VEILLÉE PASCALE

Frère, Sœur en Christ,

VEILLÉE PASCALE

SAMEDI SAINT ou SAMEDI GLORIA ?

SAMEDI :

-DE L’ ATTENTE …

-DU SILENCE …

-DU RECUEILLEMENT …

-DE LA MÉDITATION …

-DE L’ESPÉRANCE …

-DE VEILLE DE LA RÉSURRECTION …

-DE L’ACCÈS À LA PORTE OUVRANT À LA VIE ÉTERNELLE POUR CEUX QUI CROIENT, CEUX QUI PLACENT LEUR CONFIANCE EN DIEU PÈRE, FILS, ESPRIT SAINT.

Nous les fidèles de notre Communauté, choisirions-nous nos Messes, nos Solennités ?

Quoi qu’il faille relativiser, dans la mesure où, depuis la crise sanitaire, nombre de Paroissiens n’ont pas regagné les bancs de l’Église.

À ce sujet, notre Communauté gagnerait à aller vers les « non revenants ».

On peut regretter que l’idée de registre soulevée lors des débats d’EcclésiaM 2020 n’ait pas abouti, ce qui favoriserait cette probable démarche.

Ceci étant, depuis le Dimanche des Rameaux, prélude à la Grande Semaine Sainte, les bancs des différentes Paroisses sont de nouveau bondés.

Dans l’attente du retour au bercail, des « paroissiens boudeurs ou récalcitrants » une grosse pensée d’amour, une belle et joyeuse montée vers Pâques avec tous ces Paroissiens qui, pour diverses raisons, n’ont toujours pas remis les pieds à l’Église.  

Mon frère, ma sœur que la « VEILLÉE PASCALE » ait lieu l’après-midi, à la tombée de la nuit ou le soir l’essentiel c’est d’être en CONSTANTE VEILLE SPIRITUELLE.

On est donc aujourd’hui SAMEDI SAINT : après toute une journée d’attente, de recueillement et d’espérance, voici venue la nuit où la Lumière transperce les obscurités, la nuit de la promesse qui se réalise, qui s’accomplit.

Observons comment les 4 Évangélistes restituent l’événement de la Résurrection :

-Mt 28,1-9 : « Je sais que vous  cherchez le Christ le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité … il vous précède en Galilée : là vous allez le voir ».

-Mc 16,1-9 : « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus le Crucifié ? Il est ressuscité … ».

-Lc 24,1-9 : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ».

-Jn 20,1-24 : « Des disciples se rendent au tombeau … c’est alors qu’entra l’autre disciple. Il vit, et il crut. Jusque là les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ». 

Force est de constater que si chaque Évangéliste restitue cet événement fondateur à leur propre manière, avec leurs propres mots [s’il en était besoin énième signe qu’avec Jésus parole & engagement sont plus que libérés] on y relève un dénominateur commun, un mot commun : RÉSURRECTION.

La célébration du SAMEDI SAINT est pour ainsi dire une « veillée » [toute la journée du Samedi Jésus étant encore au tombeau] en l’honneur du Seigneur, passage des ténèbres à la lumière, d’où le feu et le cierge allumés … puis la flamme aux fidèles. 

En outre, c’est durant cette veillée ou vigile pascale que des adultes sont baptisés.

Jetons nos vêtements de monotonie, enfilons la clarté de ce Jour nouveau : le Christ a pris autorité sur la mort, la mort n’a eu aucun pouvoir sur Lui, il est revenu d’entre les morts, il est Ressuscité éternellement.

Mais, dans notre quotidien, quelle serait la locution la mieux appropriée, pour nous, chrétiens ? – SAMEDI SAINT ou SAMEDI GLORIA ?

Nous, Croyants, ne répétons pas les expressions des hommes, d’autant que ce n’est pas une expression biblique.

Gloria ? – définition du Larousse : renommée, honneur, splendeur et bonne réputation. Il est également utilisé pour désigner une grande joie, un goût ou un plaisir.

Et sauf omission de ma part, je crois savoir que le Gloria est chanté aux Dimanches – en dehors de l’Avent et du Carême – ainsi qu’aux Messes de Solennité et de Fête.

Il n’est point besoin d’être un si grand bibliste ou théologien, raisonnons simplement : le samedi étant un jour d’attente … Jésus a bien dit dans 3 jours il relèvera le Temple … le samedi en lui-même ne peut pas être jour de joie, jour de fête.

En effet, contrairement aux autres jours de la Grande Semaine Sainte, on peut soutenir que le Samedi est un jour sans éclat, qu’il ne se passe rien.

Après l’arrestation des plus musclée de Jésus, son grotesque procès et sa crucifixion, après le ciel obscurci, naît ce « jour silencieux ».

Le Samedi est donc un « jour d’attente et de méditation ».

Apparemment, à la journée de consécration des eaux, le Samedi, s’y est inséré, sans qu’on ne s’y rende compte, le Samedi Gloria.

De plus, le Samedi Gloria ne s’intitulait pas ainsi, aux sombres temps de l’esclavage, mais c’était une journée importante pour nos ancêtres mis en esclavage.

En effet, les esclavagistes interdisaient à nos aïeux de jouer du tambour et de danser pendant le Carême, ce n’est qu’à partir du Samedi qu’ils étaient de nouveau autorisés à en jouer et pratiquer le bèlè et le danmyé.

De ma modeste réflexion, deux questions s’imposent :

1)- en utilisant l’expression « Samedi Gloria » nous croyants, ne serions-nous pas en train de nous conformer aux expressions du monde ?

2)- ne se pourrait-il pas que Jésus vienne à nous reprocher de ne pas pouvoir VEILLER UNE JOURNÉE – SAMEDI SAINT – AVEC LUI … avant sa Résurrection pourtant annoncée le 3ème jour de sa crucifixion ?

Ne serait-il pas chrétien d’effacer cette expression du monde « Samedi Gloria » de notre vocabulaire spirituel et adoptons l’expression « SAMEDI SAINT ».

Notre Communauté propose « SAMEDI SAINT » cette expression apparaît la bonne, la plus appropriée.

 

La mort – Résurrection de Jésus c’est le fondement de notre foi chrétienne.

Désormais c’est à chacun de nous de l’affirmer avec force et  conviction : ma foi consiste à croire que Jésus est mort et ressuscité … et bien évidemment ma mission de baptisés : de convaincre sans forçage, sans prosélytisme, mais par mon propre témoignage [le prosélytisme impose, le témoignage se perçoit] et de ramener d’autres à Dieu.

Rappelons-nous que l’Évangile ne s’impose pas, mais se propose et s’accueille.

Comme pour plagier Bernadette Soubirous : 

Préparons nos cœurs à témoigner : il nous est demandé d’aller dire, d’aller annoncer, évidemment avec conviction, à nos frères & sœurs du parvis JÉSUS EST RESSUSCITÉ ÉTERNELLEMENT il ne nous est pas demandé de les faire croire.

-Fredonnons ce chant : Ô Christ ressuscité, exauce-nous.

Aujourd’hui c’est Samedi – ENCORE UN P’TIT EFFORT DE CARÊMEPâques est à la porte de nos cœurs, mettons à profit ces derniers instants d’attente, de recueillement, d’espérance, de silence pour désencombrer nos cœurs, afin d’accueillir de tout notre cœur LE RESSUSCITÉ >>> le Dimanche de Pâques.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 30 Mars 2024

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