Sens, conditions et préparation à la première communion des enfants
Qu’apporte aux enfants leur première communion ?
La première communion, c’est recevoir pour la première fois le sacrement de l’eucharistie. Elle met en contact personnel avec le Christ en créant une relation intime. Elle touche leur cœur et leur fait prendre conscience que Jésus est tout proche d’eux. Elle les invite au recueillement pour rencontrer le Christ et leur apprend à demander à Jésus de les aider à être meilleur.
Âge de la première communion ?
Certains parents souhaitent que leur enfant fasse leur première communion assez jeune et ne soit pas obligé d’attendre la célébration organisée par le catéchisme, parce qu’ils pensent que leur enfant est prêt et que c’est d’abord une affaire personnelle. Cependant la première communion exige une préparation sérieuse et suppose que les enfants comprennent bien ce qu’est l’eucharistie. Le plus souvent elle a lieu à la fin de leur année de CM1. Il faut que les enfants participent régulièrement à la catéchèse pendant deux ans. Cela dépend aussi de la vie chrétienne de la famille.
Conditions de la première communion
La participation régulière à la messe dominicale constitue une expérience spirituelle exigée par l’Église pour accéder à ce Sacrement. Les paroisses proposent des célébrations dominicales où les enfants sont plus étroitement associés. Ces célébrations font partie de la préparation indispensable. Il y a des conditions légales pour qu’un enfant fasse sa première communion. Un enfant ne peut la faire sans le consentement de ses parents, ou au moins de l’un d’eux, et, selon le droit civil français, la non-opposition de l’autre parent. Les parents ont en effet conjointement et en commun la responsabilité de l’éducation de leurs enfants et cela vaut pour l’éducation religieuse.
Préparation de la première communion
La préparation de la première communion se fait dans le cadre d’une catéchèse paroissiale. La préparation comporte aussi l’expérience du Sacrement de Réconciliation, ou première confession.
L’Église demande que ce Sacrement précède la première Communion. Ce Sacrement a, en effet, un caractère éminemment pédagogique et évangélique. La confession avant la première communion est obligatoire et très souhaitable.
Comment communier sur la langue ou dans la main ?
On peut communier, recevoir l’hostie (et non la prendre), en recevant l’hostie dans la bouche sur la langue ou dans la main. On a communié dans la main jusqu’au IX° ou X° siècles. Ensuite la communion s’est faite uniquement dans la bouche. En France, la communion dans la main fut autorisée par le Conseil permanent de l’Épiscopat, le 19 juin 1969. On reçoit l’hostie sur la paume de la main ouverte. Saisir l’hostie entre le pouce et l’index, n’est pas un geste de réception. Le prêtre, ou la personne déléguée par lui, présente l’hostie en disant : « Le Corps du Christ » et l’on répond le mot : « Amen » mot hébreux qui exprime un acte de foi.
Est-il normal que les laïcs donnent la communion ?
Les ministres ordinaires du sacrement de l’eucharistie sont les prêtres et les diacres, mais des laïcs (hommes ou femmes) peuvent, sous l’autorité de l’évêque, être appelés à ce service comme une suppléance en raison du manque de prêtre, soit pour donner la communion pendant la messe, soit pour porter la communion aux malades (Code de Droit canonique can. 910 et 230 § 3). Dans le contexte actuel du manque important de ministres ordonnés, ce service tend à devenir habituel.
Conditions pour communier
Faut-il se confesser avant de communier ?
On doit se confesser avant de communier, recevoir le sacrement de réconciliation avant de communier si l’on a fait des fautes graves. Dans l’Évangile, Jésus nous dit : « Si tu as quelque chose contre ton frère, va d’abord te réconcilier avec lui, ensuite tu viendras à l’autel ». Mais si on a commis des fautes légères, des péchés véniels, on n’est pas obligé de recevoir le sacrement de réconciliation avant de communier. Il n’est pas nécessaire d’être parfait pour communier. Se confesser avant la première communion n’est pas obligatoire ; mais fortement conseillé.
Peut-on communier chaque fois que l’on participe à la messe ?
Il est souhaitable de communier quand on participe à la messe. Cependant il arrive que des personnes qui ne viennent qu’exceptionnellement à la messe, ou même qui sont incroyantes, participent à l’eucharistie lors d’un mariage, d’un enterrement etc. Au moment où on va vers l’autel, ils suivent le mouvement… Communier est une démarche de foi qui suppose une certaine disposition du cœur et une initiation au mystère eucharistique.
Jadis on communiait rarement, on participait le plus souvent à la messe sans communier On considérait qu’il était suffisant de contempler l’hostie consacrée au moment de l’élévation. Il suffisait de communier une fois par an au moment de Pâques, on faisait « ses Pâques ». Actuellement on communie habituellement quand on participe à la messe, mais il y a le risque que la pratique devienne un automatisme, une routine. Il faut donc chercher les moyens pour garder la qualité de la démarche personnelle et se préparer à recevoir le Seigneur en reconnaissant que nous avons besoin du pardon de Dieu.
Faut il être à jeun ?
Il faut s’abstenir, au moins une heure avant la participation eucharistique, de prendre tout aliment et boisson, à l’exception de l’eau et des médicaments (Can. 919, 1 et 3). Autrefois, il fallait être à jeun depuis minuit, c’était le jeûne eucharistique.
Source : Cyber Curé (http://cybercure.fr)