DIMANCHE DES RAMEAUX 

 

DIMANCHE DES RAMEAUX 

ET DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST

Prélude à LA GRANDE SEMAINE SAINTE

    

Entrée Messianique, triomphale de Jésus Fils de Dieu à Jérusalem. 

Et dire que c’est la foule qui a accueilli triomphalement Jésus, c’est cette même foule – conscientisée ou manipulée – qui condamne Jésus, qui a préféré sacrifier un homme juste, un homme parfait, en lieu et place d’un malfaiteur notoire.

Gardons-nous de lancer la 1ère pierre à cette foule en question, car, ne nous arrive-t-il pas d’acclamer Jésus, quand tout va bien / de l’accuser, pour ainsi dire, quand tout va mal.

Aujourd’hui s’ouvre donc la Grande Semaine Sainte.

Celui que nous célébrons, que nous suivons dans sa Pâque est le serviteur humilié, qui s’est abaissé, par amour, pour racheter nos péchés, pour nous sauver.

On était prévenu, le Saint Nom de Jésus serait un signe en butte à la contradiction, à la division, à l’incompréhension de ses contradicteurs.

Souvenons-nous des 2 motifs fallacieux – étrangement des affirmations véridiques – mais caricaturées, tournées sciemment en dérision, pour soutenir la cause de la condamnation à l’encontre de Jésus :

? Jésus a dit qu’il est le Fils du Dieu Vivant [et c’était vrai hier et c’est toujours vrai aujourd’hui et ce sera vérité éternelle]

? Jésus a dit qu’il allait détruire et reconstruire le temple en 3 jours [et c’était vrai hier et c’est toujours vrai aujourd’hui et ce sera vérité éternellement].

Cette foule, manipulée manifestement, mais versatile n’est-ce pas nous-mêmes quand nous prétendons aimer Dieu, alors que nous nous surprenons à idolâtrer d’autres personnes [nos enfants, nos conjoints …] alors que nous nous surprenons à ne pas donner la 1ère place à Dieu dans notre cœur, alors que nous n’aimons pas, ne visitons pas notre prochain, ne partageons pas avec notre prochain, ne pardonnons pas à notre prochain (…).

Eh oui, à chaque fois que je ne donne pas la 1ère place à Dieu … à chaque fois que je n’aime pas mon prochain … à chaque fois que je ne suis pas au service de mon frère ou que mon cœur n’est pas ouvert aux besoins de mon prochain … à chaque fois que je ne pardonne pas à mon prochain : je rends encore plus lourde, plus pénible le poids de la Croix de Jésus, je rends encore plus triste, plus amer et plus ensanglanté le doux cœur de Jésus.

? Fredonnons en cœur ce chant : Ô Croix dressée sur le monde, ô Croix de Jésus-Christ … 

Il me semble opportun de rappeler, ici, en ce Dimanche qui inaugure la Grande Semaine Sainte, les 7 Paroles de Jésus sur la croix :

1ère Parole : Luc 23,34 – « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». 

[S’il en était besoin, voilà une énième démonstration que Jésus est AMOUR, même pour ceux qui l’ont crucifié, il adresse une prière à son Père.

Et nous-mêmes, face à ceux qui ne nous aiment pas ou qui nous font du mal, avons-nous le réflexe de prier pour eux, de garder le silence ou de riposter ?].

2ème Parole : Luc 23,43 – « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».

[Ô ! Le Saint « bon » Larron. Ce récit est tout simplement la preuve qu’un Saint n’est pas forcément quelqu’un qui a eu une vie exemplaire de A à Z, mais c’est assurément quelqu’un qui, dès la connaissance de l’Évangile s’y est conformé].

3ème Parole : Jean 19,26-27 – Jésus voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, il dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ».

[Honorons-nous, en toute circonstance, nos parents, tel que le Seigneur nous le commande ?

Là encore, soulignons le grand cœur d’amour de Jésus, souffrant sur la croix, donc au moment où il a besoin d’une âme charitable, il confie sa mère au disciple. 

Marie devient ainsi mère de Jean, et dans l’esprit de partage laissé par Jésus, Jean ouvre cette grâce à toute l’humanité, d’où l’expression légitimement passée à la postérité : « Marie notre Mère du Ciel »].

4ème Parole : Mathieu 27,46 – « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

[Jésus, ayant endossé aussi notre condition humaine, face à la souffrance il se sent désespérément seul.

Ne nous arrive t-il pas, dans nos tribulations, de penser que Dieu nous a abandonnés]. 

5ème Parole : Jean 19,28 – « J’ai soif ».

[Jésus-Homme jusqu’au bout.

À ce moment, le plus affreux tourment du supplicié était la soif brûlante de la fièvre, occasionnée par les plaies. On peut parler d’accomplissement de la prophétie qui se lit au Psaumes 69,22. 

Jusqu’à ce jour, nous avons interprété cette soif au 1er degré, d’autant qu’un centurion aurait présenté une boisson vinaigrée au Christ.

À la réflexion, cette sensation pourrait être la grande soif, la grande envie de Jésus de voir la conversion des cœurs de ses Enfants].

6ème Parole : Jean 19,30 – « Tout est accompli ».

[Peut-on parler d’un cri de Victoire !

Victoire ! Ouf ! Avant cette triomphale Victoire, quel parcours de pénibilité. 

Jésus est allé jusqu’au bout, par obéissance au Père, par amour pour nous.

Avons-nous bonne conscience de l’immensité de cet amour-sacrifice ?].

7ème Parole : Luc 23,46 – « Père, je remets mon esprit entre tes mains ».

[Quel moment impalpable, merveilleux que celui de rejoindre Le Père et d’entrer dans son repos, l’esprit en paix !].

Ne pourrait-on pas résumer LA PASSION par cette phrase : le Christ est mort-ressuscité … l’Église naît … le monde est sauvé.

Fredonnons en cœur ce chant : Victoire, tu règneras ! 

Fredonnons en cœur ce chant : Ô Croix, tu nous sauveras ! … 

Cette Semaine Sainte réconcilie avec Dieu les hommes et les femmes divisés que nous sommes au quotidien.

L’humilité, l’obéissance du Serviteur révèle ainsi la grandeur de notre Dieu.

La Passion du Christ ravive notre foi, elle nourrit notre espérance car son amour triomphe du péché.

La Passion du Christ, même plus de 2000 ans après, ça ne peut pas se vivre comme on boit un verre d’eau, même bien fraîche, ni comme on lit, même le plus beau des romans.

Chaque année, en revisitant la Passion du Christ, tout au moins pour ceux qui vivent cela avec le cœur, on ressent monter crescendo toute la tension qui entoure ce drame, fort heureusement débouchant sur la Résurrection.

Dans le silence de notre cœur, méditons la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ … imaginons toutes les souffrances endurées pour nous : pour nous sauver, pour nous pardonner, pour nous laver, pour nous libérer, pour nous racheter de nos péchés … pour notre salut.

La Passion du Christ, énième moment de se souvenir que, malgré nous sommes pécheurs, quand bien même nous n’étions pas réconciliés, Dieu n’est pas comme nous, dans un p’tit jeu donnant-donnant … Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en Lui ait la vie éternelle.

Fredonnons en cœur ce chant : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? … 

Souvenons-nous toujours : le Christ occupait un rang qui l’égalait à Dieu, par amour, par obéissance, il s’est abaissé, il a endossé la condition d’homme, la condition de serviteur ; c’est pourquoi Dieu l’a exalté. 

Dieu a attribué au Christ un Nom qui est au dessus de tous les autres noms, afin que : au Nom de JÉSUS tout genou fléchisse sur terre, comme au ciel et que toute langue proclame : JÉSUS-CHRIST EST SEIGNEUR à la gloire de Dieu.

En rentrant dans la Grande Semaine Sainte, à chacun de se poser la bonne question, toujours dans le silence et en sondant notre propre cœur : 

 Qu’est-ce que moi-même je donne, je concède ou je rectifie, pour ainsi dire, en contrepartie de ce sacrifice consenti par Jésus pour moi :

– est ce que j’aime davantage Dieu et autant que Dieu, mon frère que je vois, que je côtoie ;

– est-ce que je suis à l’écoute ou au service de Dieu et celui de mes frères ;

– est-ce que je pardonne à mon prochain … tout comme Jésus a pardonné à ses bourreaux jusqu’au bout de ses souffrances.

Le très émouvant et en même temps très beau récit de LA PASSION [mort – résurrection] nous exhorte à épouser la posture de Simon de Cyrène, qui aida Jésus à porter sa croix.

Oui, nous ressemblons à Simon de Cyrène quand nous aidons un frère ou une sœur en difficulté, quand nous prions pour nous-mêmes et/ou pour les autres, quand nous aimons, adorons Jésus en esprit et en vérité.  

L’HEURE DE NOTRE CONVERSION [changer nos cœurs de pierre en cœur d’amour] A SONNÉ.

Soyons mutuellement bénis, ajustés à la volonté de Dieu notre Père Céleste, au nom de Jésus-Christ … plaçons notre journée entre les mains de l’Esprit Saint et demeurons sous la mouvance de l’Esprit – « HOSANNA AU FILS DE DAVID » … Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

? Bonne & sainte montée vers PÂQUES à chacun, à chacune, le cœur désencombré, centré sur le Christ Jésus notre Sauveur, Le Ressuscité.

Tout est grâce.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 24 Mars 2024

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