La communauté chrétienne, « terreau » des vocations

L’Eglise catholique a institué la Journée Mondiale de prières pour les Vocations en 1964. Depuis 1971, elle est chaque année célébrée le 4ème dimanche de Pâques.
C’est donc ce dimanche 17 avril que les fidèles du monde entier sont invités à unir leurs prières pour que l’Esprit Saint éclaire et stimule les vocations dans notre communauté.
Ainsi, la pastorale diocésaine des vocations nous incite à nous préparer à cette journée grâce à une neuvaine de prière entamée le 8 avril car notre implication est essentielle.
En effet, dans le traditionnel message rédigé à cette occasion, intitulé en 2016 : « L’Eglise, mère des vocations », le pape François a souhaité rappeler que chacun a un rôle essentiel à jouer « dans le souci et le discernement des vocations ». Le Saint-Père explique que « la vocation naît, grandit dans l’Eglise et est soutenue par Elle. »
En cette année de la Sainte Miséricorde, il met également en exergue le fait que « L’Eglise est la maison de la miséricorde, et constitue le « terreau où la vocation germe, grandit et porte du fruit. » Ainsi, « les vocations sont des dons de la miséricorde de Dieu et naissent au sein du peuple de Dieu. »
Dimanche, tous les croyants sont encouragés à se consacrer à une réflexion personnelle, intime, car nous devons garder en mémoire que chacun d’entre nous peut être appelé !

 

« Père de miséricorde,
qui as donné ton Fils pour notre salut
et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit,
donne-nous des communautés chrétiennes
vivantes, ferventes et joyeuses
qui soient source de vie fraternelle
et qui suscitent chez les jeunes
le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation.
Soutiens-les dans leur application
à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate
et différents chemins de consécration particulière.
Donne la sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel,
afin qu’en tous resplendisse
la grandeur de ton Amour miséricordieux.
Marie, Mère et éducatrice de Jésus,
intercède pour chaque communauté chrétienne,
afin que, rendue féconde par l’Esprit Saint,
elle soit source de vocations authentiques
au service du peuple saint de Dieu.
Amen. »
Nous réciterons ensuite une dizaine de chapelet suivie de l’invocation « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous… »

HISTOIRE DE LA PAROISSE DU FRANCOIS

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CHAPITRE I :   NOTION DE PAROISSE

Paroisse signifie, un groupement d’habitations, c’est-à-dire le territoire sur lequel s’exerce l’ensemble des fonctions, des charges d’un curé.live streaming film After the War 2017

Le territoire du François, d’après une carte de la Martinique qui se trouve aux archives nationales, datée des environs de 1665, montre en descendant le long de la côte Sud-Est, plusieurs « baye », dont une « baye de François » avec un village Caraïbes… Ce prénom conservé jusqu’à nos jours, était un prénom Chrétien qu’avaient adoptés, selon une coutume signalée par les chroniqueurs, les « capitaines » chefs de villages caraïbes, à la suite de leurs contacts avec les Jésuites.

C’est vers l’an 1680, que furent constituées les premières paroisses.

 

CHAPITRE II :   CREATION DE LA PAROISSE DU FRANCOIS

Vers 1687, la côte Sud-Est fut considérée comme « inhabitable à cause des brisants ».

Toutefois, plusieurs colons vinrent s’installer au bord de la baie du François (nommé : Cul-de-Sac), sur ces terres encore vierges.

Dont, un groupe de trois jeunes gens Carbétiens, devenus beaux-frères :

  • Gabriel de Lavigne de Grandval (1er Capitaine du quartier du François), marié à Marie Anne Jourdain du Bois.
  • Jacques Joyeux marié à Marigot Marie Jourdain du Bois.
  • Gabriel Jourdain du Bois, né à Case-Pilote, fut installé une sucrerie au François dès 1690.

Le révérend Père Labat fut envoyé aux habitants du Cul-de-Sac, le mardi 14 décembre 1694. Et nous explique ci-après la création de la paroisse, (d’après un extrait de Jacques PETITJEAN ROGET) :

Comme le « quartier commençait à se peupler », nous dit le Père Labat et comme « il est très beau et très étendu, il y avait apparence qu’il serait bientôt rempli d’habitants dès qu’il y aurait un curé résident ». Gabriel de Lavigne de Grandval, Capitaine du quartier « pressait beaucoup pour qu’on fit cet établissement mais il ne se pressait point du tout d’y contribuer, ni d’offrir le terrain qui était nécessaire ». Chacun des plus riches habitants « voulait la paroisse dans le voisinage de son habitation, mais pas un ne la voulait chez soi ». Finalement Jacques Joyeux, dont l’habitation était en grande partie éloignée de la future paroisse, offrit un bout de « terrain à condition d’avoir le premier banc dans l’église et de n’être point obligé de cotiser pour la construction des bâtiments ».

Le Comte de Blénac, Gouverneur Général, décida de constituer une paroisse qui serait confiée aux Pères Jacobins (Dominicains) et d’édifier une église avec sa maison curiale, son jardin, la savane du curé et l’emplacement du cimetière. Son représentant à Trinité, Le Correur de Mareuil, fut chargé de diriger l’opération avec l’aide du curé de Trinité, le Père Martelli. Celui-ci étant brouillé avec le Lieutenant du Roi, le Supérieur des Dominicains désigna le Père Labat pour accompagner Mareuil, ce qui nous a valu un récit détaillé et plein de verve.

Le lieutenant du Roi et le Père Labat, partis en canot du Cul-de-Sac Robert, arrivèrent le lundi 13 décembre 1694 à la rivière du François…

Gabriel de Lavigne de Grandval avait fait bâtir chez lui une petite chapelle et c’est là que le lendemain, le Père Jacobin dit la messe, puis harangua les habitants du quartier réunis, leur disant la nécessité de créer une paroisse sur place, le desservant du Robert ayant « assez d’affaires chez lui pour l’occuper tout entier, outre que les chemins en terre étant presque impraticables, surtout dans la saison des pluies, ils seraient obligés d’aller le chercher et le reconduire dans leurs canots, ce  qui ne pourrait se faire sans déranger beaucoup le travail de leurs habitations ». Il leur « proposa les offres de M. Jacques Joyeux et la justice de ses prétentions ». Il leur exhorta à prendre une décision en profitant de la présence du Lieutenant du Roi venu tout exprès et assurer « que chacun pouvait dire son sentiment avec toute sorte de liberté » et que « si quelqu’un se trouvait en état de faire des offres plus avantageuses que celles de M. Jacques Joyeux, on les écouterait avec plaisir ».

« Il y eu », écrit Père Labat, « quelques légères contestations ». Certains s’étonnaient que M. Jacques Joyeux, l’un des habitants les plus aisés, fut exempté de participer aux frais de la construction alors qu’au Robert voisin, M. Monel avait donné son terrain sans contrepartie. Le Jacobin dut expliquer que « le terrain était sur les 50 pas que le Roi se réserve autour des Iles »… dont il «accorde la jouissance … à ceux qui ont le terrain qui est au-dessus » mais « se réserve toujours la faculté de le reprendre quand il lui plaît ou quand le besoin le demande… M. Jacques Joyeux n’était pas dans ce cas là. « Finalement, on accepta les conditions de M. Jacques Joyeux qui « donna tout le terrain nécessaire pour l’édifice de l’église et du presbytère, pour le cimetière et le jardin du curé, avec le droit de mettre deux chevaux du curé dans sa propre savane. L’acte fut dressé et signé, après quoi on procéda à l’élection d’un marguillier qui fut le sieur Gabriel de Lavigne de Grandval. Tous les habitants se cotisèrent eux-mêmes pour la dépense de ces bâtiments avec beaucoup de générosité et donnèrent leurs billets au nouveau marguillier ».

Le Père Labat nous raconte alors, comment il fut passé à la réalisation sous sa direction : « nous fûmes après dîner visiter le terrain ; je le choisis à côté du ruisseau. Je marquai avec des piquets le lieu de l’église, du cimetière, de la maison curiale et de son jardin, M. Jacques Joyeux nous laissant maîtres de son terrain. En attendant qu’on pût bâtir l’église, on convint qu’on se servirait de la salle de la maison curiale pour y dire la messe et qu’on commencerait le bâtiment incessamment. Cependant, on fit une croix de bois pour planter dans le milieu de l’endroit destiné pour le cimetière et on se pressa de faire une petite chapelle de fourches en terre, palissadée de roseaux et couverte de paille, où, en cas qu’il vînt quelque religieux avant que la maison fût faite, il pût dire la messe sans incommoder M. Gabriel de Lavigne de Grandval. On travailla dès ce moment et le lendemain, les habitants pressèrent si bien l’ouvrage, que cette chapelle longue de 26 pieds et large de14 (8m60 X 4m60), fut achevée le jeudi au soir, et le cimetière presque renfermé avec une lisière de bois immortel ».

« Le vendredi matin, je bénis la croix et la plantai. Je bénis aussi la chapelle ; j’y dis la messe et communiai beaucoup de personnes. On fit marché avec des charpentiers pour la maison curiale à laquelle on devait donner trente-six pieds de long sur dix-huit pieds de large (11m90 X 5m90). Ils devaient la rendre parfaite dans six mois. Je fus fort content des habitants de cette nouvelle paroisse : ils apportèrent des tapis d’indienne pour tapisser la chapelle et donnèrent de la toile pour faire des nappes et les autres linges nécessaires à une église. Ils prièrent le marguillier de faire une collecte chez eux pour acheter les vases sacrés et des ornements parce que ceux dont je m’étais servi appartenant à M. Gabriel de Lavigne de Grandval».

La chapelle construite en bois fut dédiée à l’Archange Saint Michel et son premier curé fut désigné en mai 1697. Elle fut reconstruite en 1726. Elle était alors en forme de croix avec deux chapelles latérales, l’une en l’honneur de St François, l’autre à la Vierge. Vers cette époque, la paroisse comptait quatre-vingt-dix feux et trois mille quatre cent âmes.

 

 

 

« Amoris Laetitia – La joie de l’amour », l’Exhortation apostolique post-synodale « sur l’amour dans la famille »

« Amoris Laetitia » (AL – « La joie de l’amour »), l’Exhortation apostolique post-synodale « sur l’amour dans la famille » qui ne porte pas par hasard la date du 19 mars, jour de la Solennité de Saint Joseph, rassemble les résultats des deux Synodes sur la famille convoqués par le Pape François en 2014 et 2015. Les Relations conclusives des deux Synodes y sont largement citées, ainsi que d’autres documents et enseignements des prédécesseurs du Pape François et des nombreuses catéchèses qu’il a prononcées sur la famille. Comme cela est déjà arrivé avec d’autres documents magistériels, le Pape puise également dans des documents de différentes Conférences épiscopales du monde (Kenya, Australie, Argentine…) et cite des personnalités bien connues telles que Martin Luther King ou Erich Fromm. A noter, une citation du film « Le Festin de Babette », que le Pape a souhaité évoquer pour expliquer le concept de gratuité.

Préambule
L’Exhortation apostolique frappe par son amplitude et son articulation. Elle est divisée en neuf chapitres et plus de 300 paragraphes. Elle s’ouvre avec sept paragraphes introductifs qui révèlent la conscience de la complexité du thème et de l’approfondissement qu’il requiert. Il y est  dit que les interventions des Pères du Synode ont composé un « magnifique polyèdre » (AL 4) qui doit être préservé. En ce sens, le Pape écrit que « tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles ». Ainsi concernant certaines questions, « dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux. Car “les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général […] a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué ” » (AL 3). Ce principe d’inculturation se révèle très important jusque dans la manière de formuler et de comprendre les problèmes qui, au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Eglise, ne peuvent être « mondialisées ».
Mais surtout, le Pape affirme d’emblée et avec clarté qu’il faut sortir de l’opposition stérile entre l’angoisse du changement et l’application pure et simple de normes abstraites. Il écrit : « Les débats qui se déroulent dans les moyens de communication ou bien dans les publications et même entre les ministres de l’Eglise, vont d’un désir effréné de tout changer sans une réflexion suffisante ou sans fondement, à la prétention de tout résoudre en appliquant des normes générales ou bien en tirant des conclusions excessives de certaines réflexions théologiques » (AL 2) .

Chapitre premier : « A la lumière de la Parole »
Ce préambule étant posé, le Pape articule sa réflexion à partir des Saintes Ecritures dans ce premier chapitre qui se développe comme une méditation sur le psaume 128, caractéristique tant de la liturgie nuptiale hébraïque que chrétienne. La Bible « abonde en familles, en générations, en histoires d’amour et en crises familiales » (AL 8) et à partir de cet état de fait, on peut méditer sur la manière dont la famille n’est pas un idéal abstrait, mais une « œuvre artisanale » (AL 16) qui s’exprime avec tendresse (AL 28) mais qui s’est confrontée aussi et dès le début au péché, quand  la relation d’amour s’est transformée en une domination (cfr AL 19). Alors la Parole de Dieu « ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une compagne de voyage, y compris pour les familles qui sont en crise ou sont confrontées à une souffrance ou à une autre, et leur montre le but du chemin » (AL 22).

Chapitre deux : « La réalité et les défis de la famille »
A partir du terrain biblique, le Pape considère, dans le deuxième chapitre, la situation  actuelle des familles, en gardant « les pieds sur terre » (AL 6), en puisant amplement dans les Relations conclusives des deux Synodes, et en affrontant de nombreux défis : du phénomène migratoire aux négations idéologiques de la différence des sexes (idéologie du genre) ; de la culture du provisoire à la mentalité antinataliste et à l’impact des biotechnologies dans le domaine de la procréation ; du manque de logements et de travail à la pornographie et aux abus sur mineurs ; de l’attention aux handicapés, au respect des personnes âgées ; de la déconstruction juridique de la famille aux violences à l’encontre des femmes. Le Pape insiste sur le caractère concret qui est une donnée fondamentale de l’Exhortation. Le caractère concret et le réalisme établissent une différence essentielle entre la « théorie » d’interprétation de la réalité, et les « idéologies ».
Citant Familiaris consortio, le Pape François affirme qu’il « convient de prêter attention à la réalité concrète, parce que “les exigences, les appels de l’Esprit se font entendre aussi à travers les événements de l’histoire”, à travers lesquels “ l’Église peut être amenée à une compréhension plus profonde de l’inépuisable mystère du mariage et de la famille”» (AL 31). Sans écouter la réalité, il est impossible de comprendre aussi bien les exigences du présent, que les appels de l’Esprit. Le Pape note qu’en raison de l’individualisme exaspéré, il est aujourd’hui difficile de se donner avec générosité à une autre personne (cfr AL 33). Voilà une description intéressante de la situation : « On craint la solitude, on désire un milieu de protection et de fidélité, mais en même temps grandit la crainte d’être piégé dans une relation qui peut retarder la réalisation des aspirations personnelles » (AL 34).
L’humilité du réalisme aide à ne pas présenter « un idéal théologique du mariage trop abstrait, presque artificiellement construit, loin de la situation concrète et des possibilités effectives des familles réelles » (AL36). L’idéalisme nous empêche de prendre le mariage pour ce qu’il est, c’est-à-dire « un chemin dynamique de développement et d’épanouissement ». Pour cette raison, il ne faut pas croire que pour défendre la famille, il suffise d’insister « seulement sur des questions doctrinales, bioéthiques et morales, sans encourager l’ouverture à la grâce » (AL 37). Le Pape invite à l’autocritique face à une présentation inadéquate de la réalité matrimoniale  et  familiale  et il insiste sur le fait qu’il est nécessaire d’accorder de la place à la formation des consciences des fidèles : « Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles » (AL 37). Jésus proposait un idéal exigeant mais « ne renonçait jamais à une proximité compatissante avec les personnes fragiles comme la samaritaine ou la femme adultère » (AL 38).

Chapitre trois : « Le regard posé sur Jésus : La vocation  de la famille »
Le troisième chapitre est consacré à un certain nombre d’éléments essentiels de l’enseignement de l’Eglise concernant le mariage et la famille. L’existence de ce chapitre est important parce qu’il présente de manière synthétique, en 30 paragraphes, la vocation de la famille selon l’Evangile et la manière dont elle a été reçue par l’Eglise à travers les époques, surtout sur le thème de l’indissolubilité, du caractère sacramentel du mariage, de la transmission de la vie et de l’éducation des enfants. La constitution pastorale Gaudium et Spes du Concile Vatican II, l’Encyclique Humanae vitae de Paul VI et l’Exhortation apostolique Familiaris consortio de Jean-Paul II sont amplement citées.
Le regard est vaste et inclut aussi les « situations imparfaites ». On peut lire en effet : « “Le discernement de la présence des semina Verbi dans les autres cultures (cf. Ad Gentes, n. 11) peut être appliqué aussi à la réalité conjugale et familiale. Outre le véritable mariage naturel, il existe des éléments positifs présents dans les formes matrimoniales d’autres traditions religieuses”, même si  les ombres ne manquent pas non plus » (AL 77). La réflexion inclut aussi « les familles blessées » devant lesquelles le Pape affirme, en citant la Relatio finalis du Synode de 2015 – qu’« il faut toujours rappeler un principe général : ‘‘Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l’obligation de bien discerner les diverses situations’’ (Familiaris consortio, n. 84). Le degré de responsabilité n’est pas le même dans tous les cas et il peut exister des facteurs qui limitent la capacité de décision. C’est pourquoi, tout en exprimant clairement la doctrine, il faut éviter les jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL 79).

Chapitre quatre : « L’amour dans le mariage »
Le quatrième chapitre traite de l’amour dans le mariage, et l’illustre à partir de « l’hymne à l’amour » de Saint Paul dans sa Première Lettre aux Corinthiens (13, 4-7). Ce chapitre est une véritable exégèse attentive, ponctuelle, inspirée et poétique du texte de Saint Paul. Nous pouvons dire qu’il s’agit d’une collection de fragments d’un discours amoureux, soucieux de décrire l’amour humain en des termes absolument concrets. On est frappé par la capacité d’introspection psychologique  qui  caractérise  cette  exégèse.  L’analyse  psychologique  nous  fait  entrer  dans le monde des émotions des conjoints – positives ou négatives – et dans la dimension érotique de l’amour. Il s’agit d’une contribution extrêmement riche et précieuse pour la vie chrétienne des conjoints ; on ne trouve rien de comparable dans les précédents documents pontificaux .
A sa manière, ce chapitre constitue un petit traité au sein d’un développement plus ample, pleinement conscient de la quotidienneté de l’amour qui est l’ennemie de tout idéalisme : « il ne  faut pas faire peser sur deux personnes ayant leurs limites la terrible charge d’avoir à reproduire de manière parfaite l’union qui existe entre le Christ et son Église ; parce que le mariage, en tant que signe, implique “un processus dynamique qui va peu à peu de l’avant grâce à l’intégration progressive des dons de Dieu” » (AL 122). Le Pape insiste par ailleurs, et de manière forte et déterminée sur le fait que « dans la nature même de l’amour conjugal il y a l’ouverture au définitif » (AL 123), et c’est justement dans ce « mélange de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs » (AL 126) que se trouve le mariage.
Le chapitre se conclut par une réflexion très importante sur la « transformation de l’amour » car « la prolongation de la vie conduit à quelque chose qui n’était pas fréquent à d’autres époques : la relation intime et l’appartenance réciproque doivent se conserver durant quatre, cinq ou six décennies, et cela se convertit en une nécessité de se choisir réciproquement sans cesse » (AL 163). L’aspect physique change et l’attraction amoureuse ne disparait pas mais elle change : le désir sexuel avec le temps peut se transformer en désir d’intimité et en « complicité ». « Nous ne pouvons pas nous promettre d’avoir les mêmes sentiments durant toute la vie. En revanche, oui, nous pouvons avoir un projet commun stable, nous engager à nous aimer et à vivre unis jusqu’à ce que la mort nous sépare, et à vivre toujours une riche intimité » (AL 163).

Chapitre cinq : « L’amour qui devient fécond »
Le cinquième chapitre est tout entier consacré à la fécondité et la générativité de l’amour.  On parle de manière profonde, tant spirituellement que psychologiquement, de l’accueil d’une vie nouvelle, de l’attente d’une grossesse, de l’amour d’une mère et d’un père. Mais aussi de la fécondité élargie, de l’adoption, de l’accueil, de la contribution des familles dans la  promotion d’une « culture de la rencontre », de la vie dans la famille dans un sens large, avec la présence des oncles, des cousins, des parents de parents, des amis. L’Amoris Laetitia ne prend pas en compte les familles « monoparentales » car elle considère la famille comme un réseau d’amples relations. Même la mystique du sacrement du mariage a un caractère social profond (cfr AL 186). A  l’intérieur  de  cette  dimension  sociale,  le  Pape souligne en  particulier  tant  le  rôle spécifique du rapport entre les jeunes et les personnes âgées que la relation entre frères et sœurs comme un facteur d’apprentissage de la croissance dans la relation avec les autres.

Chapitre six : « Quelques perspectives pastorales »
Dans le sixième chapitre, le Pape aborde un certain nombre de pratiques pastorales qui conduisent à construire une famille solide et féconde, selon le plan de Dieu. Dans cette partie, l’Exhortation accorde une large place aux Relations conclusives des deux Synodes et aux catéchèses du Pape François et de Jean-Paul II. Il est répété que les familles sont sujets et non pas seulement objets d’évangélisation. Le Pape relève qu’il « manque souvent aux ministres ordonnés la formation adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels des familles » (AL 202). S’il faut améliorer la formation psycho-affective des séminaristes et impliquer davantage la famille dans la formation au ministère (cfr AL 203), « l’expérience de la vaste tradition orientale des prêtres mariés pourrait être utile » (AL 202).
Le Pape aborde le thème des jeunes fiancés qu’il faut guider sur le chemin de la préparation au mariage, de l’accompagnement des époux dans les premières années de vie conjugale (y compris le thème de la paternité responsable), mais aussi dans certaines situations complexes, et en particulier dans les crises en sachant que « chaque crise cache une bonne nouvelle qu’il faut savoir écouter en affinant l’ouïe du cœur » (AL 232). Certains facteurs de crise sont analysés, comme celle d’une maturation affective retardée (cfr AL 239).
La question de l’accompagnement des personnes abandonnées, séparées ou divorcées, est en outre abordée, et l’importance de la récente réforme des procédures pour la reconnaissance des cas de nullité des mariages est soulignée. La souffrance des enfants dans les situations conflictuelles est mise en avant. « Le divorce est un mal, et l’augmentation du nombre des divorces est très préoccupante. Voilà pourquoi, sans doute, notre tâche pastorale la plus importante envers les familles est de renforcer l’amour et d’aider à guérir les blessures, en sorte que nous puissions prévenir la progression de ce drame de notre époque » (AL 246). Sont également abordées, les mariages mixtes, les mariages avec disparité de culte, et la situation des familles qui ont en leur sein des personnes à tendance homosexuelle. Il y est répété le respect à avoir à leur encontre et le refus de toute discrimination injuste ou de toute forme d’agression et de violence. La partie finale du chapitre est précieuse sur le plan pastoral : « Quand la mort transperce de son aiguillon » évoque le thème de la perte des personnes chères et du veuvage.

Chapitre sept : « Renforcer l’éducation des enfants »
Le septième chapitre est entièrement consacré à l’éducation des enfants : leur formation éthique, la valeur de la sanction comme stimulation, le patient réalisme, l’éducation sexuelle, la transmission de la foi, et de manière plus générale la vie de famille comme contexte éducatif. La sagesse pratique qui ressort à chaque paragraphe est intéressante, et surtout l’attention à la  gradualité et aux petits pas « qui peuvent être compris, acceptés et valorisés » (AL 271).
Il y a un paragraphe particulièrement significatif, et pédagogiquement fondamental, dans lequel François affirme clairement que « l’obsession n’éduque pas ; et on ne peut pas avoir sous contrôle toutes les situations qu’un enfant pourrait traverser. Ici, vaut le principe selon lequel « le temps est supérieur à l’espace ». C’est-à-dire qu’il s’agit plus de créer des processus que de dominer des espaces. Si un parent est obsédé de savoir où se trouve son enfant et de contrôler tous ses mouvements, il cherchera uniquement à dominer son espace. De cette manière, il ne l’éduquera pas, ne le fortifiera pas, ne le préparera pas à affronter les défis. Ce qui importe surtout, c’est de créer chez l’enfant, par beaucoup d’amour, des processus de maturation de sa liberté, de formation, de croissance intégrale, de culture d’une authentique autonomie » (AL 261).
A noter, le passage dédié à l’éducation sexuelle, intitulé de manière très expressive : « Oui à l’éducation sexuelle ». On la juge nécessaire, et une question est posée : « Nous devrions nous demander si nos institutions éducatives ont pris en compte ce défi (…) à une époque où la sexualité tend à se banaliser et à s’appauvrir. Elle ne peut être comprise que dans le cadre d’une éducation à l’amour, au don de soi réciproque » (AL 280). On met en garde contre l’expression « sexe sûr », parce que cela transmet « une attitude négative quant à la finalité procréatrice naturelle de la sexualité, comme si un éventuel enfant était un ennemi dont il faut se protéger. Ainsi, l’on promeut l’agressivité narcissique au lieu de l’accueil » (AL 283).

Chapitre huit : « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité »
Le chapitre huit est une invitation à la miséricorde et au discernement pastoral face aux situations qui ne répondent pas pleinement à ce que le Seigneur propose. Le Pape utilise ici trois verbes très importants : « accompagner, discerner et intégrer » qui sont fondamentaux pour  affronter les situations de fragilité, complexes ou irrégulières. Le Pape présente la nécessaire gradualité dans la pastorale, l’importance du discernement, les normes et les circonstances atténuantes dans le discernement pastoral, et enfin ce qu’il définit comme « la logique de la miséricorde pastorale ».
Le chapitre huit est très délicat. Pour le lire, il faut se rappeler que « souvent la mission de l’Eglise ressemble à celle d’un hôpital de campagne » (AL 291). Ici le Souverain Pontife assume le fruit  de la réflexion du Synode sur des thématiques controversées. Il répète ce qu’est le mariage chrétien et ajoute que les «autres formes d’union contredisent radicalement cet idéal, mais certaines le  réalisent au moins en partie et par analogie ». Ainsi l’Eglise « ne cesse de valoriser “les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus” à son enseignement sur le mariage » (AL 292).
En ce qui concerne le “discernement” vis-à-vis des situations irrégulières, le Pape note  qu’il « faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ;  il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL 296). Il poursuit : « Il s’agit d’intégrer tout le monde, on doit aider chacun à trouver sa propre manière de faire partie de la communauté ecclésiale, pour qu’il se sente objet d’une miséricorde “imméritée, inconditionnelle et gratuite” » (AL 297). Ou encore : « Les divorcés engagés dans une nouvelle union, par exemple, peuvent se retrouver dans des situations très différentes, qui ne doivent pas être cataloguées ou enfermées dans des affirmations trop rigides sans laisser de place à un discernement personnel et pastoral approprié » (AL 298).
Dans ce même esprit, accueillant les observations des Pères synodaux, le Pape affirme que « les baptisés divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes selon les diverses façons possibles, en évitant toute occasion de scandale ». « Leur participation peut s’exprimer dans divers services ecclésiaux (…) ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église (…) Cette intégration est nécessaire également pour le soin et l’éducation chrétienne de leurs enfants » (AL 299).
De manière plus générale, le Pape fait une affirmation extrêmement importante pour comprendre l’orientation et le sens de l’Exhortation : « Si l’on tient compte de l’innombrable diversité des situations concrètes (…) on peut comprendre qu’on ne devait pas attendre du Synode ou de cette Exhortation une nouvelle législation générale du genre canonique, applicable à tous les cas. Il faut seulement un nouvel encouragement au discernement responsable personnel et pastoral des cas particuliers, qui devrait reconnaître que, étant donné que “le degré de responsabilité n’est  pas le même dans tous les cas” les conséquences ou les effets d’une norme ne doivent pas nécessairement être toujours les mêmes » (AL 300). Le Pape développe de manière approfondie les exigences et les caractéristiques du chemin d’accompagnement et de discernement dans un dialogue approfondi entre les fidèles et les pasteurs. Pour y parvenir, il attire l’attention de l’Eglise « sur les conditionnements et les circonstances atténuantes » en ce qui concerne l’imputabilité et la responsabilité des actions, et s’appuyant sur Saint Thomas d’Aquin, il s’attarde sur le rapport  entre « les normes et le discernement » en affirmant que « certes, les normes générales présentent un bien qu’on ne doit jamais ignorer ni négliger, mais dans leur formulation, elles ne peuvent pas embrasser dans l’absolu toutes les situations particulières. En même temps, il faut dire que, précisément pour cette raison, ce qui fait partie d’un discernement pratique face à une situation particulière ne peut être élevé à la catégorie d’une norme » (AL 304).
Dans la dernière partie du chapitre, « la logique de la miséricorde pastorale », le Pape François, pour éviter des malentendus, rappelle avec force : « Comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce que Jésus offre à l’être humain. Aujourd’hui, l’effort pastoral pour consolider les mariages et prévenir ainsi les ruptures est plus important qu’une pastorale des échecs » (AL 307). Mais le sens global du chapitre et de l’esprit que le Pape François entend inscrire dans la pastorale de l’Eglise est bien résumé dans les paroles finales : « J’invite les fidèles qui vivent des situations compliquées, à s’approcher avec confiance de leurs pasteurs ou d’autres laïcs qui vivent dans le dévouement au Seigneur pour s’entretenir avec eux. Ils ne trouveront pas toujours en eux la confirmation de leurs propres idées ou désirs, mais sûrement, ils recevront une lumière qui leur permettra de mieux saisir ce qui leur arrive et pourront découvrir un chemin de maturation personnelle. Et j’invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Eglise » (AL 312). Sur « la logique de la miséricorde pastorale », le Pape François affirme avec force que « parfois, il nous coûte beaucoup de faire place à l’amour inconditionnel de Dieu dans la pastorale. Nous posons tant de conditions à la miséricorde que nous la vidons de son sens concret et de signification réelle, et c’est la pire façon de liquéfier l’Evangile » (AL 311).

Chapitre neuf : « Spiritualité matrimoniale et familiale »
Le neuvième chapitre est dédié à la spiritualité matrimoniale et familiale, « faite de milliers de gestes réels et concrets » (AL 315). Avec clarté, il est dit que « ceux qui sont animés de profonds désirs de spiritualité ne doivent pas croire que la famille les éloigne de la croissance dans la vie de l’Esprit, mais qu’elle constitue un chemin que le Seigneur choisit pour les conduire aux sommets de l’union mystique » (AL 316). Tout, « les moments de joie, le repos ou la fête, et même la sexualité, sont vécus comme une participation à la vie pleine de sa Résurrection » (AL 317).  On parle donc  de la prière à la lumière de Pâques, de la spiritualité de l’amour exclusif et libre, dans le défi et le désir de vieillir et de se consumer ensemble, reflétant la fidélité de Dieu (cfr AL 319). Dans le passage portant sur « la spiritualité de l’attention, de la consolation et de l’encouragement », le Pape écrit que « toute la vie de la famille est un “mener paître” miséricordieux. Chacun, avec soin, peint et écrit dans la vie de l’autre » (AL 322). « C’est une profonde expérience spirituelle de contempler chaque proche avec les yeux de Dieu et de reconnaître le Christ en lui » (AL 323).
Dans le paragraphe conclusif, le Pape affirme  qu’« aucune famille n’est une réalité céleste  et constituée une fois pour toutes, mais la famille exige une maturation progressive de sa capacité d’aimer (…). Tous, nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous- mêmes et de nos limites, et chaque famille doit vivre dans cette stimulation constante. Cheminons, familles, continuons à marcher ! (…) Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise » (AL 325).

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Il est vivant! Il est ressuscité!

Vivre en ressuscité, c’est faire confiance en Dieu ; c’est être assuré que le monde ne va pas vers la mort mais qu’il est appelé à la vie. C’est être persuadé qu’à tout instant, je peux, devant Dieu, me relever ; Nous sommes tous aimés de Dieu, tels que nous sommes, malgré nos péchés et nos reniements. Vivre en ressuscité c’est aller dire aux autres qu’ils peuvent aussi se relever et marcher vers la lumière. Ils sont tous enfants de Dieu au même titre que chacun de nous. Les uns et les autres sont dignes de Dieu. Lui-même les veut près de lui pour toujours.
Nous ne pouvons plus rester repliés sur nous-mêmes. Pour rassembler son peuple dispersé et lui redonner l’espérance, Dieu a besoin de nous. Il ne nous appelle pas seuls mais avec les autres car il compte sur nous pour le faire savoir. Le Christ compte sur notre témoignage à la place qui est la nôtre. Il désire que nous soyons porteurs de cette bonne nouvelle auprès de tous ceux qui nous entourent.

En cette fête de Pâques que le Seigneur vous bénisse et vous apporte sa paix!

Les Rameaux

Les Rameaux, appelés aussi fête des Rameaux ou dimanche des Rameaux, commémorent l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem à dos d’âne sous les acclamations des habitants agitant des palmes. Cependant, la fête des Rameaux est aussi associée à l’évocation d’un événement triste : la Passion et la Mort de Jésus sur la croix. Cette célébration des Rameaux ouvre la Semaine Sainte. Son nom liturgique est le dimanche des Rameaux et de la Passion.

L’origine des Rameaux
La fête des Rameaux était d’abord une fête juive de printemps pendant laquelle les fidèles se rendaient à l’église pour demander à Dieu une bonne récolte. Selon la tradition, ils portaient des rameaux de palmier symbolisant le début de la saison chaude et invoquant la fertilité de la terre.

La fête des Rameaux aujourd’hui
La fête des Rameaux reste un moment incontournable pour beaucoup de chrétiens. Les églises sont bondées ce dimanche. Les moins pratiquants participent à la célébration de cette fête pour être ensemble avec la communauté et raviver leur foi en écoutant avec émotion la Passion de Jésus. Ils en profitent aussi pour avoir des palmes bénis qui chasseront les mauvais esprit de leur maison. Ils savent pourtant que ce n’est pas le sens de cette fête. Cette fête est la fois synonyme de joie, de tristesse mais surtout d’espérance.

Que nous dit l’Evangile ?
L’Évangile de Mt 21,1-9; de Mc11,1-10 et de Lc 19, 28-40 racontent dans les détails de tout ce qui s’est passé lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem.
Alain R.

Chemin de Croix Paroissial

En cette année de la Miséricorde Divine nous vous invitons à participer au Chemin de croix paroissial. Rende-vous – Vendredi Saint – le 25 mars à 5h30 près de la gendarmerie. Le circuit sera le suivant : rue Jean Jaurès, rue Séraphin Calonne, rue Frantz Fanon, boulevard du Soleil Levant, rue Florent Holo, Cité Eucalyptus, Rue Vincent Allegre, rue Jean Jaurès – place de l’église. A l’issue de chaque messe dominicale de ce week-end (19 et 20 mars) vous pourrez acheter le livret : « La Croix, sommet lumineux de l’amour de Dieu qui nous garde » au prix de 3 euros qui vous aidera à suivre ce Chemin.Watch Full Movie Online Streaming Online and Downloadtrailer movie Fist Fight 2017

Le carême

D’après l’étymologie du mot carême, il s’agit d’une altération populaire de l’expression latine quadragésima dies, le quarantième jour avant Pâques.

Le carême est une période de jeûne et d’abstinence de quarante jours que le christianisme a instituée au IV siècle en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans le désert, où il fut tenté à plusieurs reprises par Satan :

  • La tentation de transformer les pierres en pain (Jn 6, 26-31) : Incitation à faire manne dans le désert.
  • La tentation de sauter en bas du temple (Jn 2, 18) : Incitation à effectuer un signe messianique dans le temple.
  • La tentation de prendre les royaumes du monde (Jn 6, 15) : « Et Jésus sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. »

En fait, il s’étend sur une période de 46 jours calendaires, car le carême n’inclut pas les dimanches, il commence le Mercredi des Cendres et se termine le samedi Saint (Gloria), représentant la veillée Pascal.
Le carême est aussi un temps de préparation à la commémoration de la Passion et de la résurrection du Christ.

Quatre éléments constituent le carême : le jeûne, l’aumône, la pénitence et la conversion.

Le carême est pour les fidèles une période d’approfondissement, de prière et de détachement des biens matériels.

Le carême nous rappellent, non seulement les quarante années de traversée du désert par les Hébreux, mais aussi les quarante jours passés au désert par Jésus-Christ.

MERCREDI DES CENDRES

C’est le jour de pénitence qui marque le début du Carême, il commence le lendemain du Mardi Gras.

Le Mercredi des Cendres annonce la période de quarante jours qui se termine par la passion du Christ et sa résurrection célébrée à Pâques.

Ce jour est marqué par une célébration au cours de laquelle le Prête et les Ministres extraordinaires délégués par le Prête tracent une croix sur le front de chaque fidèle en lui disant : « Convertis-toi et crois à l’Evangile », (Evangile selon St Marc (Mc.1,15)) ou « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière », (Verset de la Genèse (Gn. 3,19)), Traduction latine :  « Memento, homo, qia pulvis es, et in pulverem reverteris »

Cette année 2016, nous entrerons en Carême, le mercredi 10 février. Ce premier jour de carême est marqué par l’imposition des cendres. Cependant, dans notre Paroisse particulièrement, elle se fera le vendredi 12 février.

  • 8h – célébration des cendres pour tous les enfants de catéchisme
  • 9h30 – célébration des cendres pour tous les jeunes de cheminement
  • 18h – célébration des cendres pour tous les fidèles

 

ORIGINES

Cette cérémonie a été instituée par le Pape Grégoire 1er aux alentours de l’an 591.

La cendre dont on se sert pour tracer la croix est la cendre issue de la combustion des rameaux bénis l’année précédente. L’utilisation de ces cendres est une évocation symbolique de la mort, et le verset récité doit inciter le croyant à l’humilité et à la piété.

Le carême commence donc par un rappel solennel de la condition humaine et s’achève avec la Pâque par une célébration de la vie, celle de la résurrection du Christ.

Le prénom Cendrine apparaît entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Il était donné aux filles nées le jour du mercredi des Cendres dans le calendrier catholique ou chrétien.

 

TRADITIONS

Entre le 11e et le 14e siècle, les pratiques actuelles ont été établies et le jour des Cendres tel qu’on le connaît s’est répandu dans l’Eglise d’occident. Auparavant, le mercredi des Cendres était drapé d’un autre rôle : jour de pénitence.

Vers 300, le jour des Cendres est adopté localement par certaines Eglises qui l’intègrent au rite d’excommucation temporaire ou de renvoi des pêcheurs publics, une pénitence imposée aux personnes coupables de péchés capitaux. Dès le  4e siècle, ce jour marque à Rome le début de la pénitence canonique accomplie publiquement, jusqu’à l’absolution du jeudi saint.

Au 7e siècle, un rite public de pénitence est pratiqué durant lequel les pénitents se présentent aux Prêtes, confessent leurs fautes et, lorsque celles-ci sont graves et publiques, reçoivent du pénitencier un « cilice rugueux couvert de cendre » (tunique ou ceinture portée sur la chair par mortification) et doivent se retirer dans un monastère.

La Présentation de Jésus au temple

 

Voici quelques éléments l’interprétation traditionnelle de l’épisode qui va suivre selon l’évangile de Saint Luc.  Les parents, en venant présenter Jésus au Temple, obéissent à la loi de Moïse. Le texte de Luc se plaît à le faire remarquer Jésus comme tout premier-né masculin doit être présenté, « consacrer » au Seigneur. La cérémonie elle-même de la Présentation n’est pas décrite. Le texte de Luc s’intéresse surtout à deux personnages qui viennent au Temple : un homme et une femme : Siméon et Anne

Siméon n’a aucune fonction. Il réside à Jérusalem. « Juste » et « pieux », il possède deux qualités aimées des livres de l’Ancien Testament. La justice consiste à « s’ajuster à Dieu », à suivre sa volonté. L’opposé des « méchants » ou « impies » qui s’opposent aux justes et aux pieux.

Siméon attend la « consolation d’Israël ». « Consolez, consolez mon peuple » disait le prophète Isaïe au nom de Dieu. Le terme de « consolation » est devenu technique et se rapporte au temps espéré où Dieu viendra « consoler » son peuple, c’est-à-dire le sauver, le délivrer. Siméon semble symboliser l’attente des croyants d’Israël en la venue des temps où Dieu consolera son peuple en lui assurant enfin la paix et la prospérité.

Les paroles de Siméon adressées directement à Marie sont dramatiques, avec l’allusion à l’épée, à la division, à la chute? Devant Jésus il faudra ouvertement prendre parti : « Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »

Anne, elle aussi, est « prophète », porte-parole de Dieu. Elle est âgée de 84 ans, c’est dire qu’elle a 7 fois 12 ans. Dans la symbolique biblique des nombres, le chiffre 7 suggère la perfection et le 12 l’universalité. Le lecteur devine ainsi qu’Anne représente parfaitement les croyants de son peuple qui attendent « la délivrance de Jérusalem ».

Cette fête porte encore, le nom de Chandeleur, elle se célèbre 40 jours après la Noël, fort appréciée des enfants, car on y  fait encore  des crêpes pour marquer le 2 février. Cette année le 02 février tombe un mardi, une bonne occasion pour manifester notre affectif à Jésus qui est « Lumière du monde » Profitons pour faire brûler notre cierge et marcher dans les pas de Jésus.

 

Luc 2,21-40

« Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l’Esprit, Siméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Siméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Siméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. – Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. » Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S’approchant d’eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »watch film The Lost City of Z 2017 now

 

la presentation de Jesus au temple

On appelle aussi cette fête la Chandeleur parce qu’à partir du viie siècle on célébrait à Rome, à cette occasion, une procession de pénitence qui commençait à l’aurore et devait se faire à la lueur de cierges. Cette procession représentait le voyage de Joseph, de Marie et de son bébé pour aller de Bethléem (ou Nazareth) au temple de Jérusalem.

C’est au viiie siècle que la fête devient « mariale » : comme toute mère juive, Marie était allée « racheter » son fils premier-né (ce rite rappelle que Dieu avait épargné les premiers nés des Hébreux lorsqu’il avait infligé les Dix plaies d’Égypte aux Égyptiens)., donc le 2 février, parce que les mères juives devaient offrir un sacrifice (un agneau ou deux pigeons) 40 jours après leur accouchement. C’est une des plus anciennes solennités de la Vierge Marie.

À partir du xe siècle, c’est à l’occasion de cette fête qu’on procède à la bénédiction des cierges.

Noël

C’est la grande fête de l’Humanité

Noël vient du latin Natalis [ dies]

Noël c’est la célébration de la naissance de Jésus.

La fête de Noël est inscrite dans le calendrier eccclésiastique dès 336 à Rome.

En 379, Rome impose à tout l’empire de fêter la nativité le 25 décembre.

En Orient, les prédicateurs et les prêtres mettent l’accent sur le mystère de l’union divin et de l’humain en Jésus.

En Occident, depuis le XIIIème siècle, on assiste sur l’humilité et l’aspect humain des conditions de la naissance de Jésus.

Le mystère de Noël

            Jésus est né dans l’humilité d’une étable, dans une famille pauvre, de simples bergers
sont les premiers témoins de l’évènement.

            C’est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel.

            Le mystère de Noël s’accomplit en nous lorsque le christ prend forme en nous.

            Venez adorons l’Agneau de Dieu, lui que suivent les vierges..

            Noël c’est la venue de l’Agneau.

            Noël est aujourd’hui la fête la plus populaire dans toutes les zones christianisées du
monde.  

 

 Noël est par excellence la fête des enfants :

            Devenir enfant par rapport à Dieu est la condition pour entrer dans le royaume, pour
cela il faut s’abaisser, devenir petit, plus encore il faut naître d’en haut, naître de
Dieu pour devenir enfant de Dieu.

           

 L’église ne se lasse pas de chanter la gloire de cette nuit :

La vierge aujourd’hui met au monde l’éternel

Et la terre offre grotte une  à l’inaccessible

Les anges et les pasteurs le louent

Et les mages avec l’étoile s’avancent

Car tu es né pour nous

Petit enfant Dieu éternel.

 

Noël, c’est la venue de l’Agneau de Dieu qui enlève le pêché du Monde.