SAINT THOMAS D’AQUIN

 

SAINT THOMAS D’AQUIN

D’emblée, il m’a semblé opportun d’ouvrir, d’introduire ma modeste expression sur une interrogation. Poser à moi-même et pourquoi pas à nous tous, la question ci-après, que tous nous gagnerons à chercher la réponse, dans le silence de nos cœurs : Que doit-on retenir de Saint Thomas : son audace, sa volonté de voir pour croire ou sa réticence à croire sans voir ?

         

Aujourd’hui, l’Église nous invite à faire mémoire de Saint Thomas d’Aquin [communément désigné Saint Thomas] dont son œuvre monumentale et audacieuse a renouvelé la philosophie et la théologie de son temps. 

[Curieusement Thomas est élevé au rang de Saint, malgré l’audace de son œuvre ; c’est à croire que de nos jours l’audace ne serait plus une valeur refuge, partout c’est le « béni-oui-oui » qui est recherché, plébiscité].

Thomas serait le Saint le plus souvent évoqué, moqué, décrié, caricaturé, parodié, à travers évidemment les quolibets.

Au moyen de cette fameuse expression : « C’est toi Saint Thomas, tu veux voir pour croire » le prénom Thomas serait passé à la postérité de la raillerie populaire.

Mais, à la réflexion, ne se pourrait-il pas que Thomas soit l’un des Saints les plus authentiques, les plus loyaux, les plus sincères.

En soutenant mon début d’assertion, inexorablement m’est venue à l’esprit la remarque de Jésus, au sujet d’un certain Nathanaël : [BIBLE EN NOUS – Jean 1,47-51 : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui »].

Celui-là même qui « candidement » déclarait que, de Nazareth, il n’en pouvait rien sortir de bon et Jésus avait bien aimé son sans feinte.

Thomas n’a pas vu, il n’a pas « bêtement, stupidement, sottement, niaisement, inintelligemment » adhéré, cru.

Souvent, les gouvernements, les conseils municipaux, les administrations, les collectivités et/ou sociétés commerciales réunissent leur encadrement ou leurs proches : « conseil d’administration, conseil de surveillance, comité directeur, séminaire de la majorité … ». Idem pour les confessions religieuses se réussissant sous le beau vocable de noyau, concile, conclave, consistoire, synode, etc.

 

Souvent ces gens-là – les convoqués – n’ont jamais eu connaissance du sujet, mais ils sont plus là pour adhérer, ratifier, adopter une décision prise d’en haut, puisque n’osant apporter la moindre idée nouvelle, voire une contradiction.

Comment en être étonné que souvent ces réunions, ces grand-messes débouchent, par exemple, sur de conséquentes augmentations de salaires pour les gens d’en haut et des miettes pour ceux d’en bas !  

Comment en être étonné de cette confusion qui agite, divise notre communauté « bénédiction hors liturgie » au sujet de laquelle la quasi-totalité du continent africain – berceau de l’humanité, de la démocratie et des grandes inventions – semble s’opposer. 

De mon dernier banc étant, je continue à suggérer le recueil de l’avis du plus grand nombre, surtout sur ces sujets aussi sensibles, poil à gratter : bénédiction hors liturgie, pma, gpa, fin de vie, etc. 

Face à ces résultats controversés, et c’est un doux euphémisme,  on ne pourra que nourrir des regrets qu’il n’y en ait pas eu, même pas un seul Thomas à ces débats où l’on est censé examiner des sujets d’intérêt général. Dorénavant Thomas doit-être regardé comme un anti béni-oui-oui.

Ô ! LE BÉNI-OUI-OUI : n’est-ce pas ce qui éclate au grand jour, tel un boomerang, au sein de nombre de gouvernements, de partis politiques, de syndicats de travailleurs, de fédérations sportives, d’associations mêmes caritatives. 

Et les églises, les temples ou les synagogues « le bâtiment accueillant les fidèles » étant le reflet de la société, toutes ces attitudes de béni oui-oui, des gens qui n’osent ni poser des questions, ni dire le fond de leur pensée, toute cette « dépossession de la réflexion » ne se retrouvent-elles pas au cœur même de toutes les confessions religieuses ! 

Comment en être surpris que d’aucuns vont jusqu’à qualifier, à tort ou à raison, certaines confessions religieuses, de sectes !

 

Jusqu’ici, dans ces lieux prétendus de débat, toutes les décisions ont été ratifiées à l’unanimité, fort souvent à l’acclamation.

Aujourd’hui où des voix « audacieuses » osent s’exprimer, on voit bien, par exemple, combien la voix des Élus de l’Outre-mer commence à sérieusement résonner des hémicycles nationaux : Assemblée Nationale, Sénat. 

Et l’audace s’est même invitée dans les débats du Vatican, là où on se satisfaisait de répondre « amen », là où jamais peu ou prou de personnes n’avaient osé faire la moindre contre-proposition, la moindre objection, d’où cette confusion, ce désordre qui gangrène actuellement notre communauté.

Eh oui, Thomas : en cherchant à voir pour comprendre … à voir pour adhérer … à voir pour croire, il a satisfait à sa propre curiosité, il est parvenu à la compréhension des Écritures, mais aussi, il a promptement aidé, nous autres fidèles d’hier & d’aujourd’hui à croire à cet événement fondamental de la chrétienté : Mort – Résurrection du Christ.

Il ne faut surtout pas oublier que les grands prêtres, les pharisiens, les scribes, les chefs militaires avaient commencé à monnayer l’étouffement de la vérité.

Par conséquent, si Thomas n’avait pas existé, si Thomas n’avait pas été sans feinte, si Thomas avait « niaisement » adhéré comme les autres, cette merveilleuse œuvre divine ne serait-elle pas entachée, étouffée par la controverse !

Lorsqu’on sait que notre foi chrétienne est fondée sur le fait que nous croyons que Jésus est mort et ressuscité … et que si nous vivons à l’exemple de Jésus – obéissance à notre Père Éternel – nous pouvons nourrir l’espoir d’être ressuscités avec Jésus. 

Sans le sans feinte de Thomas nous ne serions peut-être pas aussi nombreux à soutenir cette vérité.

Il n’est vraiment pas trop tard pour que, tous ensembles, d’un seul cœur? nous disions MERCI à Thomas.

Mon Seigneur ! Mon Dieu ! À la lumière de l’œuvre missionnaire de ton fils Thomas d’Aquin, que tous ces parents qui ont attribué le prénom « Thomas » à leurs progénitures ont été bien inspirés ! >>> BONNE FÊTE À TOUS LES PRÉNOMMÉS « THOMAS ».

Merci à Saint Thomas de nous avoir aidé à CROIRE SANS AVOIR VU.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 28 Janvier 2024

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