DIMANCHE DES VOCATIONS

Frère, Sœur en Christ,

DIMANCHE DU BON PASTEUR

DIMANCHE DES VOCATIONS

Depuis plus d’une soixantaine d’années, la journée mondiale de prière pour les vocations « JMV » a lieu le 4ème Dimanche de Pâques, Dimanche dit « du Bon Pasteur ».

Donc deux temps forts en un seul Dimanche, mais il n’y a pas débat, quand bien même les vocations occupent une place de toute première importance dans toute vie de foi, dès lors qu’il s’agit de Dieu ou de son Envoyé, son Fils unique-bien-aimé, la 1ère place est indiscutablement réservée.

DIMANCHE DU BON PASTEUR

Le Bon Pasteur ! C’est une évidence qui coule de source, les prêtres et autres consacrés en parlent déjà abondamment, je ne vais pas ici faire de la redite ; tout au moins, je vais essayer, avec mes mots, d’apporter ma modeste contribution, en guise de supplément.

Le Bon Pasteur ! Plusieurs passages de la Bible en font naturellement référence, je vous invite à explorer le verset ci-après : Jean 10,11-18.

« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis ».

Dès le début du passage, Jésus nous dit distinctement que c’est Lui le bon berger, comme un bon berger protège ses brebis, Lui aussi, et davantage il se soucie de ses brebis.

Et Jésus tient à préciser qu’il donne sa vie pour toutes les brebis, sans distinction, afin de les conduire sous un seul toit.

Dès maintenant Jésus nous met en garde contre les aventuriers, les flibustiers, les escrocs qui n’ont nullement le bien des brebis à cœur.

Être désignés comme brebis n’est absolument pas humiliant, dégradant, bien au contraire, cela nous empêche de perdre notre humilité.

Jésus n’a de cesse de nous mettre en garde contre tout ce qui pourrait constituer un obstacle à la progression de notre foi, ce qui pourrait nous détourner du bon Chemin – Lui – et tout ce qui finira par nous détourner, nous disperser, nous diviser.

Et Jésus s’assimile Lui-même comme le Pasteur – et le bon – celui qui connaît toutes ses brebis et chacune par son nom.

Il n’y a donc pas de laissées pour compte parmi les brebis de Jésus ; que la brebis soit grasse, robuste, rachitique, chétive ou faible chacune aura, si elle le consent, la vie en abondance.

Sachant la mission de Jésus, celle de nous sauver – nous pêcheurs – qui croyants, qui non croyants, dès lors son attribut de « Bon Pasteur » qui confère de facto l’appellation de « Berger Universel ».

Eh oui, Jésus repart chaque matin avec les brebis de l’enclos, mais il regarde sans cesse à l’horizon, sans cesse au-delà de l’enclos, vers d’autres brebis qui déjà lui appartiennent et qu’il veut, elles aussi, conduire à la vie éternelle, la félicité.

Pour toi, pour moi, pour nous disciples d’aujourd’hui, quel serait le critère pour déterminer un tel berger ?

Il est prêt à laisser sa vie pour ceux et celles dont il a la garde, par exemple une brebis tombe dans un ravin, le berger prend tous les risques pour l’en extirper.

Marquons un arrêt sur cet image et dans le silence de nos cœurs, posons-nous la question : pour qui, pour quelles personnes serions-nous prêts à donner notre vie ?

Souvenons-nous, Jésus « bon berger » et de fait il l’est, il donne sa vie pour ses brebis, c’est à dire pour chacun et chacune de nous ; il le fera en toute connaissance de cause, librement, par obéissance et par amour. 

Oui, quelle belle image, celle du « bon berger », mais est-ce que nous prenons conscience de l’étendue de l’amour de Dieu pour chacun de nous ?

Mesurons-nous à quel point aussi cet amour inconditionnel, incommensurable attend une réponse d’amour de notre part ?

DIMANCHE DES VOCATIONS 

Aujourd’hui, outre la mission du Bon Pasteur, l’Église dirige le projecteur sur les Vocations.

Contrairement aux idées reçues, la vocation est L’AFFAIRE DE TOUS, parce qu’elle est avant tout, un appel de Dieu à la vie, au bonheur, à la sainteté, un appel à apporter sa contribution au bien commun.

Toute vie est voulue et aimée de Dieu.

Nous sommes tous privilégiés car nous sommes tous appelés.

[BIBLE EN NOUS – Genèse 12,1 : « Quitte ton pays … je bénirai ceux qui te béniront … »].

Abraham – ce pilier de la chrétienté – avait 75 ans* lorsqu’il a reçu son appel.

Tout appel invite de quitter quelque chose.

Quitte ton pays = quitte tes sécurités, ta zone de confort et porte-toi au service de Dieu et de celui de ton prochain.

*Et dire que, de nos jours, l’âge est un subtil argument de mis au rebut, de discrimination qui ne porte pas son nom.

Ne nous voilons pas la face, lorsque notre diocèse ou nos paroisses n’appellent que des fidèles de moins de quarante/cinquante ans, sur la plupart de leurs missions, n’est-ce pas un déloyal subterfuge pour éliminer les plus âgés !

Rappelons-nous que le thème de la « JMV » 2024 : « Appelés à semer l’espérance et à construire la paix ».

Ce thème ne peut pas être plus actualisé que ça, lorsqu’on constate les différents théâtres d’opérations de guerre, sur quasiment tous les coins de la terre, singulièrement en Terre Sainte.

Eh oui, la paix se construit, mais ne se décrètera pas d’un coup de baguette fusse t-elle magique.

On peut regretter que les belligérants et leurs alliés respectifs soient davantage motivés par un esprit de va-en-guerre, de mesquine et d’éhontée provocation, que de paix ; et c’est précisément face à cette résistance à la paix que nos prières prennent toute leur puissance et leur résonance.

Ô ! Les vocations.

On aurait dit que c’est une question qui concerne particulièrement [pour ne pas dire exclusivement] ceux qui sont déjà convaincus, ceux qui sont déjà en tenue de service : les prêtres, les diacres et les religieuses. 

[Il ne faut pas se mentir, nous tous parents, moi le premier, on caresse le vœu plus ou moins inavoué que notre fils/fille soit médecin, avocat, ingénieur (…) mais à aucun moment on envisage que notre enfant embrasse une carrière ecclésiale].

En toute objectivité, ayons l’humilité d’admettre que peu de familles chrétiennes souhaitent, encore moins encouragent leurs petits garçons ou leurs petites filles à devenir prêtres ou religieuses.

[Un exemple qui doit nous parler : pendant cette fameuse et inédite crise sanitaire, on a été confiné, il n’y avait pas classe, il fallait « tuer, meubler » le temps, surtout avec nos enfants ou petits-enfants bourrés d’énergie. 

Observons comment nous parents, nous nous sommes démenés, décarcassés, débrouillés pour trouver à nos enfants, le meilleur programme de rattrapage des cours à la télé ou sur l’ordi.

Outre la messe webtélé, pour certains, combien de parents ont invité leurs progénitures à lire, méditer ne serait-ce qu’un seul verset biblique quotidiennement … à l’idée de stimuler une potentielle vocation ?].

Or, sans prêtre, comment pourra t-on répondre au commandement de Jésus « Faites ceci en mémoire de moi » … COMMENT POURRA T-ON COMMUNIER AU CORPS & AU SANG DU CHRIST.

Encore cette référence à la crise sanitaire. Cette guerre, dixit le Président de la République, a révélé toute notre souffrance à ne pas pouvoir prendre part à la Table Eucharistique, à la Communion Sacramentelle [souffrance qui a été exprimée, par certains, avec plus ou moins d’amour].

En évoquant la souffrance, ici, il conviendrait de poser un bémol, en comparaison à ce que vivent ceux contraints de pratiquer la Communion Spirituelle ou de Désir depuis belle lurette.

Oui, par des gestes tout simples, chacun peut apporter sa contribution à la vocation, tout d’abord :

– en aimant et en priant pour l’Église 

– en aimant et en priant pour les Prêtres 

– en aimant et en priant pour les Religieuses 

– en suscitant et en encourageant des vocations religieuses.

Bien évidemment : fonder une famille, tout comme vivre le célibat ce sont aussi des vocations.

Rappelons-nous que la vocation de tout chrétien est d’accéder à la sainteté.

Secret de polichinelle, les vocations, bien qu’elles soient reparties à la hausse – Dieu merci – c’est encore insuffisant ; il y a encore un grand besoin de Prêtres et de Religieuses, face à la multiplication et à la richesse de leurs missions.

Alors, prions le Seigneur pour qu’il nous donne beaucoup de Saints Prêtres et de Saintes Religieuses, tout en continuant à porter les familles et les célibataires dans nos humbles prières.

Retenons qu’il n’y a pas de prières de foi perdues – PRIONS … SOYONS PATIENTS … GARDONS LA FOI – faisons confiance au Seigneur, dans sa souveraineté il comblera nos diocèses respectifs de prêtres en quantité et en qualité suffisantes.

PRIER c’est bien / POSER DES ACTES c’est mieux.

Eh oui, la foi sans les œuvres associées est nulle.

Autrement dit, on aura beau égrener chapelets sur chapelets, multiplier les neuvaines, transmettre des chaînes de prière, additionner les « JMV », si on ne pose pas des actes concrets, de nature à susciter, encourager des vocations, d’abord au sein de notre propre famille et accessoirement dans notre entourage, les vocations ne décolleront pas significativement.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ, LE BON PASTEUR.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

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