LA DIVINE MISÉRICORDE

Frère, Sœur en Christ,

DIMANCHE

DE LA DIVINE MISÉRICORDE

Le Dimanche de la Miséricorde Divine est déjà profusément traité, ici et là, notamment à l’ambon de nos Paroisses respectives, je me garderai de verser dans la redondance, encore moins dans le superfétatoire ; à travers mon humble expression d’aujourd’hui, je vais essayer de répondre à une curieuse interrogation.

Eh oui, il se trouve qu’un inopiné micro-trottoir aurait révélé que le mot « miséricorde » ne serait pas aussi bien compris qu’on pourrait l’imaginer ; et ce micro-trottoir ne réunissait pas que des non-croyants, pas que des gens du parvis !

Qu’est-ce que la Miséricorde ?

De prime abord ma question apparaît stupide, idiote, voire offensante, outrageante, d’autant que c’est un mot indélébilement inscrit dans la Bible, le Livre de Vie, un mot souvent repris à l’ambon, un mot utilisé, répété de génération en génération … un mot entré dans la postérité populaire, passé à la postérité spirituelle.

De mon dernier banc d’observateur, qui à l’église, qui en dehors de l’église, j’ai observé que ce soit à l’école, au boulot, au marché et bien sûr à l’Église, tout le monde croit tout savoir, et personne n’ose poser la moindre question au risque de se faire passer pour un idiot.

Remarquons qu’aucun des disciples n’avait compris, cru à la Résurrection, mais seulement Thomas a osé, a cherché à réunir, à obtenir ne serait-ce qu’un début de réponse.

Mais en fait, ne faudrait-il pas voir en Thomas, la figure de l’incrédulité qui nous habite tous ?

La force, l’authenticité, l’honnêteté de Thomas réside dans sa réaction dénuée de faux-semblants, tant avec lui-même, qu’avec son Seigneur.

L’évocation de Thomas ne nous renvoie t-elle pas à un certain Nathanaël [Jean 1,46-51] laissant parler son cœur s’exprima sans feinte : « Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? Et à Jésus de lui dire : « Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de ruse » … ».

N’est-ce pas ce qui se passe dans nos assemblées dominicales et un peu partout dans nos lieux de vie, notamment face au corps médical, on ne comprend pas grand-chose, mais on fait semblant de tout comprendre, par nos hochements de tête quasi spontanés, concomitants.

C’est exactement ça, avec le mot miséricorde et vraisemblablement avec plein d’autres mots ou expressions couramment utilisés à l’église.

Eh oui « miséricorde » peut-être le mot le plus utilisé, répété et ce, de génération en génération, j’ai été stupéfait face au grand silence provoqué par ma question – pour toi qu’est-ce que la miséricorde ? – à une assemblée de surcroît de fidèles croyants, notamment d’un certain âge. 

Et pourtant :

– le fameux A. Einstein disait : « Il n’y a pas de question idiote, seulement une réponse idiote ».

– et un anonyme laissait entendre : « Le sot n’est pas celui qui pose une question bête, mais celui qui n’en cherche pas la réponse ».

Comment aborder le sujet : voilà mon modeste et humble suggestion :

  • [BIBLE EN NOUS – Deut 4,31] : « Car le Seigneur ton Dieu est un Dieu miséricordieux : il ne t’abandonnera pas, il ne te détruira pas, il n’oubliera pas l’Alliance jurée à tes pères.

  • [BIBLE EN NOUS – Mt 12,7-8] : « Si vous aviez compris ce que signifie : je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute … ».

  • [BIBLE EN NOUS – Lc 1,50-54] : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes … ».

Observons que Jésus Lui-même craint que la « miséricorde » soit incomprise de ses interlocuteurs privilégiés, ses disciples.

 

On nomme ainsi « miséricorde » l’attitude profonde de l’être caractérisée par la disposition d’amour au pardon.

La Miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu à l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours.

Pardon accordé par pure bonté.

Notre Dieu, n’est-il pas un Dieu d’amour, de bonté, de miséricorde !

Et puis si Dieu devrait attendre que nous soyons réconciliés avec Sa Parole « AMOUR de Dieu et AMOUR du prochain » il aurait encore attendu et nous ne serons alors pas sauvés.

Ce n’est donc pas, par un quelconque mérite de notre part que nous sommes sauvés, mais c’est par le don de la vie du Fils sur la croix … c’est par la grâce que nous sommes sauvés [Eph 2,8].

La miséricorde peut aussi s’entendre comme la compassion pour la misère, la pauvreté tant matérielle que spirituelle d’autrui.

À l’exception du blasphème contre l’Esprit Saint, pour Dieu, à tout péché, miséricorde : [Dieu déteste le péché, mais aime le pécheur] aucune faute n’est impardonnable, dès lors qu’on se repend sincèrement [cf. l’exemple du triple reniement de Pierre qui s’est repenti et a trouvé miséricorde, c’est à lui que Jésus a confié, en gestion, les clefs de son Église]. 

Ce Dimanche nous propose la béatitude de la foi et nous invite à scruter, en Jésus ressuscité, la figure de la miséricorde.

La Miséricorde ?

  • C’est la compassion pour toutes les formes de souffrances ;

  • C’est la patience devant la lenteur de la conversion ;

  • C’est le pardon généreux envers celui qui se repend ;

  • C’est le cœur qui s’ouvre devant la misère du prochain (…).

Comme nul ne l’ignore, dans une des visions de sœur Faustine, Jésus aurait demandé, à cette dernière, que l’inscription « JÉSUS, J’AI CONFIANCE EN TOI » soit incluse avec l’image lorsqu’il a initialement demandé que le tableau soit réalisé.

Faisons-en nôtre cette demande forte de Jésus : « Ô ! Jésus, j’ai confiance en toi ».

Soyons pleinement convaincus qu’il y a un seul moyen de puiser des grâces de la miséricorde du Seigneur : c’est la confiance.

Plus l’âme a confiance, puis elle reçoit.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

 

Les commentaires pour cette publication sont clos.