LE CARÊME EST LÁ

Frère, sœur en Christ,

           LE CARÊME EST LÁ

Avant-propos :

C’est vrai, de ma place, de mon dernier banc d’observateur étant, je n’ai pas la prétention d’apprendre quoi que ce soit, à qui que ce soit, ayant trait au sujet en rubrique, ni sur aucun autre d’ailleurs ; d’autant que notre Diocèse communique régulièrement sur la question et y a publié, dernièrement, sur « Église en Martinique » un très bon Livret.

Pour autant, je me suis convaincu de faire un p’tit résumé de mes différentes lectures et de le verser au partage, notamment auprès de mes Amis du Forçat et de l’Entretien de l’Église [le partage, n’est-ce pas un des objectifs du Carême et de la chrétienté en général].

Ma modeste contribution n’a pas non plus, pour but, de contrecarrer ce qui se dit, à tort ou à raison, sur les réseaux sociaux, au sujet du Carême.

Toutefois, si seulement mon humble contribution pourrait aider, spécialement la nouvelle génération, de plus en plus fragilisée, déstabilisée, tirée à hue et à dia entre leur éducation spirituelle et les bruits du monde, à mieux se resituer, à mieux s’en ressaisir, à mieux résister, à mieux s’en réapproprier du sujet, ce serait déjà ça de gagné et probablement grande joie dans le Ciel.

Qu’elle serait l’origine du Carême ?

N’ayons pas peur de ce que véhiculent les réseaux sociaux, au sujet du Carême et autres sujets ; on ne pourra pas batailler à contre-courant, tout doit-être fait ou dit avec, autant que possible, le plus grand discernement. 

Ne nous voilons pas la face, ne nous querellons pas, ne nous flagellons pas, oui c’est vrai, presque toutes les fêtes religieuses découlent, trouvent leur source dans des festivités mondaines, païennes, plus ou moins « agréables ».

Apprenons de cette maxime : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Au vu et au su de ce que nous croyons savoir du Carême, force est de constater que les dirigeants de notre Communauté Chrétienne Catholique ont été bien inspirés d’avoir si bien adapté, transformé l’existant.

Le médecin n’est-il pas là pour le malade ? – Jésus Fils de Dieu n’est-il pas venu appeler les pécheurs ? – Ne sommes-nous pas tous pécheurs ?

Jésus Fils de Dieu [BIBLE EN NOUS – Jean 17,15] ne précise t-il pas au Père qu’il ne Le prie pas de nous ôter du monde, mais de nous préserver du mauvais.

Arrêtons nos hypocrisies : ne se sont pas les mêmes personnes, qui s’adonnent à toutes les festivités, donc les mêmes pécheurs « dans le monde » que toutes les confessions religieuses accrochent, dans tous les coins de rue.

Eh oui, tous ces gens du monde que les Communautés cherchent de rallier à leurs Églises / Temples / Chapelles / Synagogues, sous le beau vocable de conversion, alors que la CONVERSION ne consiste pas à changer de religion, mais bel et bien à CHANGER NOS CŒURS DE PIERRE, EN CŒUR D’AMOUR.

Alors pourquoi nous lancer la pierre, à nous cathos, pourquoi nous reprocher d’avoir transformé une festivité, fusse-t-elle de frivolités, en Temps de recueillement, de méditation, de bilan spirituel, d’approfondissement de notre foi … d’adoration de notre Dieu 3 fois saint !

 

D’où viendrait-il le mot Carême ?

Le mot « Carême » provient de la contraction du mot latin « quadragesima », qui signifie « quarantième ».

On appelle aussi le Carême la Sainte Quarantaine … la pratique du Carême remonterait au IVème siècle.

Il faut distinguer le « Carême de pénitence » et le « Temps de Carême liturgique ».

Bien évidemment, je vais me limiter au Carême de pénitence que beaucoup parmi nous, chrétiens catholiques pratiquons et ce, pendant 40 jours [du Mercredi des Cendres* au Samedi Saint** : on ne compte pas les Dimanches, le Dimanche étant considéré comme Jour de Fête ou jour de la Résurrection].

* Avec « l’évolution » des mœurs, l’Église, aux Antilles, s’y est adaptée ; depuis un certain temps, sur nombre de Paroisses, le Carême commence le Jeudi [il faut souligner la belle résistance de certains « traditionnalistes »].

En dépit de cette adaptation, ce n’est un secret pour personne, le sempiternel débat – quant au maintien ou le report du début du Carême – entre les traditionalistes et les contemporains n’est pas tranché, loin de là.

J’observe que des Paroisses, dont celle de Saint-Michel, continuent ou recommencent à marquer le front des croyants de cendre, le Mercredi matin ; fort heureusement pour les « carnavaliers » il est prévu, pour ainsi dire, des distributions de rattrapage.

** Vaut mieux dire « Samedi Saint » au lieu de « samedi gloria ».

Pourquoi serait-il bon, pour le chrétien, de bannir la locution « samedi gloria » ?

La Résurrection de notre Seigneur a été effective le Dimanche, le samedi étant alors jour d’attente, de silence, de recueillement, l’heure de la fête, de la joie de la Résurrection n’ayant pas encore retenti.

Ô ! Le Mercredi des Cendres !

Pour l’Église, la Cendre est le symbole de la pénitence, elle évoque aussi l’esprit d’humilité et de sacrifice.

L’imposition des Cendres remonterait dès l’Église primitive, toutefois cette imposition ne concernerait que les chrétiens qui étaient en « grave infraction » ; au cours de cette cérémonie on chantait les 7 Psaumes de la pénitence [les psaumes 6 – 31 – 37 – 50 – 101 – 129 – 142 comme pouvant particulièrement servir à la pénitence par le regret du péché et l’espérance du pardon qu’ils expriment].

Les « pénitents » étaient privés de l’Eucharistie, jusqu’au Jeudi Saint.

Dans les années 1000 … 1100 il a été décidé par un Concile, la généralisation de l’imposition des Cendres.

Pourquoi 40 ?

Chiffre symbolique qui exprime un temps d’attente et de maturation ; c’est donc en référence aux :

  • 40 jours où Jésus, envoyé par l’Esprit Saint dans le désert, fut tenté par le malin.

  • 40 jours où Moïse & Élie sont restés sur le Mont Sinaï, les Tables de la Loi.

  • 40 jours que durera le déluge du temps de Noé.

  • 40 jours de marche de Élie avant d’atteindre le Mont Horeb.

  • 40 années où les hébreux sont restés dans le désert avant de prendre possession de la Terre Promise par Dieu à nos aïeux : Abraham, Isaac et Jacob.

C’est donc le temps du désert qui est le lieu du dépouillement, de la solitude, de l’épreuve et de la rencontre avec Dieu [comparaison n’est pas raison, en évoquant le désert, à l’écart, il me vient à l’idée de chérir et de partager davantage notre petit havre de paix et de recueillement, Le Forçat].

C’est le premier sens du Carême qui, au fil de l’eau, s’est enrichi de sens divers.

Même si ce temps, ce terme n’est pas explicitement inscrit dans le Livre de Vie « BIBLE EN NOUS », en toute objectivité, quel chrétien-croyant-pratiquant qui pourrait sérieusement s’inscrire en contradicteur !

En effet, pendant ce tout petit laps de temps [seulement 40 jours sur 365 jours dans une année] notre Communauté invite ses membres à, pour ainsi dire, s’arrêter, pour ne voir et n’entendre que Jésus Fils de Dieu.

C’est vraiment le moment de faire le bilan de notre vie spirituelle et comme disaient, à raison, nos parents : moment de mettre davantage nos genoux à terre.

[BIBLE EN NOUS – Philippiens 2,10-11 nous enseigne que, seul devant Dieu, tout genou fléchira :

« … afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père »].

En outre, moment par excellence de demander pardon au Seigneur pour : nos manques d’amour, nos manques de foi, nos manques de charité (…).

[On est bien d’accord on peut faire son bilan spirituel à tout moment de l’année … mais ce temps axé sur le jeûne, l’aumône, le partage, la prière intense, nous paraît plus propice … il n’est pas certain qu’avec la « mondialisation » des mœurs beaucoup consentiraient à se priver sur une aussi longue période, voire sur un seul jour].

Et un carême fructueux, vertueux, pur doit déboucher sur un changement, en vérité, de nos cœurs de pierre en cœur d’amour : CONVERSION … et de tenir ce changement pour gagné, de ne pas revêtir l’habit du vieil homme qui était en nous. 

Faisons nôtre cette devise : « Tout ce qui est fait avec sincérité, avec amour durera à tout jamais ».

Le Carême c’est quoi : pour toi, pour moi, pour nous ?

Ne nous voilons pas la face, même si le temps de Carême s’y prêterait, par la seule évocation du mot « Carême » il en ressort de notre imaginaire : jeûne, abstinence, privation, austérité, tristesse (…).

Tout d’abord disons-le avec force et conviction : le Carême n’est pas une période de tristesse, mais un temps d’espoir, d’espérance ; dans la mesure où le Carême débouche inexorablement sur la Grande Fête de la Résurrection.

BIBLE EN NOUS – Mathieu 6,16 – nous enseigne de ne pas présenter un visage défait, triste, lorsque nous jeûnons, pour se faire voir des hommes.

Le Carême n’est pas strictement une période de jeûne, de privation, d’abstinence de ceci, de cela, tout est dans le discernement et dans la vérité.

Par exemple : on peut jeûner, s’abstenir, se priver de télévision, d’ordinateur, de portable (…) en passant moins de temps à ces choses-là … et utiliser ce temps dégagé à faire une œuvre de nature à plaire à Dieu : lire BIBLE EN NOUS, adorer, s’exercer à la pratique de la lectio divina, ouvrir réellement son cœur au service des autres, pardonner à son prochain, visiter les malades (…).

Jésus Fils de Dieu savait ou plus précisément sait l’importance que nous accordons aux Lois, aux Traditions [ne pas manger tel aliment, ne pas faire ceci ou cela, ne pas se faire perfuser …] et Jésus nous fait observer que c’est de notre dedans que sort tout ce qui est mauvais … alors à quoi ça sert d’observer toutes les Lois divines, si on n’aime pas son frère et/ou sa sœur que l’on voit, qui est à côté de nous !

De même que l’Esprit Saint poussa Jésus au désert, après son baptême, avant qu’il ne commence sa prédication [BIBLE EN NOUS – Marc 1,12] c’est donc une très bonne initiative que, chaque année, l’Église entraîne les baptisés et les catéchumènes dans le désert – Temps du Carême – avant de célébrer solennellement la Résurrection du Christ.

Et pour ce Carême 2024, dont le thème LA VIE, VRAIE SOURCE DE BÉNÉDICTION DU SEIGNEUR, NE LA TUONS PAS, notre Diocèse a retenu les 5 essentiels ci-après : Adoration – Réconciliation – Jeûne – Dimension Missionnaire – Bienheureuse Vierge Marie.

Mon frère, ma sœur, oui nous pouvons « travailler » seuls chez nous ces 5 essentiels, mais ne serait-il pas mieux d’investir ces sujets, ces questions au sein d’un groupe : famille, PCE, groupe de prières (…).

« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. CONVERTISSONS-NOUS ET CROYONS À L’ÉVANGILE » – [BIBLE EN NOUS – Marc 1,15].

Soyons mutuellement bénis, au nom de Jésus Fils de Dieu … CONVERTISSONS-NOUS et plaçons notre Carême entre les mains de l’Esprit Saint.

Et si on tombait d’accord sur cette humble définition du Carême : Le Carême c’est moins de plaisir, pour plus de Dieu.

Bon Carême à toi mon frère / Bon Carême à toi ma sœur et que ce temps participe à l’affirmation, l’approfondissement, l’affermissement, l’augmentation de notre chancelante foi – amen.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Mercredi 14 Février 2024

   

SAINT VALENTIN

 

SAINT VALENTIN

et

Saint Cyrille & Saint Méthode

         

14 FÉVRIER : en ce Jour, couramment désigné de « la Saint Valentin » et ce, à l’échelle planétaire, c’est manifestement la fête des Amoureux.

Secret de polichinelle, un micro-trottoir réaffirmerait sans nul doute que ce jour c’est la Saint Valentin.

Or, ce même jour, l’Église fait mémoire de 2 « défricheurs » de tout premier plan : Saint Cyrille & Saint Méthode.

Cyrille & Méthode ont accompli une œuvre évangélique d’une portée inestimable ; les 2 frères évangélisateurs furent à juste titre proclamés co-patrons de l’Europe par Jean-Paul II.

L’Église d’aujourd’hui ne peut évidemment pas zapper la fête des amoureux, autrement elle serait considérée hors sol, ringarde, déconnectée, coupée du parvis ; tous ses louables efforts pour vivre les réalités locales, pour prendre part aux peines et aux joies de ses fidèles et au-delà seraient réduits à néant.

Les fêtes du monde, oui, puisqu’on est dans le monde, mais le rôle de l’Église est, entre autres, d’aider les fidèles à ne pas oublier ceux et celles qui nous ont défriché le terrain de l’évangélisation, souvent extrêmement rocailleux, même s’ils sont toujours parsemés d’embûches.

Seigneur Jésus ! En ce jour mémoire de Saint Cyrille & Saint Méthode, ouvre nos cœurs à l’intelligence de Ta Parole, fais de nous un peuple uni dans la vraie foi et dans un témoignage authentique, aide-nous à construire ensemble un règne de justice et de paix.   

AMOUR : C’est le 1er commandement de Dieu.

DIEU EST AMOUR … TOUT AMOUR VIENT DE DIEU … TOUT AMOUR EST DE LA BONTÉ, DE LA MISÉRICORDE, DE LA VOLONTÉ DE DIEU.

Même si l’amour divin* peut être vu différemment de l’amour humain AIMER requiert, exige : fidélité, sincérité, loyauté, honnêteté, humilité, vérité (…). 

* [En parlant d’amour divin : rappelons-nous que la CHARITÉ est la vertu théologale – qui doit guider l’Homme – par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toute chose pour Lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu].

L’AMOUR : tout ce qui est fait, tout ce qui est dit avec AMOUR durera à jamais.

C’est à L’AMOUR manifesté à Dieu et à notre prochain, c’est sur cet AMOUR-LÀ qu’au soir de notre pèlerinage terrestre que chacun sera individuellement jugé.

Que l’on parle d’amour divin ou d’amour humain, à coup sûr, s’il régnait un p’tit peu plus d’amour entre nous les êtres humains, il n’existerait peu ou prou de théâtres d’opérations de guerre par-ci par-là. 

Inexorablement, voilà un verset biblique – 1 Corinthiens 13,2 – que tout chrétien, tout croyant gagnerait à connaître avec le cœur et à en vivre :

« Supposons que j’aie le don de la prophétie, que je comprenne tous les mystères et que je possède toute la connaissance ; supposons même que j’aie, dans sa plénitude, la foi qui peut transporter des montagnes : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien ».

Quelle est l’origine de cette fête « Saint Valentin » ?

L’histoire de la Saint Valentin ne serait pas clairement établie ; cette fête, comme du reste bien d’autres, découlerait de festivités païennes. 

Qui était ce Valentin ?

Ce serait un moine, dont la particularité était de marier les jeunes croyants ; ce qui ne plaisait guère à l’empereur romain de l’époque, plus préoccupé à envoyer les jeunes hommes, sur les théâtres d’opérations de guerre.

Valentin, jeté en prison, aurait noué une forte amitié avec la fille d’un geôlier qui venait le visiter.

Julia était mal voyante et retrouve la vue, au contact de Valentin.

Valentin convertit Julia et son entourage au christianisme … sa renommée dépassait les murs de sa cellule … l’empereur épris de colère, demande l’exécution de Valentin.

Mais au fait – outre la mémoire de Saint Cyrille & Saint Méthode – en ce Jour aussi de la fête des Amoureux, que devrions-nous commémorer aujourd’hui ?

  • la grâce du miracle ?

ou

  • le martyre de Valentin ?

Dans le silence de notre propre cœur, cherchons la réponse.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone   

 

SAINTE JOSÉPHINE BAKHITA

SAINTE JOSÉPHINE BAKHITA

Depuis l’an 2000, l’Église nous appelle à faire mémoire de Sainte Joséphine Bakhita, et en 2015, le pape François a judicieusement accolé à cette commémoration : la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains.

Quelle lumineuse initiative ! En effet, lorsqu’on revisite les atrocités – doux euphémisme – liées à l’esclavage, endurées par nos glorieux Aïeux, nous ne pouvons qu’applaudir cette démarche.

C’est un ixième moment pour marteler que le mot « esclavage » doit-être aussi retenu prohibé, tabou, limité d’utilisation, au même titre que le mot « nazi », et bien sûr, ainsi que le mot « blasphème ».

Lorsque j’entends parler d’esclavage des temps modernes : pour un passeport confisqué, pour une jeune fille livrée à la prostitution, pour un travailleur sans salaire, pour une personne privée de liberté (…) évidemment je compatis à toutes ces douleurs, mais aucune, rien, absolument rien ne peut être comparable à ce qu’ont subi nos Ancêtres, dont tous ont été marqués au fer rouge, nombre d’entre eux ont été inhumainement amputés, égorgés à vif, beaucoup pendus, guillotinés ou en sont morts dans d’atroces souffrances.

Bien, aujourd’hui c’est la fête de Joséphine Bakhita, une fête amplement méritée. Je ne vais pas, ici, réécrire in extenso ce que les moteurs de recherche ont déjà largement restitué ; néanmoins, avec la grâce, je vais essayer d’ouvrir le champ des possibilités.

Bakhita, dont le nom de naissance reste inconnu, serait née aux alentours de 1869 au Soudan. Vers 1877 elle est enlevée, à l’âge d’environ 7 ans, pour le compte des esclavagistes.

De son enlèvement, au point d’attache du maître esclavagiste, comme une marchandise, elle est vendue, puis revendue plusieurs fois, paraît-il une 10zaine de fois. 

Elle subit pendant cette période de nombreux mauvais traitements. 

Le traumatisme est si grand qu’elle en oublie son nom de naissance

C’est ainsi qu’on lui donne le nom de Bakhita, qui signifie « la chanceuse » dans sa langue maternelle.

[Lorsqu’on sait avec quel dédain, quel misérabilisme les maîtres esclavagistes attribuaient les noms à nos Aïeux, leurs « choses », forcément le nom attribué à Joséphine n’était – à ce moment là – plus qu’un quolibet, une raillerie, une humiliation de plus, qu’une chance. 

Pour être un tant soit peu positif, on pourrait soutenir qu’après son énième revente, bien qu’elle soit toujours esclavagisée, la chance lui aurait enfin souri, paraît-il son nouveau maître italien lui ferait subir moins de mauvais traitements].

La date du 8 février – date de son décès en 1947 en Italie – correspond à la fête de Sainte Joséphine Bakhita.

La Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains colle parfaitement à cette fête.

Soulignons que Joséphine Bakhita est aussi la patronne des chrétiens opprimés.

Joséphine n’est canonisée qu’en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II, soit 53 ans après sa mort.

Elle est canonisée en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II ; voilà un extrait de la brillante homélie pontificale : « … L’histoire de sa vie inspire non pas l’acceptation passive, mais la ferme résolution à œuvrer de façon effective pour libérer les jeunes filles et les femmes de l’oppression et de la violence, et pour leur restituer leur dignité dans le plein exercice de leurs droits … ».

Lorsqu’on découvre les horribles actes de féminicides, tant en France hexagonale que dans les DOM, force est d’admettre que Jean-Paul II était un visionnaire … et François, à son tour, avait parfaitement raison d’inscrire la traite des êtres humains, pour ainsi dire : « grande cause ecclésiale ». 

Les Diocèses, tant de France que de l’Outre-mer, si habiles à « populariser » telle ou telle commémoration, seraient bien inspirés de vulgariser : la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains.

Des questions dont chacun gagnerait à chercher les réponses, dans le silence de son propre cœur ? : 

1)- pourquoi la Journée de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains est, à ce jour, si confidentielle ?

2)- François est le 266ème pape à la suite de l’apôtre Pierre, on ne peut s’empêcher de s’interroger : combien de papes d’origine Amérique du Sud, Afrique du Nord et Afrique Noire ont été élus entre temps, sur ces terres où le catholicisme serait, du reste, assez bien implanté ?

3)- pourquoi n’y aurait-il que si peu de saints, si peu de saintes d’origine Afrique Noire ? 

La question qui s’impose à nous tous, qui que nous soyons : comment réparer cette ahurissante différenciation, pour ne pas dire discrimination ?

Eh oui, par notre indifférence, notre neutralité, notre silence, nous avons indirectement permis que l’Afrique – pourtant berceau de l’humanité, des civilisations et des grandes inventions – soit « oubliée », discriminée.  

S’il est bien vrai, incontestablement, qu’il y a moins de saints canonisés dans l’Église, issus du continent africain, il n’en serait pas de même s’agissant des personnes ayant eu une vie de sainteté.

Observons que, depuis un certain temps, le catholicisme, en nette perte de vitesse en Europe, tient encore une bonne position, grâce à la florissante église africaine.  

Rappelons nous, tout croyant est appelé à la sainteté : un saint n’est pas forcément quelqu’un qui a eu une vie de foi exemplaire de A à Z, mais c’est assurément quelqu’un qui, dès lors qu’il a découvert l’Évangile, s’y est scrupuleusement conformé.

Et puis c’est à L’AMOUR manifesté à Dieu et à notre prochain, pendant notre pèlerinage terrestre, c’est sur cet amour là, qu’au soir de notre vie, que chacun sera individuellement jugé.

Dieu merci, de nombreuses causes de béatification – canonisation en provenance du continent Africain sont en cours d’instruction, gageons que ces procédures déboucheront favorablement, incessamment sous peu, et pas après ce temps exceptionnel d’une 50taine d’années, à l’instar de la canonisation de Sainte Joséphine Bakhita.

En ce jour mémoire de notre sœur Joséphine – modèle évangélique de foi simple et de charité – avec une grosse pensée d’amour pour tous les chrétiens opprimés, que le Seigneur Jésus-Christ déverse une pluie de bénédictions particulièrement sur l’Afrique Noire et de manière générale, sur nous tous dispersés sur la Terre mise à notre disposition.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

 PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

 

 PRÉSENTATION DU SEIGNEUR

ET

 JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE

                      

                    

De notoriété publique, le 02 Février, l’Église célèbre la Présentation du Seigneur au Temple.

Et depuis 1997, est aussi accolée à cette fête de la Présentation : LA JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE*, initiée par Saint Jean-Paul II.

La fête de la Présentation de Jésus au Temple ou Sainte Rencontre, associée à la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie [Lévitique 12,2-4] est une fête chrétienne, notamment catholique, plus connue sous le vocable populaire de Chandeleur.

Chandeleur : ce nom, qui signifie « fête des chandelles », a pour origine la bénédiction des cierges et la procession par laquelle débute la célébration.

[Pour le quidam, la parole s’en va, l’image reste. Ainsi l’Épiphanie renvoie à la « galette de l’Épiphanie » / la Chandeleur renvoie aux « crêpes » / la Pâques renvoie au « matoutou ».

Ces associations de ces Temps Forts Liturgiques à une festivité dé-gustative, ça n’a l’air de rien, mais attention ! Le monde semble vivre de plus en plus sans Dieu, le mal de plus en plus appelé bien, si nous – chrétiens catholiques – nous n’y prenons garde, le subsidiaire risque de prendre le pas sur l’essentiel. Par exemple : le sens chrétien de l’Épiphanie risque de disparaître et les générations à venir n’y retiendront que la galette.

Remarquons, au sujet de cette fameuse galette, autrefois on découpait, partageait la galette en autant de convives + une part supplémentaire réservée ou désignée « la part du pauvre », la part de celui qui arriverait à l’improviste, la part de l’autre qui n’aurait rien à déguster; à l’instar de notre traditionnelle prière – trop souvent récitée par cœur et non avec le cœur – avant de passer à table. Eh bien, ce qui devrait arriver arriva, au fil de l’eau, cette part a disparu. Et si cette part manquante ou retirée représentait nos refus d’amour, de charité, de pardon !  

Entendons-nous bien, je ne veux pas dire qu’il faille bannir tout esprit de fête par-ci par-là, absolument pas, puisque la joie est de Dieu [Rm 14,17 / 1Thes 5,16-18 / Ps 118,24 … Gal 5,22-23] mais festoyons avec discernement, toujours reconnaître la 1ère place à Jésus]. 

Par ce geste – bénédiction des cierges – nous nous souvenons que c’est par cette exclamation « Lumière qui se révèle aux nations » [BIBLE EN NOUS – Luc 2, 32] que Syméon, après une très longue attente, accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph, 40 jours après sa naissance.

La Chandeleur : célébration de la Lumière qui se révèle aux nations : JÉSUS. En proclamant que Jésus est la Lumière du monde, Syméon manifeste que Jésus est le Messie, le Rédempteur, le Sauveur du monde.

Cette fête nous invite à méditer sur le Christ – LUMIÈRE – et évidemment à être nous-mêmes, aussi, lumière pour le monde.

Eh oui, chacun de nous qui nous réclamons disciples du Christ, sommes appelés à la sainteté, mais d’abord à être « Lumière du monde ».

Dans le silence de notre propre cœur : sommes-nous « lumière du monde » lorsque nous n’aimons pas notre prochain – lorsque nous refusons de pardonner – lorsque nous ne montrons pas Jésus dans nos attitudes, nos propos, nos actes … lorsque notre vie ne reflète pas ce que nous professons ? 

JOURNÉE MONDIALE DE LA VIE CONSACRÉE

La présentation de Jésus au temple – consacré au Seigneur – selon ce qui est écrit dans la Loi, comme tout garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix.

Vie consacrée ?

En principe tout baptisé est consacré au Christ, mais l’Église a souhaité donner plus d’éclat, plus de résonance, plus de solennité, à cet engagement plus profond des personnes dites consacrées [évêques, prêtres, diacres, religieuses …] et c’est surtout une manière de rendre grâce au Seigneur pour tous les dons, talents ou charismes gracieusement accordés.

[Il y a des théologiens qui définissent la vie consacrée comme suit : toute personne voulant suivre Jésus dans la joie et la folie de l’Évangile].

Cette journée revêt donc un caractère solennel pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don attendrissant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout lâcher pour marcher à la suite de JÉSUS en humilité, en esprit et en vérité. 

Je n’ai certes pas une forte antériorité religieuse, mais il ne me semble pas que les paroisses de base se seraient si appropriées que ça cette manifestation. J’avoue ne pas être une référence en la matière, mais il n’y a pas si longtemps que j’ai découvert l’existence de cette commémoration, et dire que son initiateur – Saint Jean Paul II – caressait le souhait d’en faire une solennité.

C’est dommage qu’une aussi lumineuse idée soit restée, pour ainsi dire, dans son starting-block.

Observation : moi, paroissien observateur, avorton, embryon spirituel, de mon dernier banc étant, j’observe que cette journée – ô combien importante – peine à se faire adopter par le plus grand nombre ; d’ailleurs même dans les annonces dominicales, on en a guère fait allusion.

Et si cette journée était phagocytée, vampirisée par la dévote, fervente, populaire et indéboulonnable « Chandeleur » ? – En d’autres termes, était-ce une bonne idée d’accoler cette journée à la Présentation du Seigneur ?

Même si ma voix est loin d’être la plus autorisée, dans un souci de bonne intelligence, j’émets une ixième suggestion : ne serait-il pas plus judicieux de déplacer cette Journée mondiale de la Vie Consacrée à une autre date !

Quoi qu’il en soit MERCI de tout cœur à TOUS les Consacrés qui, par leurs vœux, nous aident à découvrir QUI EST JÉSUS et de marcher, à notre tour, à la suite de JÉSUS.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Vendredi 02 Février 2024

   

SAINT THOMAS D’AQUIN

 

SAINT THOMAS D’AQUIN

D’emblée, il m’a semblé opportun d’ouvrir, d’introduire ma modeste expression sur une interrogation. Poser à moi-même et pourquoi pas à nous tous, la question ci-après, que tous nous gagnerons à chercher la réponse, dans le silence de nos cœurs : Que doit-on retenir de Saint Thomas : son audace, sa volonté de voir pour croire ou sa réticence à croire sans voir ?

         

Aujourd’hui, l’Église nous invite à faire mémoire de Saint Thomas d’Aquin [communément désigné Saint Thomas] dont son œuvre monumentale et audacieuse a renouvelé la philosophie et la théologie de son temps. 

[Curieusement Thomas est élevé au rang de Saint, malgré l’audace de son œuvre ; c’est à croire que de nos jours l’audace ne serait plus une valeur refuge, partout c’est le « béni-oui-oui » qui est recherché, plébiscité].

Thomas serait le Saint le plus souvent évoqué, moqué, décrié, caricaturé, parodié, à travers évidemment les quolibets.

Au moyen de cette fameuse expression : « C’est toi Saint Thomas, tu veux voir pour croire » le prénom Thomas serait passé à la postérité de la raillerie populaire.

Mais, à la réflexion, ne se pourrait-il pas que Thomas soit l’un des Saints les plus authentiques, les plus loyaux, les plus sincères.

En soutenant mon début d’assertion, inexorablement m’est venue à l’esprit la remarque de Jésus, au sujet d’un certain Nathanaël : [BIBLE EN NOUS – Jean 1,47-51 : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui »].

Celui-là même qui « candidement » déclarait que, de Nazareth, il n’en pouvait rien sortir de bon et Jésus avait bien aimé son sans feinte.

Thomas n’a pas vu, il n’a pas « bêtement, stupidement, sottement, niaisement, inintelligemment » adhéré, cru.

Souvent, les gouvernements, les conseils municipaux, les administrations, les collectivités et/ou sociétés commerciales réunissent leur encadrement ou leurs proches : « conseil d’administration, conseil de surveillance, comité directeur, séminaire de la majorité … ». Idem pour les confessions religieuses se réussissant sous le beau vocable de noyau, concile, conclave, consistoire, synode, etc.

 

Souvent ces gens-là – les convoqués – n’ont jamais eu connaissance du sujet, mais ils sont plus là pour adhérer, ratifier, adopter une décision prise d’en haut, puisque n’osant apporter la moindre idée nouvelle, voire une contradiction.

Comment en être étonné que souvent ces réunions, ces grand-messes débouchent, par exemple, sur de conséquentes augmentations de salaires pour les gens d’en haut et des miettes pour ceux d’en bas !  

Comment en être étonné de cette confusion qui agite, divise notre communauté « bénédiction hors liturgie » au sujet de laquelle la quasi-totalité du continent africain – berceau de l’humanité, de la démocratie et des grandes inventions – semble s’opposer. 

De mon dernier banc étant, je continue à suggérer le recueil de l’avis du plus grand nombre, surtout sur ces sujets aussi sensibles, poil à gratter : bénédiction hors liturgie, pma, gpa, fin de vie, etc. 

Face à ces résultats controversés, et c’est un doux euphémisme,  on ne pourra que nourrir des regrets qu’il n’y en ait pas eu, même pas un seul Thomas à ces débats où l’on est censé examiner des sujets d’intérêt général. Dorénavant Thomas doit-être regardé comme un anti béni-oui-oui.

Ô ! LE BÉNI-OUI-OUI : n’est-ce pas ce qui éclate au grand jour, tel un boomerang, au sein de nombre de gouvernements, de partis politiques, de syndicats de travailleurs, de fédérations sportives, d’associations mêmes caritatives. 

Et les églises, les temples ou les synagogues « le bâtiment accueillant les fidèles » étant le reflet de la société, toutes ces attitudes de béni oui-oui, des gens qui n’osent ni poser des questions, ni dire le fond de leur pensée, toute cette « dépossession de la réflexion » ne se retrouvent-elles pas au cœur même de toutes les confessions religieuses ! 

Comment en être surpris que d’aucuns vont jusqu’à qualifier, à tort ou à raison, certaines confessions religieuses, de sectes !

 

Jusqu’ici, dans ces lieux prétendus de débat, toutes les décisions ont été ratifiées à l’unanimité, fort souvent à l’acclamation.

Aujourd’hui où des voix « audacieuses » osent s’exprimer, on voit bien, par exemple, combien la voix des Élus de l’Outre-mer commence à sérieusement résonner des hémicycles nationaux : Assemblée Nationale, Sénat. 

Et l’audace s’est même invitée dans les débats du Vatican, là où on se satisfaisait de répondre « amen », là où jamais peu ou prou de personnes n’avaient osé faire la moindre contre-proposition, la moindre objection, d’où cette confusion, ce désordre qui gangrène actuellement notre communauté.

Eh oui, Thomas : en cherchant à voir pour comprendre … à voir pour adhérer … à voir pour croire, il a satisfait à sa propre curiosité, il est parvenu à la compréhension des Écritures, mais aussi, il a promptement aidé, nous autres fidèles d’hier & d’aujourd’hui à croire à cet événement fondamental de la chrétienté : Mort – Résurrection du Christ.

Il ne faut surtout pas oublier que les grands prêtres, les pharisiens, les scribes, les chefs militaires avaient commencé à monnayer l’étouffement de la vérité.

Par conséquent, si Thomas n’avait pas existé, si Thomas n’avait pas été sans feinte, si Thomas avait « niaisement » adhéré comme les autres, cette merveilleuse œuvre divine ne serait-elle pas entachée, étouffée par la controverse !

Lorsqu’on sait que notre foi chrétienne est fondée sur le fait que nous croyons que Jésus est mort et ressuscité … et que si nous vivons à l’exemple de Jésus – obéissance à notre Père Éternel – nous pouvons nourrir l’espoir d’être ressuscités avec Jésus. 

Sans le sans feinte de Thomas nous ne serions peut-être pas aussi nombreux à soutenir cette vérité.

Il n’est vraiment pas trop tard pour que, tous ensembles, d’un seul cœur? nous disions MERCI à Thomas.

Mon Seigneur ! Mon Dieu ! À la lumière de l’œuvre missionnaire de ton fils Thomas d’Aquin, que tous ces parents qui ont attribué le prénom « Thomas » à leurs progénitures ont été bien inspirés ! >>> BONNE FÊTE À TOUS LES PRÉNOMMÉS « THOMAS ».

Merci à Saint Thomas de nous avoir aidé à CROIRE SANS AVOIR VU.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 28 Janvier 2024

LE MARCHÉ DE LA MORT … LE MARCHÉ DU GRAND ÂGE

LE MARCHÉ DE LA MORT … LE MARCHÉ DU GRAND ÂGE

Affirmons-le haut et fort, à temps et à contretemps : LA LONGÉVITÉ DE VIE, LE GRAND ÂGE C’EST DON DE DIEU [Dt 5,33 / Eph 6,1-4 / Ex 23,25-26 / 1Rois 3,14-16 / Proverbe 10,27 …].

Face à notre piètre culture, à nous cathos, de « religion de la discrétion », il va s’en dire que si nous nous taisons, si nous ne témoignons pas de cette vérité, les pierres crieront.

Il m’est apparu d’une impérieuse nécessité d’affirmer cette réalité, car, de gré ou de force, l’homme de la rue a tendance à n’attribuer – la longévité de vie, l’élévation de l’espérance de vie – qu’aux seuls progrès de la médecine. 

Quand bien même qu’il en serait ainsi : Qui donne aux médecins la capacité, la possibilité de mieux soigner les malades, n’est-ce pas Jésus, le plus grand médecin du monde !

Oui, c’est Jésus, Celui qui a guéri plus d’un en présentiel et à distance, là où la médecine humaine s’est cassée les dents, s’est avérée inopérante … et Jésus a même guéri, pour ainsi dire, par procuration [cf. la guérison du serviteur du centurion – Mt 8,5-13].

Et que peut faire un médecin d’ici-bas, fusse t-il le plus renommé du monde, sans le souffle de vie !

Et aujourd’hui, que faisons-nous, comment gérons-nous ce don, cette grâce, cette bénédiction gracieusement et généreusement accordé ?

Arrêtons-nous d’abord sur le fameux marché de la mort. Quoi que la mort soit, de nos jours encore, un sujet relativement tabou, il nous est donné de constater qu’un véritable « marché » s’est développé autour de ce sujet pourtant – confidentiel – au sein de nombre de familles.

Force est d’admettre que la question « post-mortem » est gérée, aux Antilles, au fil de l’eau, donc pas de manière anticipée, mais au moment où on y est confronté et ce, dans la quasi-totalité des familles ; ceci peut expliquer cela : le nombre croissant d’indivisions, source quelquefois de graves conflits familiaux, pouvant conduire jusqu’à l’irréparable. 

Si le marché de la mort ne semble plus faire débat [cf. la concurrence, la compétition, la rivalité plus ou moins saine ou exacerbée entre les entreprises de pompes funèbres, entre les fleuristes, entre les magasins d’objets funéraires …] aujourd’hui on assiste béatement à un véritable « marché du grand âge ».

Aussi, dans ce fameux marché de la mort, on désigne aisément du doigt, les acteurs énumérés ci-dessus, mais que dire des établissements financiers qui rivalisent d’ingéniosité – malheureusement plus commerciales qu’humaines – pour capter ce dit marché, cette manne, ce flux financier !

Au passage, on peut regretter que les « tontines » – véritable structure populaire, solidaire et à taille humine – très en vogue, à l’époque de nos grands-parents, soient tombées en désuétude.

 

Ô ! Le marché du grand-âge !

L’Afrique, la Martinique est souvent décrite pays à la culture de l’oralité, mais dans ce nouveau marché émergeant, plutôt sous-jacent – celui du grand-âge – on a tendance à cultiver la culture du non-dit ; pas à pas on découvre le fossé entre les éléments de langage et la réalité de terrain.

Ne dit-on pas : « Sé kouto sel ki sav sa ki en tjè jiwomon – Sé lè ou ka tjenbé manch pwel la ou konnet wotè konba’w, ou ka sav si y chô si y fret ».

Eh oui, c’est lorsqu’on est concerné, lorsqu’on met les mains dans le cambouis, on découvre toutes les zones d’ombre du système, toutes ces subtilités, toutes ces incohérences, toutes ces contre-vérités.

C’est le moins que l’on puisse dire, la crise hospitalière est bien là, bien plus profonde qu’on ne l’avoue, qu’on ne l’imagine.

Comment en être surpris que l’ARS soit brusquement revenu sur un choix de terrain, quant à la reconstruction de l’établissement de Trinité ; choix pourtant validé, par toutes les parties, il y a des années !

On aura beau masquer, maquiller cette crise, elle revient, tel un boomerang, au visage de tout potentiel Usager ; devant la criante insuffisance de moyens tant humain que matériel, l’admission d’un patient – surtout en ehpad – devient un véritable parcours du combattant, un vrai et pénible chemin de croix et ce, que ce soit pour la famille que pour le malade.

Face à cette persistante crise, on a le sentiment que tout est mis en œuvre – en sourdine – pour contraindre les familles à garder leurs aînés à domicile ; on a la curieuse sensation d’une coalition des forces dirigeantes, tant gouvernementales qu’autochtones, afin que les admissions se fassent au compte-gouttes, certains pourraient même dire : à la tête du malade.

Ô ! La garde des malades à domicile. Quel statut, quelle reconnaissance pour les Aidants Familiaux souvent livrés à eux-mêmes et dans leur inexpérience sont usuellement plus vite atteints du fameux syndrome d’épuisement que les malades eux-mêmes ?

En outre, en n’attribuant que quelques heures à une auxiliaire de vie, pour un patient atteint de la fameuse maladie d’Alzheimer, par exemple, comment le patient peut-il s’en sortir tout seul ? – Après on est tout étonné d’entendre la disparition de telle ou telle personne.

Eu égard à ce tableau déprimant et par trop inhumain, nombre d’enfants n’ont pas d’autres choix que de se « sacrifier » pour être aux côtés de leurs parents, en dépit de leurs incompressibles charges familiales, concomitamment avec leurs revenus revus à la baisse. 

Et dire que ce n’est plus un secret pour quiconque, de gré ou de force, la Martinique est vieillissante.

Au fait, ne serait-ce pas un beau sujet de philosophie : le grand âge bénédiction ou malédiction ? 

Le vieillissement de la population semble être un sujet qui s’invite, depuis belle lurette, à toutes les sauces, mais, de mes yeux d’observateur et de ce qu’il me revient, on est encore bien loin d’apercevoir le bout du tunnel, si tant est qu’on l’aurait en vérité emprunté.

Lorsqu’on parle du vieillissement, inexorablement les regards se tournent vers la Collectivité Territoriale de Martinique. 

Même auprès de cette Institution, prétendument humaine, il est très difficile d’introduire un dossier, voire d’obtenir une réponse.

Les familles lambda doivent passer par la case CCAS et là le parcours commence. Lorsque l’assistante sociale et le service d’action sociale ne se renvoient pas mutuellement le dossier … et lorsque le dossier parvient enfin à la CTM, de notoriété publique les délais d’instruction sont connus.

On nous bassine à longueur d’année, la Martinique est vieillissante, on peut raisonnablement présumer de la quantité de dossiers à traiter sur les bureaux de la Collectivité. 

Secret de polichinelle, soumettre un dossier à ces Organismes exige du temps, de la patience, des nerfs d’acier [cf. les moult coup de cœur/coup de gueule sur les ondes] faisions fi des pièces égarées d’un bureau à un autre où c’est encore la famille qui est mise à rude contribution.

Dieu merci, fort heureusement, on peut rencontrer ici et là, des exceptions qui viennent néanmoins confirmer la règle ; oui, au sein des Organismes ou Collectivités il y a des Agents – denrée extrêmement rare qu’on peut compter sur les doigts d’une main – qui sont empreints d’humanité.

Forcément le jour viendra où il faudra se poser les bonnes questions : à quoi ça sert, toutes ces grands-messes : colloques, conférences, semaines nationales, plans quinquennaux sur le vieillissement, et patati et patata, est-ce pour faire de la phraséologie, se faire plaisir ou pour mieux distraire, détourner le regard, anesthésier le peuple d’en bas ! 

Quelle quadrature du cercle ! : Le vieillissement augmente de manière exponentielle / le nombre de places ou de lits en ehpad est très limité, sélectif ou insuffisant.

Ne nous voilons pas la face, il y eut un fleurissement des maisons de retraite et/ou d’accueil des personnes âgées, mais le ticket d’entrée est-il à la portée de la grande majorité de notre laborieuse population ; même à l’heure du grand âge ne serions-nous pas en train de fortifier le fossé de la discrimination. 

Si nous n’y prenons garde, notre pays risque de devenir non pas le pays des revenants, mais le pays des riches retraités, des riches personnes âgées.

Et il me revient qui dans les établissements hospitaliers publics, qui dans ceux du privé, il y a une, voire plusieurs piles de demandes d’admission qui s’amoncèlent sur les bureaux des décideurs.

Eh oui c’est la dure et pénible réalité à laquelle sont confrontés les familles et les malades.

Pourquoi s’interdire de soutenir que les familles sont quasiment livrées à elles-mêmes.

Mais oui, même notre « culture antillaise » autrefois si humaine, si solidaire, est aujourd’hui européanisée, mondialisée.

Au prétexte de modernisation : tout est numérique, tout est plate-forme, tout est télétransmission, tout est déshumanisé … et un danger imminent guette l’Homme, s’il n’est pas maîtrisé, l’intelligence artificielle.

Exit le temps du « médecin social » : hier on était médicalement, humainement accompagné, aujourd’hui où la médecine est exercée, montre à la main et facture quasiment prépayée, c’est au patient et sa famille de chercher, quémander une place dans un ehpad.

C’est dur de l’avouer, mais on est presqu’arrivé à nourrir silencieusement le macabre souhait, celui du décès d’un résidant pour prétendre à une place, au bénéfice de son aîné, surtout en ephad.

Dans tout ce désert, dans toute cette absence d’accompagnement – Dieu merci – nous les Usagers disposons d’une « pomme d’eau ou d’un mangot vè » pour la soif/faim : le Représentant des Usagers.

Encore faudrait-il le solliciter ! Entendons-nous bien, ne rêvons pas, il ne résoudra pas tous nos problèmes, mais au moins on a là en face de soi, un interlocuteur, une personne en chair et en os, pas un automate ; en quelque sorte une oreille attentive, qui peut nous guider, nous aider, nous réconforter dans nos démarches.

On peut, en toute objectivité, soutenir qu’eu égard au manque d’accompagnement et à l’inhumanité de la prise en charge du grand âge ou du bel âge, la présence, l’appui, le soutien du Représentant des Usagers arrive comme une réelle oasis tombée du ciel. 

Notre secours – recours est dans le Nom du Seigneur.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Lundi 15 Janvier 2024

LE BAPTÊME DU SEIGNEUR

LE BAPTÊME DU SEIGNEUR

Jésus, après quelques années de silence [certains parlent de vie et/ou années cachées, obscures, inconnues, perdues, privées, pour d’autres, son temps, son heure n’était pas arrivé …] c’est bien le cas de le dire, Jésus inaugure, commence son ministère public.

Cet acte que pose Jésus, au bord du Jourdain, n’a l’air de rien, acte facultatif, puisque tout comme Jean, on est quasi unanime à penser qu’il n’en avait pas besoin de ce baptême de conversion ou de repentance que proposait Jean.

Eh oui, si l’on devrait s’arrêter qu’à notre regard étriqué : qu’est-ce qu’il a à se convertir, qu’est-ce qu’il a à se repentir, qu’est-ce qu’il a à s’absoudre ? – Lui Jésus qui est notoirement reconnu juste, parfait, sans tâche ou sans péché.

Á travers et au-delà de son baptême, Jésus pose là des actes d’une importance fondamentale :

– l’obéissance 

– l’humilité 

– la reconnaissance de son dernier annonciateur 

– l’accomplissement de toute justice 

– l’ancrage, l’identification à son peuple, à toute l’humanité 

– l’endossement de notre condition d’homme 

– l’amour, la solidarité avec la communauté des pêcheurs 

– la descente de l’Esprit Saint 

– la réalisation de la volonté du Père 

– la joie du Père … le baptême public de Jésus est un témoignage devant les générations à venir de l’incarnation parfaite du Dieu Père, Fils, Esprit Saint.

Les voix du Seigneur étant impénétrables, insondables, insaisissables Dieu seul sait la ou les raisons exactes qui ont poussé son Fils à se faire baptiser par Jean.

Ô ! Le Baptême de Jésus. Quel merveilleux exemple d’humilité.

Eh oui, se faire baptiser par un serviteur, ça n’a l’air de rien, mais lorsqu’on observe notre attitude, au sein des églises [réticence à prendre l’Eucharistie des mains des laïcs, réticence à ce que des laïcs célèbrent des funérailles, dédain envers les « non consacrés » qui oseraient commenter l’Évangile …] c’est à croire que nous n’avons rien compris, rien retenu de tous ces exemples de pauvreté, d’effacement de soi, d’humilité que Jésus, Fils de Dieu, nous a laissés.

Oui, c’est pathétique de voir des frères et des sœurs sillonner les allées des églises pour ne communier qu’aux mains des prêtres.

Il est question, ici, du baptême de Jésus – Moment d’une très haute importance de la vie spirituelle – mais combien d’entre nous avons en mémoire la date de notre propre baptême ?

Et puisque nous fêtons de plus en plus [anniversaire de naissance, de fiançailles, de mariage et autres – réussites aux examens – crémaillère …] combien d’entre nous s’arrêtent pour fêter le Jour de notre baptême ?

Eh oui, le Jour de notre baptême est tout aussi fondamental que n’importe quel jour d’intérêt de notre vie ; par notre baptême nous avons intégré la grande famille de ceux qui croient en Dieu … et notre baptême nous engage vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis de nos frères & sœurs.

En outre, qu’il me soit permis de m’attarder quant à la date de cette commémoration, même si on devrait me rétorquer toutes les raisons pour se donner bonne conscience.

Moi, simple paroissien observateur, de mon dernier banc, même si ma voix ne comptera, comme d’habitude, que pour du beurre, il eut été plus judicieux qu’un Événement* aussi solennel, aussi fondamental ou aussi fondateur – LE BAPTÊME DE JÉSUS – soit fixé de manière immuable, à un jour de fête.

* Remarquons que cet Évènement est restitué par les 4 Évangélistes ; ce qui prouve, s’il en était besoin, l’extrême solennité de cet acte de première importance.

En d’autres termes, ce serait mieux de fixer cette commémoration un Dimanche ; par exemple, que la commémoration du Baptême de Jésus soit célébrée le 1er, 2ème ou 30ème Dimanche du Temps Ordinaire.

Voilà, le hasard faisant bien ou mal les choses, comme pour accréditer mon humble suggestion – fixer cette Solennité un Dimanche – cette commémoration de cette année tombe au même moment où les prêtres sont en retraite, en ressourcement annuel ; donc même pas une p’tite Messe ne sera dite ou célébrée avec les fidèles, en mémoire de cet acte fondamental.

Ayons l’humilité, la faiblesse d’avouer qu’à ce jour, cette commémoration n’est pas une « affaire » qui accroche tant que ça les fidèles, parce que, dans un temps reculé, on n’en parlait même pas ; mais aujourd’hui où l’Assemblée est mieux formée, mieux informée, notre Communauté s’honorerait à corriger cette inadvertance.

Je n’ignore pas que le calendrier liturgique est chargé, mais est-ce Dieu qui l’a aussi chargé ? – Là où il y a une volonté, il y a un chemin.

Et précisément JÉSUS ne nous affirme t-il pas qu’il est Le Chemin !   

Puisse le baptême de Jésus m’aider à poser des actes de pauvreté, d’humilité, d’obéissance, d’amour de nature à glorifier, à louer, à rendre joyeux le Seigneur.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

   

ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

 

ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

 

Frère, sœur en Christ,

Le mot Épiphanie vient du grec « epiphaneia » qui signifie apparition, avènement, manifestation ; pour ainsi dire, l’Épiphanie est la fête qui célèbre la manifestation de Dieu aux hommes.

C’est vrai, le terme « Épiphanie » ne serait pas inscrit dans le Livre de Vie, pour autant, ces célébrations revêtaient une triple signification :

l’adoration des mages, la manifestation de Jésus, notre Sauveur, à l’humanité.

le  baptême de Jésus, dans l’eau du Jourdain, par Jean-le-Baptiste.

le premier miracle, réalisé par Jésus, lors des noces de Cana.

Au fil de l’eau, la manifestation de Jésus, notre Sauveur, à l’humanité, a pris le dessus sur les deux autres objectifs.

Et puis, sans qu’on ne se rende vraiment compte, inconsciemment ou pas, nous hommes d’aujourd’hui, nous avons pratiquement détourné la manifestation de sa vocation première, pour la réduire au rang de simple fête : de simple dégustation de galette, de simple désignation d’un roi ou d’une reine, évidemment éphémère.

Á force de résistance de quelques-uns, et nous ne pouvons que nous en féliciter, depuis quelques années, l’Épiphanie semble avoir retrouvé toutes ses lettres de noblesse, l’Épiphanie semble avoir retrouvé une vraie signification, un vrai sens chrétien, lors de nos fêtes de famille.

Voilà une maxime populaire qui conviendrait bien à cette situation : on a remis l’Église au milieu du village.

Eh oui, pendant trop longtemps l’Épiphanie a été considérée, vue, assimilée, réduite à la fameuse ou traditionnelle « galette des rois* ».

Il n’y a pas si longtemps, les réunions familiales, dans le cadre de l’Épiphanie, c’était une fête, pour ainsi dire, centrée sur la galette, singulièrement la fève. 

Dieu seul sait combien, il y a une dizaine d’années, c’était difficile, voire impossible, d’introduire le Saint Nom du Seigneur, à l’occasion de nos fêtes familiales ; n’est-il pas plus difficile d’évangéliser là où l’on vit !.

Avec la grâce, que de chemin parcouru, qu’il a fallu faire montre d’audace, de zèle, de témérité, de hardiesse pour arriver à ce résultat, il est vrai, qui valait la peine. 

C’est vraiment le cas de le dire, celui qui veut suivre le Seigneur doit prendre sa croix, renoncer à lui-même, jeter l’habit du timide vieil homme, s’accrocher à son bâton de bravoure (…).

Et aujourd’hui, de plus en plus, résonne le Saint Nom de Jésus lors de nos manifestations familiales organisées autour de l’Épiphanie et où le produit phare est la galette ; avant de découper les parts, nombre de familles se mettent en prière, tout en réaffirmant le sens chrétien de l’Épiphanie. 

Si notre persévérance semble avoir porté du fruit, on n’a aucun mérite, on a simplement fait fructifier les talents gracieusement placés en nous : TOUT EST GRÂCE.

Á Dieu haute gloire et louange éternelle.

VIVRE POUR PLAIRE AU SEIGNEUR : n’est-ce pas ce que BIBLE EN NOUS nous enseigne – Ephésiens 5,8-10 : « Autrefois vous étiez ténèbres, maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur ».

Entendons-nous bien, je ne crois pas que le Seigneur soit opposé à la fête, mais je reste convaincu qu’il n’aime pas être oublié, il aime qu’on l’y associe ; notre corps n’est-il pas le temple de Son Esprit Saint.  

[Une lumière s’est levée des ténèbres et cette lumière-là, cette étoile-là, vue depuis l’Orient, qui a guidé les pas des mages.

Mais à la réflexion, les mages n’étaient pas des rois, force est d’admettre qu’au terme de l’Évangile on n’attend qu’un Roi, il n’y a donc qu’un Roi c’est JÉSUS. Alors qui étaient-ils ces mages ? des théologiens, des savants, des scientifiques** !

Du Livre de Vie, on ne sait peu de choses à leur sujet, ni leur nom, ni leur nombre, on suppose qu’ils étaient des savants, dans le sens où ils ont su observer, scruter le ciel et les astres pour arriver jusqu’au nouveau-né. 

À travers le difficile parcours emprunté, les mages ont fait montre d’une foi inébranlable, sûrement, assurément, leur histoire peut être lue comme une interpellation, un appel à nous lever vers l’inattendu de Dieu, adressé à chacun d’entre nous aujourd’hui. 

Eh oui, les Écritures ne précisent ni leur nombre, ni leur nom, c’est la tradition qui s’en est chargée d’arrêter leur nombre et leur nom.

** Admettons que les mages aient été des scientifiques ; un scientifique est en principe quelqu’un de cartésien, qui n’adhère pas à n’importe quoi, se réclamant souvent de l’athéisme, c’est donc un témoignage de personnes non-initiées, une preuve supplémentaire de l’annonce et de la venue effective de l’Enfant-Jésus.

* En outre, même si ma voix n’a pas force d’autorité, ne serait-il pas l’heure de bannir de notre nomenclature spirituelle les termes : les rois mages et la galette des rois ?].

Le message de l’Épiphanie a une portée planétaire, puisqu’en effet le Seigneur s’est manifesté à la face de toute l’humanité, qui aux croyants, qui aux non croyants et ce, de l’Orient à l’Occident.

Á la suite des mages, les peuples marchent en direction de la lumière, cette lumière qui donne sens à la vie.

La lumière fut, pour autant, tout n’est pas fini, nous avons toute latitude d’accueillir ou de rejeter la Lumière.

Revenons à la galette : mais où est donc passée « la part du pauvre » ?

Eh oui, jadis, on découpait la galette en autant de convives, dont une part scrupuleusement réservée, disait-on, au pauvre, au voisin qui n’en aurait pas et/ou qui arriverait à l’improviste [cette légende semble cadrer avec notre traditionnelle prière en passant à table].

Et si cette « part du pauvre » quasiment ignorée de nos jours, c’était celle réservée à Jésus ?

Et aussi, si cette part retirée, refusée au pauvre équivaudrait à notre réticence, notre refus de pardonner, de servir, de visiter, d’aimer, de partager avec notre frère ou notre sœur ? 

Allons un peu plus loin, levons-nous avec les mages jusqu’à changer nos cœurs de pierre, en cœur d’amour.

Á l’instar des mages, ne regagnons pas notre domicile, par le même chemin, avec les mêmes mauvaises habitudes, avec le cœur endurci, lâchons-prise, laissons l’Eucharistie faire son œuvre, en plénitude, dans nos pauvres vies.

Ne rentrons pas chez nous comme avant. 

Ne vivons pas chez nous comme avant. 

Changeons nos cœurs, cassons nos peurs. 

Vivons en hommes nouveaux ! 

Puisse le changement de route des mages transformer notre itinéraire de foi, pour la plus grande gloire de Jésus-Christ, notre Sauveur, Fils de Dieu.

Tout est grâce, dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

LA SAINTE FAMILLE

LA SAINTE FAMILLE

   En famille, en peuple, en église Seigneur nous arrivons de tous les horizons

   En famille, en peuple, en église Seigneur nous arrivons pour célébrer ton nom

… / …

Aujourd’hui, Dimanche 31 Décembre 2023, dernier jour de l’année, 7ème jour dans l’octave de la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ, l’Église nous invite à commémorer solennellement la Sainte Famille : « Jésus – Marie – Joseph ».

Bien évidemment, à travers la Sainte Famille – modèle par excellence que Dieu nous a laissé – ce sont toutes les Familles de la terre qui sont en fête et qui reconnaissent la grâce de pratiquer, comme la Sainte Famille, les vertus familiales.

Dans une certaine mesure et bien que la conception de l’Enfant Jésus soit de l’action de l’Esprit Saint, on peut dire que la Sainte Famille est aussi une famille comme les nôtres, du fait que Jésus, outre sa puissance divine, ait voulu, aussi, endosser la condition humaine. 

La famille est donc une institution divine dans le but d’accomplir les desseins de Dieu sur la terre.

Dès l’origine, la Famille est une initiative, une volonté de Dieu, un don de Dieu.

Ô ! La Famille. Secret de polichinelle, en ce moment un débat agite – et c’est un euphémisme – notre communauté, cette fameuse « bénédiction hors liturgie ».

Comme à l’accoutumé, je me garderai de mêler ma voix à la confusion, encore moins à la division, par contre je continue à souhaiter le recueillement de l’avis du plus grand nombre, peuple de Dieu « VOX POPULI, VOX DEI »

Ceci étant, essayons de revisiter, sans passion et avec la grâce de Dieu, les Commandements laissés par Notre Père Éternel, au sujet de la Famille. 

Dans notre monde qui semble vouloir vivre sans Dieu, pour soutenir alors, en toute humilité, notre compréhension, notre conviction, ouvrons ensemble « BIBLE EN NOUS ».

Cf. les versets ci-après :

– « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez la  » – [Genèse 1,27-28].

– « Écoute mon fils, les leçons de ton père, ne néglige pas l’enseignement de ta mère » – [Proverbes 1,8].

– « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour vivre avec sa femme. Et les deux deviendront comme une seule personne » – [Genèse 2.24].

– « Vous les enfants, obéissez en toute chose à vos parents, cela est beau dans le Seigneur. Et vous les parents, n’exaspérez pas vos enfants, vous risqueriez de les décourager » – [Colossiens 3,20-21

En consultant inopinément un des moteurs de recherche du monde, quant au rôle de la Famille, je suis agréablement surpris de retrouver, en substance, la volonté du Seigneur [est-ce à dire que la volonté de Dieu ait été dupliquée, il n’y a qu’un pas].

Il y est écrit indélébilement que la Famille recouvre 3 fonctions : fonction de procréation – fonction affective et de protection – fonction de socialisation.

Prenons par exemple, la fonction de procréation : n’est-ce pas ce que Dieu nous commande ci-dessus – Genèse 1,27-28.

Et notre Archevêque David a été bien inspiré de bâtir son projet de refondation de notre Diocèse, au moyen, entre autres, de la Catéchèse Familiale.

En effet, qui mieux qu’une mère et/ou un père peuvent mieux présenter à leurs enfants Celui qu’ils aiment de tout leur cœur : Dieu, et à partir de Dieu : Jésus, l’Esprit Saint, Joseph & Marie.

La connaissance de Dieu se perpétue donc à travers la Famille.

Force est d’admettre que la Famille c’est la base, le socle, le fondement, le ciment de toute vie en société … une Famille c’est quasiment un gouvernement, une entreprise en miniature … une fourmilière, une ruche où chaque élément a du prix, chaque élément à sa mission >>> UN POUR TOUS, TOUS POUR UN.

De même qu’un chrétien isolé est un chrétien en danger, il en est de même pour chaque membre d’une famille qui s’isolerait ; à l’exemple de la drachme perdue et de la brebis égarée, le chef de Famille gagnerait à tout mettre en œuvre pour le ramener au bercail.

Par conséquent, Familles chrétiennes, si vous n’êtes pas encore adhérentes, rejoignez les rangs de la Pastorale des Familles de votre Paroisse respective.

ENSEMBLE, RASSEMBLÉ, UNI derrière et au nom de JÉSUS – Vainqueur du monde – N’EST-ON PAS PLUS FORT !

Par ailleurs, lorsqu’on sait combien les valeurs Familiales sont, de nos jours, piétinées, reniées [cf. les différentes lois liberticides, les valeurs inversées de la société où le mal est appelé bien …]. Lorsqu’on constate combien les valeurs Familiales sont tombées en désuétude, la commémoration ce jour, de la Famille en général – de la Saint Famille en particulier – prend encore plus de sens ; d’ailleurs chaque jour devrait être Fête Familiale.

Permets, Seigneur ! Avec le soutien de la Sainte Famille, que nos cœurs s’ouvrent à ta grâce et découvrent que Tu es Amour ; accorde nous, dans ta bonté, dans ta toute puissante miséricorde, de pratiquer – à l’exemple de la Sainte Famille – les vertus Familiales et d’être unis par les liens de ton amour – amen.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ, notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone  

HEUREUSE RETRAITE aux SŒURS ÉTIENNE et ÉMILIENNE

BONNE, SAINTE & HEUREUSE RETRAITE

À SŒUR ÉTIENNE ET À SŒUR ÉMILIENNE

Quelle que soit la profession ou l’activité exercée, on aura beau préparer – dans sa tête ou en actes – ce moment inévitable, lorsque le Jour de la cessation « officielle » d’activité arrive, on est gagné par le stress, l’émotion ; et si on n’y prend pas garde, cette montée d’adrénaline peut négativement intoxiquer tout ce temps, qu’avec la grâce de Dieu, on séjournera au fameux ministère du temps libre, plus précisément du temps personnel.

Le Samedi 23 courant, au terme de la Messe Dominicale anticipée, Sœur Étienne a tenu son courage, son émotion, son spleen à deux mains, pour révéler à l’Assemblée, au pupitre, son départ imminent à la retraite et ce, à compter du Mardi 26 Décembre 2023.

Étonnamment l’entrée officielle à la retraite de Sœur Étienne intervint, le Jour même où l’Église commémore Saint Étienne ; gageons que le souvenir de Sœur Étienne restera longtemps gravé dans la mémoire de tous les paroissiens qui ont eu le bonheur de croiser son long et doux parcours ecclésial.

Le fait est assez rare pour l’inscrire indélébilement, ce jour même 2 Religieuses, du même couvent, ont fait valoir leurs droits légitimes et inaliénables à la retraite : Sœur Étienne et Sœur Émilienne.

Si Sœur Étienne a pu dompter son émotion jusqu’à exceptionnellement venir devant l’Assemblée, il n’en fut pas de même, s’agissant de Sœur Émilienne.

Force est de constater que jusqu’au bout, tous ceux qui se consacrent à Dieu – en esprit et en vérité – sont oints de l’esprit d’humilité, de douceur, de modération, de réserve, d’obéissance, de patience … de discrétion.

C’est la raison pour laquelle nombre de consacrés [évêques, prêtres, diacres, religieuses, laïcs …] vivent et quittent la scène ecclésiastique [j’ai même envie d’écrire « cène »] dans la plus grande discrétion, dans un quasi anonymat.

Aujourd’hui donc, si j’ai pu coucher ces quelques lignes sur le portail paroissial, c’est vraiment à l’insu de Sœur Étienne et surtout, parce que le Seigneur a voulu qu’il en soit ainsi. 

Notre chance d’assouvir notre curiosité, Sœur Étienne étant d’origine franciscaine, on se connaît peu ou prou tous, j’avoue avoir bénéficié d’une très précieuse contribution familiale ; par contre, de Sœur Émilienne, on ne sait quasiment rien.

Ce que je puis me permettre de dire, furtivement, de Sœur Émilienne, durant tout son temps de mission au couvent du François, elle nous est apparue souriante, douce, mesurée, discrète.  

Le groupe de prière « Notre-Dame du Forçat » dont j’ai l’honneur d’animer a eu le bonheur de visiter quelques malades de la localité, en compagnie de Sœur Émilienne. À ces mémorables occasions, on a découvert une bonne âme, une fille de Marie d’une douceur et d’une simplicité extraordinaires.

Sœur Émilienne, prévoyant d’être gagnée par l’émotion, est venue nous annoncer [nous : « Équipe d’Entretien de l’Eglise »], de vive voix, le Samedi 23 au petit matin, son départ à la retraite … et elle a joyeusement participé à notre traditionnel temps de prière, post nettoyage du Samedi matin.  

De Sœur Étienne, je serai un p’tit peu plus prolixe, je n’aurai de cesse de remercier la famille BELLONE, spécialement notre frère Étienne, notre clef d’accès à la famille.

Frère, sœur en Christ, moi qui, tout au moins, chaque Samedi au petit matin, salue Sœur Étienne et ce, depuis des années, j’avoue découvrir, concomitamment avec vous, moult éléments la concernant, en tout premier lieu, son prénom de naissance.

Le Dix Neuf Août (n’est-ce pas indiscret de …) est née au François Flavie Marie-Louise BELLONE.

Marie-Louise est issue d’une belle, joyeuse et pieuse fratrie de 11 frères & sœurs.

Ses parents, ses frères & sœurs étaient donc « croyants – pratiquants » ; vraisemblablement ils ont suscité, encouragé la vocation de leur bien-aimée.

La vocation sacerdotale de Marie-Louise serait née suite à une retraite « préparation au sacrement de la Confirmation ».

Ses proches en sont convaincus : leur sœur – tel un appel de l’Esprit Saint – fut touchée par 2 textes en particulier : 

– Psaume 41 : « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu ».

– Psaume 61 : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui ».

Évidemment, la jeune Marie-Louise fut, un tant soit peu, troublée, ne comprenant pas pourquoi ces textes la « hantaient » autant. 

Fort heureusement elle a été constamment encouragée et ce, par toute la famille. 

Toutefois, comme pour bien éprouver sa foi, au moment du choix, là encore elle fut tiraillée par certaines obligations familiales, notamment l’assistance d’un de ses frères, mal voyant.

Et l’an 1963 elle prend la ferme résolution de répondre à l’appel du Seigneur, elle pousse la porte de la Congrégation des Dominicaines, accompagnée de sa mère et d’un beau-frère.

Marie-Louise, après avoir prononcé ses vœux, fut successivement affectée dans les couvents ci-après : Morne Rouge, Saint-Pierre, Gros-Morne, Redoute, Grenoble, Algérie, Marseille … François et ce, de 2002 au 26 Décembre 2023.

Une p’tite anecdote qui en dit long : Marie-Louise n’était âgée que de 3 ans ½ lorsqu’elle fut douloureusement frappée du deuil de son papa, elle en a porté assez longtemps le traumatisme.

[Marie-Louise est originaire du François, précisément du Quartier Morne Pitault – Morne l’Enfer. 

Sauf omission, plusieurs Religieuses se seraient levées à la moisson du Seigneur, de ce Quartier : Claire MARCELIN – Marcelle MONTLOUIS-FÉLICITÉ- Étienne MONTLOUIS-FÉLICITÉ – Dorothée MONTLOUIS-FÉLICITÉ – Laurencine MONTLOUIS-FÉLICITÉ – sans oublier deux autres filles du Morne Pitault – QUENETTE et GAU – qui ont abandonné en chemin.

Il y a lieu de souligner que Claire MARCELIN et Marie-Louise BELLONE sont entrées au Couvent le même jour de l’an 1963.

MERCI à chacune de ces familles, MERCI au Morne-Pitault « berceau du catholicisme » … continuons à prier pour les vocations sur tout le François et surtout au sein de chaque famille].  

? Sœur Émilienne, Sœur Étienne, vous avez fait valoir vos droits à une retraite amplement méritée ; sachez, au nom de l’ensemble des Paroissiens, spécialement du groupe du Forçat et de l’Équipe d’Entretien de l’Église, où que vous soyez, à Redoute, au Morne Rouge ou au sein de votre cellule familiale, donc loin de nos yeux, mais serez toujours proches de nos cœurs.

Soyez en rassurées votre souvenir, votre douceur, votre amabilité, votre humilité, votre discrétion resteront à jamais gravés dans nos cœurs et nous saurons nous en inspirer, à l’effet de faire avancer même d’un iota notre epsilon et chancelante Foi. 

? Marie-Louise BELLONE « Sœur Étienne » : De 1963 … à 2023 : soit 60 ans d’engagement, de fidélité, de dévouement à la cause de Dieu, de Jésus, de l’Esprit Saint, de Marie, de l’Église.

Les mots seront de trop, disons simplement, du plus profond de nos cœurs MERCI à Sœur Étienne, MERCI à Sœur Émilienne, MERCI Seigneur de nous avoir donné deux Religieuses de cette qualité d’âme … que leur retraite – bien méritée – soit longue, douce, paisible, heureuse au nom de Jésus.

Seigneur ! Envoie nous beaucoup de Religieuses … beaucoup de Saintes Religieuses – amen.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

?PS : photo prise lors de l’inauguration de la Place Laure Sabes, le 08 Août 2021 « Fête Saint Dominique ». Au centre du cliché Sœur Étienne, à sa gauche l’ex Maire du François, Joseph Loza. Autour de Sœur Étienne, quelques Paroissiens, les autres Religieuses et Laïcs associés à la Congrégation des Missionnaires Dominicaines de la Martinique.