « l’évolution » des mœurs la fonction ô combien importante de guide, de vigie, de transmission des Grands-Mères est tombée en désuétude, avec ceci, les valeurs fondamentales de nos sociétés antillaises [entraide, solidarité, gentillesse, politesse, courtoisie, goût du travail bien fait et de l’effort, esprit de famille…].

 

Avant que nos mémoires ne soient totalement effacées, de gré ou de force, rendons un vibrant hommage à toutes nos Grands-Mères Antillaises, notamment celles qui ont élevé leurs petits-enfants pour diverses raisons, celles qui ont persuadé leurs enfants de baptiser, de catéchiser leurs petits, celles qui sont toujours là pour garder, conduire les petits-enfants à l’école, au sport ou autres ; faisons-fi de certaines familles où c’est la pension de retraite des Grands-Mères qui permet d’arrondir les fins de mois. 

 

Assurément, aujourd’hui, beaucoup de Grands-Mères seront dans la joie, mais n’oublions pas celles qui luttent contre la maladie – les familles endeuillées – les familles où les relations notamment entre belles-mères et belles-filles sont tendues – les Grands-Mères éloignées de leurs petits-enfants ou qui ne reçoivent aucune visite de leurs petits-enfants … portons toutes ces Grands-Mères, toutes ces familles-là dans nos prières.

 

Ô ! Le bel âge, le grand âge, l’âge d’or : est-ce un simple slogan ? une bénédiction ou une malédiction ? 

 

Eh oui, qui que nous soyons, il faut bien que nous nous arrêtions pour regarder, notre société ; de toute évidence le vieillissement frappe à toutes les portes familiales.

 

Force est de constater, qu’à ce jour, pour ainsi dire, notre société n’a pas anticipé ce phénomène, pourtant, de longue date, annoncé, claironné.

 

Lorsqu’on parle d’ehpad public ou privé [faisons fi des nombreux et inimaginables cas de maltraitance en France hexagonale ou localement] il faut savoir que, pour y intégrer, c’est une véritable galère, un véritable parcours du combattant, un vrai chemin de croix que doivent emprunter les familles, surtout modestes ; est-ce à croire que même dans l’âge d’or, il y a inégalité, différenciation, discrimination, il n’y a qu’un pas. 

 

Par ailleurs, si hier la Grand-Mère ou le Grand-Père se caractérisait par les cheveux blancs ou le grand âge, aujourd’hui les grands-parents sont de plus en plus jeunes.

Certaines voix s’élèvent pour parler d’immaturité des jeunes parents.

Par voie de conséquence, reste encore à savoir si les « jeunes grands-parents » sont prêts à assurer/assumer mentalement et matériellement ce rôle pas de sitôt envisagé ? 

 

Aujourd’hui, c’est fête : on peut regretter que cette fête découle d’une initiative commerciale ; pour autant, les Grands-Mères l’ont amplement mérité, c’est à nous de savoir transformer cet essai commercial, en un essai plein d’amour et de haute reconnaissance envers nos Grands-Mères.

 

Sans verser dans une « concurrence » inutile, puérile, mais dans un simple souci d’équité, on peut nourrir de grands regrets du fait que, même commercialement parlant, les Grands-Pères aient été plus ou trop longtemps oubliés, blacklistés.

 

Eh oui, si les commerçants, plus par intérêt financier que par philanthropie, ont inventé en 1987 – à juste raison – la fête des Grands-Mères, ce n’est qu’en 2008, toujours initiative commerciale, que la fête des Grands-Pères a vu le jour.

 

C’est le moins que l’on puisse dire, la fête des Grands-Pères n’est pas encore intégrée dans les esprits.

Un micro-trottoir révélerait, à coup sûr, que peu de personnes savent qu’elle est fixée au premier Dimanche du mois d’Octobre.

 

Eh oui, quelle idée de placer la fête des Grands-Pères – c’est bien le cas de le dire : comme un cheveu sur la soupe – au mois d’Octobre, un mois peu propice à la fête, un mois qui renvoie, qui préfigure quasiment  la Toussant, période souvent confondue avec la commémoration de nos fidèles défunts, d’où de recueillement, de silence, de mémoire.

 

Sans me laisser gagner par la nostalgie, j’observe que, contrairement à hier, les Pères & Mères sont aujourd’hui au boulot, or les Grands-Parents, de plus en plus affectés, de gré ou de force, dans les Ehpad, donc les petits-enfants sont souvent livrés à eux-mêmes.

Comment peut-on alors s’étonner de la dangereuse montée de la violence, de la délinquance, des addictions, du désœuvrement !

 

Ô ! Les Valeurs Familiales Antillaises ! Force est d’admettre qu’avec la mondialisation des mœurs, le paquet de lois liberticides votées en catimini ici et là ne sont absolument pas de nature à sauvegarder ce précieux héritage – éducation – légué par nos valeureux Aïeux. Là où il y a une volonté, il y a un chemin … ce Chemin est tout tracé, c’est Jésus, appelons-Le à notre secours. 

 

Que Dieu – dans sa grande bonté, dans sa toute-puissante miséricorde – bénisse abondamment toutes nos Grands-Mères et plus largement tous nos Grands-Parents.

 

Petits-enfants, qui que nous soyons, où que nous soyons, c’est pendant que nos grands-parents sont encore lucides, agiles, alertes … vivants qu’il faut leur témoigner toute notre reconnaissance, tout notre amour … après quoi tous nos plus sincères remords, tous nos plus beaux cadeaux, toutes nos plus belles compositions florales ou toutes les larmes de notre corps ne suffiront ou ne serviront à pas grand-chose ou à rien du tout. 

 

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS notre Rédempteur, notre Sauveur.

 

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 03 Mars 2024

   LE CARÊME EST LÁ

Frère, sœur en Christ,

           LE CARÊME EST LÁ

Avant-propos :

C’est vrai, de ma place, de mon dernier banc d’observateur étant, je n’ai pas la prétention d’apprendre quoi que ce soit, à qui que ce soit, ayant trait au sujet en rubrique, ni sur aucun autre d’ailleurs ; d’autant que notre Diocèse communique régulièrement sur la question et y a publié, dernièrement, sur « Église en Martinique » un très bon Livret.

Pour autant, je me suis convaincu de faire un p’tit résumé de mes différentes lectures et de le verser au partage, notamment auprès de mes Amis du Forçat et de l’Entretien de l’Église [le partage, n’est-ce pas un des objectifs du Carême et de la chrétienté en général].

Ma modeste contribution n’a pas non plus, pour but, de contrecarrer ce qui se dit, à tort ou à raison, sur les réseaux sociaux, au sujet du Carême.

Toutefois, si seulement mon humble contribution pourrait aider, spécialement la nouvelle génération, de plus en plus fragilisée, déstabilisée, tirée à hue et à dia entre leur éducation spirituelle et les bruits du monde, à mieux se resituer, à mieux s’en ressaisir, à mieux résister, à mieux s’en réapproprier du sujet, ce serait déjà ça de gagné et probablement grande joie dans le Ciel.

Qu’elle serait l’origine du Carême ?

N’ayons pas peur de ce que véhiculent les réseaux sociaux, au sujet du Carême et autres sujets ; on ne pourra pas batailler à contre-courant, tout doit-être fait ou dit avec, autant que possible, le plus grand discernement. 

Ne nous voilons pas la face, ne nous querellons pas, ne nous flagellons pas, oui c’est vrai, presque toutes les fêtes religieuses découlent, trouvent leur source dans des festivités mondaines, païennes, plus ou moins « agréables ».

Apprenons de cette maxime : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Au vu et au su de ce que nous croyons savoir du Carême, force est de constater que les dirigeants de notre Communauté Chrétienne Catholique ont été bien inspirés d’avoir si bien adapté, transformé l’existant.

Le médecin n’est-il pas là pour le malade ? – Jésus Fils de Dieu n’est-il pas venu appeler les pécheurs ? – Ne sommes-nous pas tous pécheurs ?

Jésus Fils de Dieu [BIBLE EN NOUS – Jean 17,15] ne précise t-il pas au Père qu’il ne Le prie pas de nous ôter du monde, mais de nous préserver du mauvais.

Arrêtons nos hypocrisies : ne se sont pas les mêmes personnes, qui s’adonnent à toutes les festivités, donc les mêmes pécheurs « dans le monde » que toutes les confessions religieuses accrochent, dans tous les coins de rue.

Eh oui, tous ces gens du monde que les Communautés cherchent de rallier à leurs Églises / Temples / Chapelles / Synagogues, sous le beau vocable de conversion, alors que la CONVERSION ne consiste pas à changer de religion, mais bel et bien à CHANGER NOS CŒURS DE PIERRE, EN CŒUR D’AMOUR.

Alors pourquoi nous lancer la pierre, à nous cathos, pourquoi nous reprocher d’avoir transformé une festivité, fusse-t-elle de frivolités, en Temps de recueillement, de méditation, de bilan spirituel, d’approfondissement de notre foi … d’adoration de notre Dieu 3 fois saint !

 

D’où viendrait-il le mot Carême ?

Le mot « Carême » provient de la contraction du mot latin « quadragesima », qui signifie « quarantième ».

On appelle aussi le Carême la Sainte Quarantaine … la pratique du Carême remonterait au IVème siècle.

Il faut distinguer le « Carême de pénitence » et le « Temps de Carême liturgique ».

Bien évidemment, je vais me limiter au Carême de pénitence que beaucoup parmi nous, chrétiens catholiques pratiquons et ce, pendant 40 jours [du Mercredi des Cendres* au Samedi Saint** : on ne compte pas les Dimanches, le Dimanche étant considéré comme Jour de Fête ou jour de la Résurrection].

* Avec « l’évolution » des mœurs, l’Église, aux Antilles, s’y est adaptée ; depuis un certain temps, sur nombre de Paroisses, le Carême commence le Jeudi [il faut souligner la belle résistance de certains « traditionnalistes »].

En dépit de cette adaptation, ce n’est un secret pour personne, le sempiternel débat – quant au maintien ou le report du début du Carême – entre les traditionalistes et les contemporains n’est pas tranché, loin de là.

J’observe que des Paroisses, dont celle de Saint-Michel, continuent ou recommencent à marquer le front des croyants de cendre, le Mercredi matin ; fort heureusement pour les « carnavaliers » il est prévu, pour ainsi dire, des distributions de rattrapage.

** Vaut mieux dire « Samedi Saint » au lieu de « samedi gloria ».

Pourquoi serait-il bon, pour le chrétien, de bannir la locution « samedi gloria » ?

La Résurrection de notre Seigneur a été effective le Dimanche, le samedi étant alors jour d’attente, de silence, de recueillement, l’heure de la fête, de la joie de la Résurrection n’ayant pas encore retenti.

Ô ! Le Mercredi des Cendres !

Pour l’Église, la Cendre est le symbole de la pénitence, elle évoque aussi l’esprit d’humilité et de sacrifice.

L’imposition des Cendres remonterait dès l’Église primitive, toutefois cette imposition ne concernerait que les chrétiens qui étaient en « grave infraction » ; au cours de cette cérémonie on chantait les 7 Psaumes de la pénitence [les psaumes 6 – 31 – 37 – 50 – 101 – 129 – 142 comme pouvant particulièrement servir à la pénitence par le regret du péché et l’espérance du pardon qu’ils expriment].

Les « pénitents » étaient privés de l’Eucharistie, jusqu’au Jeudi Saint.

Dans les années 1000 … 1100 il a été décidé par un Concile, la généralisation de l’imposition des Cendres.

Pourquoi 40 ?

Chiffre symbolique qui exprime un temps d’attente et de maturation ; c’est donc en référence aux :

  • 40 jours où Jésus, envoyé par l’Esprit Saint dans le désert, fut tenté par le malin.

  • 40 jours où Moïse & Élie sont restés sur le Mont Sinaï, les Tables de la Loi.

  • 40 jours que durera le déluge du temps de Noé.

  • 40 jours de marche de Élie avant d’atteindre le Mont Horeb.

  • 40 années où les hébreux sont restés dans le désert avant de prendre possession de la Terre Promise par Dieu à nos aïeux : Abraham, Isaac et Jacob.

C’est donc le temps du désert qui est le lieu du dépouillement, de la solitude, de l’épreuve et de la rencontre avec Dieu [comparaison n’est pas raison, en évoquant le désert, à l’écart, il me vient à l’idée de chérir et de partager davantage notre petit havre de paix et de recueillement, Le Forçat].

C’est le premier sens du Carême qui, au fil de l’eau, s’est enrichi de sens divers.

Même si ce temps, ce terme n’est pas explicitement inscrit dans le Livre de Vie « BIBLE EN NOUS », en toute objectivité, quel chrétien-croyant-pratiquant qui pourrait sérieusement s’inscrire en contradicteur !

En effet, pendant ce tout petit laps de temps [seulement 40 jours sur 365 jours dans une année] notre Communauté invite ses membres à, pour ainsi dire, s’arrêter, pour ne voir et n’entendre que Jésus Fils de Dieu.

C’est vraiment le moment de faire le bilan de notre vie spirituelle et comme disaient, à raison, nos parents : moment de mettre davantage nos genoux à terre.

[BIBLE EN NOUS – Philippiens 2,10-11 nous enseigne que, seul devant Dieu, tout genou fléchira :

« … afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père »].

En outre, moment par excellence de demander pardon au Seigneur pour : nos manques d’amour, nos manques de foi, nos manques de charité (…).

[On est bien d’accord on peut faire son bilan spirituel à tout moment de l’année … mais ce temps axé sur le jeûne, l’aumône, le partage, la prière intense, nous paraît plus propice … il n’est pas certain qu’avec la « mondialisation » des mœurs beaucoup consentiraient à se priver sur une aussi longue période, voire sur un seul jour].

Et un carême fructueux, vertueux, pur doit déboucher sur un changement, en vérité, de nos cœurs de pierre en cœur d’amour : CONVERSION … et de tenir ce changement pour gagné, de ne pas revêtir l’habit du vieil homme qui était en nous. 

Faisons nôtre cette devise : « Tout ce qui est fait avec sincérité, avec amour durera à tout jamais ».

Le Carême c’est quoi : pour toi, pour moi, pour nous ?

Ne nous voilons pas la face, même si le temps de Carême s’y prêterait, par la seule évocation du mot « Carême » il en ressort de notre imaginaire : jeûne, abstinence, privation, austérité, tristesse (…).

Tout d’abord disons-le avec force et conviction : le Carême n’est pas une période de tristesse, mais un temps d’espoir, d’espérance ; dans la mesure où le Carême débouche inexorablement sur la Grande Fête de la Résurrection.

BIBLE EN NOUS – Mathieu 6,16 – nous enseigne de ne pas présenter un visage défait, triste, lorsque nous jeûnons, pour se faire voir des hommes.

Le Carême n’est pas strictement une période de jeûne, de privation, d’abstinence de ceci, de cela, tout est dans le discernement et dans la vérité.

Par exemple : on peut jeûner, s’abstenir, se priver de télévision, d’ordinateur, de portable (…) en passant moins de temps à ces choses-là … et utiliser ce temps dégagé à faire une œuvre de nature à plaire à Dieu : lire BIBLE EN NOUS, adorer, s’exercer à la pratique de la lectio divina, ouvrir réellement son cœur au service des autres, pardonner à son prochain, visiter les malades (…).

Jésus Fils de Dieu savait ou plus précisément sait l’importance que nous accordons aux Lois, aux Traditions [ne pas manger tel aliment, ne pas faire ceci ou cela, ne pas se faire perfuser …] et Jésus nous fait observer que c’est de notre dedans que sort tout ce qui est mauvais … alors à quoi ça sert d’observer toutes les Lois divines, si on n’aime pas son frère et/ou sa sœur que l’on voit, qui est à côté de nous !

De même que l’Esprit Saint poussa Jésus au désert, après son baptême, avant qu’il ne commence sa prédication [BIBLE EN NOUS – Marc 1,12] c’est donc une très bonne initiative que, chaque année, l’Église entraîne les baptisés et les catéchumènes dans le désert – Temps du Carême – avant de célébrer solennellement la Résurrection du Christ.

Et pour ce Carême 2024, dont le thème LA VIE, VRAIE SOURCE DE BÉNÉDICTION DU SEIGNEUR, NE LA TUONS PAS, notre Diocèse a retenu les 5 essentiels ci-après : Adoration – Réconciliation – Jeûne – Dimension Missionnaire – Bienheureuse Vierge Marie.

Mon frère, ma sœur, oui nous pouvons « travailler » seuls chez nous ces 5 essentiels, mais ne serait-il pas mieux d’investir ces sujets, ces questions au sein d’un groupe : famille, PCE, groupe de prières (…).

« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. CONVERTISSONS-NOUS ET CROYONS À L’ÉVANGILE » – [BIBLE EN NOUS – Marc 1,15].

Soyons mutuellement bénis, au nom de Jésus Fils de Dieu … CONVERTISSONS-NOUS et plaçons notre Carême entre les mains de l’Esprit Saint.

Et si on tombait d’accord sur cette humble définition du Carême : Le Carême c’est moins de plaisir, pour plus de Dieu.

Bon Carême à toi mon frère / Bon Carême à toi ma sœur et que ce temps participe à l’affirmation, l’approfondissement, l’affermissement, l’augmentation de notre chancelante foi – amen.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Mercredi 14 Février 2024

   

SAINT VALENTIN

 

SAINT VALENTIN

et

Saint Cyrille & Saint Méthode

         

14 FÉVRIER : en ce Jour, couramment désigné de « la Saint Valentin » et ce, à l’échelle planétaire, c’est manifestement la fête des Amoureux.

Secret de polichinelle, un micro-trottoir réaffirmerait sans nul doute que ce jour c’est la Saint Valentin.

Or, ce même jour, l’Église fait mémoire de 2 « défricheurs » de tout premier plan : Saint Cyrille & Saint Méthode.

Cyrille & Méthode ont accompli une œuvre évangélique d’une portée inestimable ; les 2 frères évangélisateurs furent à juste titre proclamés co-patrons de l’Europe par Jean-Paul II.

L’Église d’aujourd’hui ne peut évidemment pas zapper la fête des amoureux, autrement elle serait considérée hors sol, ringarde, déconnectée, coupée du parvis ; tous ses louables efforts pour vivre les réalités locales, pour prendre part aux peines et aux joies de ses fidèles et au-delà seraient réduits à néant.

Les fêtes du monde, oui, puisqu’on est dans le monde, mais le rôle de l’Église est, entre autres, d’aider les fidèles à ne pas oublier ceux et celles qui nous ont défriché le terrain de l’évangélisation, souvent extrêmement rocailleux, même s’ils sont toujours parsemés d’embûches.

Seigneur Jésus ! En ce jour mémoire de Saint Cyrille & Saint Méthode, ouvre nos cœurs à l’intelligence de Ta Parole, fais de nous un peuple uni dans la vraie foi et dans un témoignage authentique, aide-nous à construire ensemble un règne de justice et de paix.   

AMOUR : C’est le 1er commandement de Dieu.

DIEU EST AMOUR … TOUT AMOUR VIENT DE DIEU … TOUT AMOUR EST DE LA BONTÉ, DE LA MISÉRICORDE, DE LA VOLONTÉ DE DIEU.

Même si l’amour divin* peut être vu différemment de l’amour humain AIMER requiert, exige : fidélité, sincérité, loyauté, honnêteté, humilité, vérité (…). 

* [En parlant d’amour divin : rappelons-nous que la CHARITÉ est la vertu théologale – qui doit guider l’Homme – par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toute chose pour Lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu].

L’AMOUR : tout ce qui est fait, tout ce qui est dit avec AMOUR durera à jamais.

C’est à L’AMOUR manifesté à Dieu et à notre prochain, c’est sur cet AMOUR-LÀ qu’au soir de notre pèlerinage terrestre que chacun sera individuellement jugé.

Que l’on parle d’amour divin ou d’amour humain, à coup sûr, s’il régnait un p’tit peu plus d’amour entre nous les êtres humains, il n’existerait peu ou prou de théâtres d’opérations de guerre par-ci par-là. 

Inexorablement, voilà un verset biblique – 1 Corinthiens 13,2 – que tout chrétien, tout croyant gagnerait à connaître avec le cœur et à en vivre :

« Supposons que j’aie le don de la prophétie, que je comprenne tous les mystères et que je possède toute la connaissance ; supposons même que j’aie, dans sa plénitude, la foi qui peut transporter des montagnes : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien ».

Quelle est l’origine de cette fête « Saint Valentin » ?

L’histoire de la Saint Valentin ne serait pas clairement établie ; cette fête, comme du reste bien d’autres, découlerait de festivités païennes. 

Qui était ce Valentin ?

Ce serait un moine, dont la particularité était de marier les jeunes croyants ; ce qui ne plaisait guère à l’empereur romain de l’époque, plus préoccupé à envoyer les jeunes hommes, sur les théâtres d’opérations de guerre.

Valentin, jeté en prison, aurait noué une forte amitié avec la fille d’un geôlier qui venait le visiter.

Julia était mal voyante et retrouve la vue, au contact de Valentin.

Valentin convertit Julia et son entourage au christianisme … sa renommée dépassait les murs de sa cellule … l’empereur épris de colère, demande l’exécution de Valentin.

Mais au fait – outre la mémoire de Saint Cyrille & Saint Méthode – en ce Jour aussi de la fête des Amoureux, que devrions-nous commémorer aujourd’hui ?

  • la grâce du miracle ?

ou

  • le martyre de Valentin ?

Dans le silence de notre propre cœur, cherchons la réponse.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone   

 

SAINTE JOSÉPHINE BAKHITA

SAINTE JOSÉPHINE BAKHITA

Depuis l’an 2000, l’Église nous appelle à faire mémoire de Sainte Joséphine Bakhita, et en 2015, le pape François a judicieusement accolé à cette commémoration : la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains.

Quelle lumineuse initiative ! En effet, lorsqu’on revisite les atrocités – doux euphémisme – liées à l’esclavage, endurées par nos glorieux Aïeux, nous ne pouvons qu’applaudir cette démarche.

C’est un ixième moment pour marteler que le mot « esclavage » doit-être aussi retenu prohibé, tabou, limité d’utilisation, au même titre que le mot « nazi », et bien sûr, ainsi que le mot « blasphème ».

Lorsque j’entends parler d’esclavage des temps modernes : pour un passeport confisqué, pour une jeune fille livrée à la prostitution, pour un travailleur sans salaire, pour une personne privée de liberté (…) évidemment je compatis à toutes ces douleurs, mais aucune, rien, absolument rien ne peut être comparable à ce qu’ont subi nos Ancêtres, dont tous ont été marqués au fer rouge, nombre d’entre eux ont été inhumainement amputés, égorgés à vif, beaucoup pendus, guillotinés ou en sont morts dans d’atroces souffrances.

Bien, aujourd’hui c’est la fête de Joséphine Bakhita, une fête amplement méritée. Je ne vais pas, ici, réécrire in extenso ce que les moteurs de recherche ont déjà largement restitué ; néanmoins, avec la grâce, je vais essayer d’ouvrir le champ des possibilités.

Bakhita, dont le nom de naissance reste inconnu, serait née aux alentours de 1869 au Soudan. Vers 1877 elle est enlevée, à l’âge d’environ 7 ans, pour le compte des esclavagistes.

De son enlèvement, au point d’attache du maître esclavagiste, comme une marchandise, elle est vendue, puis revendue plusieurs fois, paraît-il une 10zaine de fois. 

Elle subit pendant cette période de nombreux mauvais traitements. 

Le traumatisme est si grand qu’elle en oublie son nom de naissance

C’est ainsi qu’on lui donne le nom de Bakhita, qui signifie « la chanceuse » dans sa langue maternelle.

[Lorsqu’on sait avec quel dédain, quel misérabilisme les maîtres esclavagistes attribuaient les noms à nos Aïeux, leurs « choses », forcément le nom attribué à Joséphine n’était – à ce moment là – plus qu’un quolibet, une raillerie, une humiliation de plus, qu’une chance. 

Pour être un tant soit peu positif, on pourrait soutenir qu’après son énième revente, bien qu’elle soit toujours esclavagisée, la chance lui aurait enfin souri, paraît-il son nouveau maître italien lui ferait subir moins de mauvais traitements].

La date du 8 février – date de son décès en 1947 en Italie – correspond à la fête de Sainte Joséphine Bakhita.

La Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains colle parfaitement à cette fête.

Soulignons que Joséphine Bakhita est aussi la patronne des chrétiens opprimés.

Joséphine n’est canonisée qu’en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II, soit 53 ans après sa mort.

Elle est canonisée en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II ; voilà un extrait de la brillante homélie pontificale : « … L’histoire de sa vie inspire non pas l’acceptation passive, mais la ferme résolution à œuvrer de façon effective pour libérer les jeunes filles et les femmes de l’oppression et de la violence, et pour leur restituer leur dignité dans le plein exercice de leurs droits … ».

Lorsqu’on découvre les horribles actes de féminicides, tant en France hexagonale que dans les DOM, force est d’admettre que Jean-Paul II était un visionnaire … et François, à son tour, avait parfaitement raison d’inscrire la traite des êtres humains, pour ainsi dire : « grande cause ecclésiale ». 

Les Diocèses, tant de France que de l’Outre-mer, si habiles à « populariser » telle ou telle commémoration, seraient bien inspirés de vulgariser : la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains.

Des questions dont chacun gagnerait à chercher les réponses, dans le silence de son propre cœur ? : 

1)- pourquoi la Journée de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains est, à ce jour, si confidentielle ?

2)- François est le 266ème pape à la suite de l’apôtre Pierre, on ne peut s’empêcher de s’interroger : combien de papes d’origine Amérique du Sud, Afrique du Nord et Afrique Noire ont été élus entre temps, sur ces terres où le catholicisme serait, du reste, assez bien implanté ?

3)- pourquoi n’y aurait-il que si peu de saints, si peu de saintes d’origine Afrique Noire ? 

La question qui s’impose à nous tous, qui que nous soyons : comment réparer cette ahurissante différenciation, pour ne pas dire discrimination ?

Eh oui, par notre indifférence, notre neutralité, notre silence, nous avons indirectement permis que l’Afrique – pourtant berceau de l’humanité, des civilisations et des grandes inventions – soit « oubliée », discriminée.  

S’il est bien vrai, incontestablement, qu’il y a moins de saints canonisés dans l’Église, issus du continent africain, il n’en serait pas de même s’agissant des personnes ayant eu une vie de sainteté.

Observons que, depuis un certain temps, le catholicisme, en nette perte de vitesse en Europe, tient encore une bonne position, grâce à la florissante église africaine.  

Rappelons nous, tout croyant est appelé à la sainteté : un saint n’est pas forcément quelqu’un qui a eu une vie de foi exemplaire de A à Z, mais c’est assurément quelqu’un qui, dès lors qu’il a découvert l’Évangile, s’y est scrupuleusement conformé.

Et puis c’est à L’AMOUR manifesté à Dieu et à notre prochain, pendant notre pèlerinage terrestre, c’est sur cet amour là, qu’au soir de notre vie, que chacun sera individuellement jugé.

Dieu merci, de nombreuses causes de béatification – canonisation en provenance du continent Africain sont en cours d’instruction, gageons que ces procédures déboucheront favorablement, incessamment sous peu, et pas après ce temps exceptionnel d’une 50taine d’années, à l’instar de la canonisation de Sainte Joséphine Bakhita.

En ce jour mémoire de notre sœur Joséphine – modèle évangélique de foi simple et de charité – avec une grosse pensée d’amour pour tous les chrétiens opprimés, que le Seigneur Jésus-Christ déverse une pluie de bénédictions particulièrement sur l’Afrique Noire et de manière générale, sur nous tous dispersés sur la Terre mise à notre disposition.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

 PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

 

 PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

ET

 JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE

                      

                    

De notoriété publique, le 02 Février, l’Église célèbre la Présentation du Seigneur au Temple.

Et depuis 1997, est aussi accolée à cette fête de la Présentation : LA JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE*, initiée par Saint Jean-Paul II.

La fête de la Présentation de Jésus au Temple ou Sainte Rencontre, associée à la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie [Lévitique 12,2-4] est une fête chrétienne, notamment catholique, plus connue sous le vocable populaire de Chandeleur.

Chandeleur : ce nom, qui signifie « fête des chandelles », a pour origine la bénédiction des cierges et la procession par laquelle débute la célébration.

[Pour le quidam, la parole s’en va, l’image reste. Ainsi l’Épiphanie renvoie à la « galette de l’Épiphanie » / la Chandeleur renvoie aux « crêpes » / la Pâques renvoie au « matoutou ».

Ces associations de ces Temps Forts Liturgiques à une festivité dé-gustative, ça n’a l’air de rien, mais attention ! Le monde semble vivre de plus en plus sans Dieu, le mal de plus en plus appelé bien, si nous – chrétiens catholiques – nous n’y prenons garde, le subsidiaire risque de prendre le pas sur l’essentiel. Par exemple : le sens chrétien de l’Épiphanie risque de disparaître et les générations à venir n’y retiendront que la galette.

Remarquons, au sujet de cette fameuse galette, autrefois on découpait, partageait la galette en autant de convives + une part supplémentaire réservée ou désignée « la part du pauvre », la part de celui qui arriverait à l’improviste, la part de l’autre qui n’aurait rien à déguster; à l’instar de notre traditionnelle prière – trop souvent récitée par cœur et non avec le cœur – avant de passer à table. Eh bien, ce qui devrait arriver arriva, au fil de l’eau, cette part a disparu. Et si cette part manquante ou retirée représentait nos refus d’amour, de charité, de pardon !  

Entendons-nous bien, je ne veux pas dire qu’il faille bannir tout esprit de fête par-ci par-là, absolument pas, puisque la joie est de Dieu [Rm 14,17 / 1Thes 5,16-18 / Ps 118,24 … Gal 5,22-23] mais festoyons avec discernement, toujours reconnaître la 1ère place à Jésus]. 

Par ce geste – bénédiction des cierges – nous nous souvenons que c’est par cette exclamation « Lumière qui se révèle aux nations » [BIBLE EN NOUS – Luc 2, 32] que Syméon, après une très longue attente, accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph, 40 jours après sa naissance.

La Chandeleur : célébration de la Lumière qui se révèle aux nations : JÉSUS. En proclamant que Jésus est la Lumière du monde, Syméon manifeste que Jésus est le Messie, le Rédempteur, le Sauveur du monde.

Cette fête nous invite à méditer sur le Christ – LUMIÈRE – et évidemment à être nous-mêmes, aussi, lumière pour le monde.

Eh oui, chacun de nous qui nous réclamons disciples du Christ, sommes appelés à la sainteté, mais d’abord à être « Lumière du monde ».

Dans le silence de notre propre cœur : sommes-nous « lumière du monde » lorsque nous n’aimons pas notre prochain – lorsque nous refusons de pardonner – lorsque nous ne montrons pas Jésus dans nos attitudes, nos propos, nos actes … lorsque notre vie ne reflète pas ce que nous professons ? 

JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE

La présentation de Jésus au temple – consacré au Seigneur – selon ce qui est écrit dans la Loi, comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix.

Vie consacrée ?

En principe tout baptisé est consacré au Christ, mais l’Église a souhaité donner plus d’éclat, plus de résonance, plus de solennité, à cet engagement plus profond des personnes dites consacrées [évêques, prêtres, diacres, religieuses …] et c’est surtout une manière de rendre grâce au Seigneur pour tous les dons, talents ou charismes gracieusement accordés.

[Il y a des théologiens qui définissent la vie consacrée comme suit : toute personne voulant suivre Jésus dans la joie et la folie de l’Évangile].

Cette journée revêt donc un caractère solennel pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don attendrissant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout lâcher pour marcher à la suite de JÉSUS en humilité, en esprit et en vérité. 

Je n’ai certes pas une forte antériorité religieuse, mais il ne me semble pas que les paroisses de base se seraient si appropriées que ça cette manifestation. J’avoue ne pas être une référence en la matière, mais il n’y a pas si longtemps que j’ai découvert l’existence de cette commémoration, et dire que son initiateur – Saint Jean Paul II – caressait le souhait d’en faire une solennité.

C’est dommage qu’une aussi lumineuse idée soit restée, pour ainsi dire, dans son starting-block.

Observation : moi, paroissien observateur, avorton, embryon spirituel, de mon dernier banc étant, j’observe que cette journée – ô combien importante – peine à se faire adopter par le plus grand nombre ; d’ailleurs même dans les annonces dominicales, on en a guère fait allusion.

Et si cette journée était phagocytée, vampirisée par la dévote, fervente, populaire et indéboulonnable « Chandeleur » ? – En d’autres termes, était-ce une bonne idée d’accoler cette journée à la Présentation du Seigneur ?

Même si ma voix est loin d’être la plus autorisée, dans un souci de bonne intelligence, j’émets une ixième suggestion : ne serait-il pas plus judicieux de déplacer cette Journée mondiale de la Vie Consacrée à une autre date !

Quoi qu’il en soit MERCI de tout cœur à TOUS les Consacrés qui, par leurs vœux, nous aident à découvrir QUI EST JÉSUS et de marcher, à notre tour, à la suite de JÉSUS.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Vendredi 02 Février 2024

   

SAINT THOMAS D’AQUIN

 

SAINT THOMAS D’AQUIN

D’emblée, il m’a semblé opportun d’ouvrir, d’introduire ma modeste expression sur une interrogation. Poser à moi-même et pourquoi pas à nous tous, la question ci-après, que tous nous gagnerons à chercher la réponse, dans le silence de nos cœurs : Que doit-on retenir de Saint Thomas : son audace, sa volonté de voir pour croire ou sa réticence à croire sans voir ?

         

Aujourd’hui, l’Église nous invite à faire mémoire de Saint Thomas d’Aquin [communément désigné Saint Thomas] dont son œuvre monumentale et audacieuse a renouvelé la philosophie et la théologie de son temps. 

[Curieusement Thomas est élevé au rang de Saint, malgré l’audace de son œuvre ; c’est à croire que de nos jours l’audace ne serait plus une valeur refuge, partout c’est le « béni-oui-oui » qui est recherché, plébiscité].

Thomas serait le Saint le plus souvent évoqué, moqué, décrié, caricaturé, parodié, à travers évidemment les quolibets.

Au moyen de cette fameuse expression : « C’est toi Saint Thomas, tu veux voir pour croire » le prénom Thomas serait passé à la postérité de la raillerie populaire.

Mais, à la réflexion, ne se pourrait-il pas que Thomas soit l’un des Saints les plus authentiques, les plus loyaux, les plus sincères.

En soutenant mon début d’assertion, inexorablement m’est venue à l’esprit la remarque de Jésus, au sujet d’un certain Nathanaël : [BIBLE EN NOUS – Jean 1,47-51 : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui »].

Celui-là même qui « candidement » déclarait que, de Nazareth, il n’en pouvait rien sortir de bon et Jésus avait bien aimé son sans feinte.

Thomas n’a pas vu, il n’a pas « bêtement, stupidement, sottement, niaisement, inintelligemment » adhéré, cru.

Souvent, les gouvernements, les conseils municipaux, les administrations, les collectivités et/ou sociétés commerciales réunissent leur encadrement ou leurs proches : « conseil d’administration, conseil de surveillance, comité directeur, séminaire de la majorité … ». Idem pour les confessions religieuses se réussissant sous le beau vocable de noyau, concile, conclave, consistoire, synode, etc.

 

Souvent ces gens-là – les convoqués – n’ont jamais eu connaissance du sujet, mais ils sont plus là pour adhérer, ratifier, adopter une décision prise d’en haut, puisque n’osant apporter la moindre idée nouvelle, voire une contradiction.

Comment en être étonné que souvent ces réunions, ces grand-messes débouchent, par exemple, sur de conséquentes augmentations de salaires pour les gens d’en haut et des miettes pour ceux d’en bas !  

Comment en être étonné de cette confusion qui agite, divise notre communauté « bénédiction hors liturgie » au sujet de laquelle la quasi-totalité du continent africain – berceau de l’humanité, de la démocratie et des grandes inventions – semble s’opposer. 

De mon dernier banc étant, je continue à suggérer le recueil de l’avis du plus grand nombre, surtout sur ces sujets aussi sensibles, poil à gratter : bénédiction hors liturgie, pma, gpa, fin de vie, etc. 

Face à ces résultats controversés, et c’est un doux euphémisme,  on ne pourra que nourrir des regrets qu’il n’y en ait pas eu, même pas un seul Thomas à ces débats où l’on est censé examiner des sujets d’intérêt général. Dorénavant Thomas doit-être regardé comme un anti béni-oui-oui.

Ô ! LE BÉNI-OUI-OUI : n’est-ce pas ce qui éclate au grand jour, tel un boomerang, au sein de nombre de gouvernements, de partis politiques, de syndicats de travailleurs, de fédérations sportives, d’associations mêmes caritatives. 

Et les églises, les temples ou les synagogues « le bâtiment accueillant les fidèles » étant le reflet de la société, toutes ces attitudes de béni oui-oui, des gens qui n’osent ni poser des questions, ni dire le fond de leur pensée, toute cette « dépossession de la réflexion » ne se retrouvent-elles pas au cœur même de toutes les confessions religieuses ! 

Comment en être surpris que d’aucuns vont jusqu’à qualifier, à tort ou à raison, certaines confessions religieuses, de sectes !

 

Jusqu’ici, dans ces lieux prétendus de débat, toutes les décisions ont été ratifiées à l’unanimité, fort souvent à l’acclamation.

Aujourd’hui où des voix « audacieuses » osent s’exprimer, on voit bien, par exemple, combien la voix des Élus de l’Outre-mer commence à sérieusement résonner des hémicycles nationaux : Assemblée Nationale, Sénat. 

Et l’audace s’est même invitée dans les débats du Vatican, là où on se satisfaisait de répondre « amen », là où jamais peu ou prou de personnes n’avaient osé faire la moindre contre-proposition, la moindre objection, d’où cette confusion, ce désordre qui gangrène actuellement notre communauté.

Eh oui, Thomas : en cherchant à voir pour comprendre … à voir pour adhérer … à voir pour croire, il a satisfait à sa propre curiosité, il est parvenu à la compréhension des Écritures, mais aussi, il a promptement aidé, nous autres fidèles d’hier & d’aujourd’hui à croire à cet événement fondamental de la chrétienté : Mort – Résurrection du Christ.

Il ne faut surtout pas oublier que les grands prêtres, les pharisiens, les scribes, les chefs militaires avaient commencé à monnayer l’étouffement de la vérité.

Par conséquent, si Thomas n’avait pas existé, si Thomas n’avait pas été sans feinte, si Thomas avait « niaisement » adhéré comme les autres, cette merveilleuse œuvre divine ne serait-elle pas entachée, étouffée par la controverse !

Lorsqu’on sait que notre foi chrétienne est fondée sur le fait que nous croyons que Jésus est mort et ressuscité … et que si nous vivons à l’exemple de Jésus – obéissance à notre Père Éternel – nous pouvons nourrir l’espoir d’être ressuscités avec Jésus. 

Sans le sans feinte de Thomas nous ne serions peut-être pas aussi nombreux à soutenir cette vérité.

Il n’est vraiment pas trop tard pour que, tous ensembles, d’un seul cœur? nous disions MERCI à Thomas.

Mon Seigneur ! Mon Dieu ! À la lumière de l’œuvre missionnaire de ton fils Thomas d’Aquin, que tous ces parents qui ont attribué le prénom « Thomas » à leurs progénitures ont été bien inspirés ! >>> BONNE FÊTE À TOUS LES PRÉNOMMÉS « THOMAS ».

Merci à Saint Thomas de nous avoir aidé à CROIRE SANS AVOIR VU.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 28 Janvier 2024