La Présentation de Jésus au temple

 

Voici quelques éléments l’interprétation traditionnelle de l’épisode qui va suivre selon l’évangile de Saint Luc.  Les parents, en venant présenter Jésus au Temple, obéissent à la loi de Moïse. Le texte de Luc se plaît à le faire remarquer Jésus comme tout premier-né masculin doit être présenté, « consacrer » au Seigneur. La cérémonie elle-même de la Présentation n’est pas décrite. Le texte de Luc s’intéresse surtout à deux personnages qui viennent au Temple : un homme et une femme : Siméon et Anne

Siméon n’a aucune fonction. Il réside à Jérusalem. « Juste » et « pieux », il possède deux qualités aimées des livres de l’Ancien Testament. La justice consiste à « s’ajuster à Dieu », à suivre sa volonté. L’opposé des « méchants » ou « impies » qui s’opposent aux justes et aux pieux.

Siméon attend la « consolation d’Israël ». « Consolez, consolez mon peuple » disait le prophète Isaïe au nom de Dieu. Le terme de « consolation » est devenu technique et se rapporte au temps espéré où Dieu viendra « consoler » son peuple, c’est-à-dire le sauver, le délivrer. Siméon semble symboliser l’attente des croyants d’Israël en la venue des temps où Dieu consolera son peuple en lui assurant enfin la paix et la prospérité.

Les paroles de Siméon adressées directement à Marie sont dramatiques, avec l’allusion à l’épée, à la division, à la chute? Devant Jésus il faudra ouvertement prendre parti : « Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »

Anne, elle aussi, est « prophète », porte-parole de Dieu. Elle est âgée de 84 ans, c’est dire qu’elle a 7 fois 12 ans. Dans la symbolique biblique des nombres, le chiffre 7 suggère la perfection et le 12 l’universalité. Le lecteur devine ainsi qu’Anne représente parfaitement les croyants de son peuple qui attendent « la délivrance de Jérusalem ».

Cette fête porte encore, le nom de Chandeleur, elle se célèbre 40 jours après la Noël, fort appréciée des enfants, car on y  fait encore  des crêpes pour marquer le 2 février. Cette année le 02 février tombe un mardi, une bonne occasion pour manifester notre affectif à Jésus qui est « Lumière du monde » Profitons pour faire brûler notre cierge et marcher dans les pas de Jésus.

 

Luc 2,21-40

« Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l’Esprit, Siméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient. Siméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. » Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Siméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. – Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. » Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S’approchant d’eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »watch film The Lost City of Z 2017 now

 

la presentation de Jesus au temple

On appelle aussi cette fête la Chandeleur parce qu’à partir du viie siècle on célébrait à Rome, à cette occasion, une procession de pénitence qui commençait à l’aurore et devait se faire à la lueur de cierges. Cette procession représentait le voyage de Joseph, de Marie et de son bébé pour aller de Bethléem (ou Nazareth) au temple de Jérusalem.

C’est au viiie siècle que la fête devient « mariale » : comme toute mère juive, Marie était allée « racheter » son fils premier-né (ce rite rappelle que Dieu avait épargné les premiers nés des Hébreux lorsqu’il avait infligé les Dix plaies d’Égypte aux Égyptiens)., donc le 2 février, parce que les mères juives devaient offrir un sacrifice (un agneau ou deux pigeons) 40 jours après leur accouchement. C’est une des plus anciennes solennités de la Vierge Marie.

À partir du xe siècle, c’est à l’occasion de cette fête qu’on procède à la bénédiction des cierges.

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