LES VACANCES SONT LÀ !

Frères, Sœur en christ

OYÉ ! OYÉ ! LES VACANCES SONT LÀ !

JUILLETISTES … AO?TIENS, ON EST EN VACANCES

VIVE LES VACANCES !

C’est le moins que l’on puisse dire, le calendrier civil aura beau passé au 1er Juillet – curseur, point de départ en congé du monde du travail et de celui de la plupart des groupes gravitant autour de l’Église – tant que le dernier son de cloche, de l’année scolaire, n’aura pas retenti, on ne se sent pas vraiment en vacances.

De plus, les autorités académiques ont eu la lumineuse idée de placer les épreuves du brevet des collèges, à la dernière semaine du calendrier scolaire, histoire de contraindre, d’obliger, en quelque part, élèves, enseignants et parents d’être concernés, d’être présents jusqu’au dernier son de cloche.

Ainsi, quasiment toutes les autres activités humaines semblent être bâties, ajustées, greffées sur cette date.

En effet, c’est au soir du dernier jour de classe que :

1– les rues, les ruelles, les cages d’escaliers des immeubles des cités, des quartiers ou des banlieues, les abords des stations d’essence, des fast-foods ou des débits de la régie, sont bondés d’adolescents ;

[Sans me montrer si nostalgique, encore moins me convaincre qu’on jouait, s’amusait, se divertissait mieux et plus sainement avant, je ne peux m’empêcher de relever, au passage, que la jeunesse d’aujourd’hui a bien d’autres centres d’intérêt.

En effet, bien que comparaison n’est pas raison, j’observe qu’aujourd’hui il n’y a quasiment personne sur nombre d’espaces de jeu, pourtant éclairés et alimentés en eau potable, alors qu’hier, dans un passé pas si lointain, pas un seul espace vert ou même cimenté était inoccupé.

J’observe qu’hier presque tous les Quartiers du François disposaient d’une équipe de foot et avec de bons footeux : l’Étoile, la Gazelle, le Star, Maracana, Saint-Laurent/Manzo, Réunion, Dumaine, Morne Acajou, Bois Soldat, Dostaly, Eucalyptus, le Parc (…).

Pendant les vacances, partout on jouait au foot, et ce, avec tout ce qui avait une forme arrondie : citron, orange, ballon, fruit à pain, chapeau l’évêque, etc.

Et avant ou après le foot, on s’adonnait à la chasse, la pêche ou on se ruait dans les champs de mangots, de cannes, de jujubes, de goyaves qui fleurissaient aux alentours du bourg ; faisons fi de nos jouets confectionnés par nous-mêmes].

2-les campagnes, les îlets, les plages recommencent à dégager leurs airs de jouvence d’antan ;

3-les avions commencent à connaître réellement le surbooking ;

4– et rétroactivement, au moment des réservations et paiement quasi simultané, soit environ six mois auparavant, c’est à partir de cette date de la sortie des écoles, que le prix des billets d’avion a littéralement flambé.

Quoi que pour nous des DOM – séquelles du bumidom – donc contraint de visiter nos familles, en regard notamment de la cherté ordinaire des billets d’avion, nous ressentons chaque jour l’absence de toute politique de continuité territoriale, si tant est que les DOM seraient en vérité rattachés ;

5– les camps des scouts, les clsh, les colonies ou les villages de vacances ouvrent toutes grandes leurs portes ;

6– les parcs d’attraction, les manifestations populaires [14 Juillet, Euro Foot, Tour de France ou de Martinique Cycliste, Tour de la Martinique des Yoles Rondes, Jeux Olympiques …] regorgent de monde ; 

7– aujourd’hui – Vendredi 05 Juilet 2024 – top départ de la 1ère semaine de vacances, Bison Futé et toutes les autres applications liées à la circulation en France [Waze – Google Maps – TomTom Gps Navigation Traffic – Coyotte – ViaMichelin – Inrix – Mapquest – Apple Maps – TraficSpotter – Usa Traffic Cameras – Glob – Sigalert Traffic Reports …] rivalisent d’ingéniosité pour dénicher l’itinéraire le moins embouteillé et concomitamment le pus rapide à leurs usagers, mais inexorablement, comme à chaque ouverture des vacances, tous ces spécialistes en circulation verront rouge.

Manifestement, et il n’est point besoin de conduire de savantes enquêtes pour le constater, c’est au soir du dernier jour d’école que l’on ressent vraiment toute la juvénile effervescence des vacances.

Force est d’admettre que le calendrier scolaire rythme quasiment toute l’activité humaine.

Mais, corrélativement à toute cette agitation, tout ce bouillonnement, tout ce déplacement, pour ainsi dire de centre d’intérêt, on assiste inopportunément à une certaine désertion des bancs des églises.

Quoi que cette désertification s’est observée, sur nombre de paroisses, depuis un certain temps ; problématique que certains versent sur le compte du Covid, d’autres sur les positions « ambigües, incompréhensives » des dirigeants.

VACANCES = REPOS … DÉTENTE … CONGÉ … RELÂCHE … LOISIRS … INTERRUPTION … SUSPENSION … VILLÉGIATURE … DÉCONNEXION … RESSOURCEMENT … et pourquoi pas, aussi, un moment par excellence POUR FAIRE UN POINT / BILAN SPIRITUEL. 

Eh oui, proposer un « bilan spirituel » pendant les vacances peut paraître ringard, vieillot, dépassé, démodé, irréel, utopique, mais quel autre moment de l’année qui serait le plus propice, dans ce monde qui s’obstine à vivre sans Dieu et qui nous propose tellement d’attractions, de distractions !

Oh ! Les vacances ! Moment tant attendu des petits, comme des grands.

Quelle que soit l’activité exercée, on a besoin de vacances, de repos.

Gageons que la crise économique, sociétale, environnementale et climatique : guerre, violence, hausse des prix, échouage massif de sargasses … n’affadira pas trop la saveur de nos vacances.

Et la Bible présente le repos comme un don de Dieu, une grâce, une réfection du corps et de l’âme – [BIBLE EN NOUS – Genèse 2,2 / Exode 20,11].

Quelques versets bibliques « vacances » que tout croyant gagnerait à y méditer, précisément pendant cette période de congé : Luc 21,34 / Éphésiens 5,18 / Psaume 84,11 / 1 Corinthiens 15,33 / Mathieu 5,16 / Marc 6,31 / Psaume 23,1 / Ecclésiaste 3,1(…).

Se reposer favorise notre créativité et stimule notre imagination.

Que notre activité soit physique, spirituelle, intellectuelle ou autre il faut savoir s’arrêter, décrocher pour mieux recommencer. 

La période des vacances est un bon moment de déconnecter un instant, de faire une pause, de se distraire, de se détendre, de recharger ses batteries … mais aussi un excellent moment de faire le point spirituellement, de faire notre propre bilan quant à notre relation avec Dieu, avec notre prochain.

Les vacances, ce sont aussi vivre des moments en famille, entre amis, des moments qui deviendront des valeurs-refuges, des socles, des souvenirs nécessaires pour tenir, lors des moments plus difficiles du quotidien.

Ô ! La famille ! Cette extraordinaire grâce divine, cette cellule si indispensable, si fortifiante, si énergisante qu’on a inconsciemment tendance à négliger, absorbé qu’on est, par les activités scolaires, professionnelles, associatives, religieuses ou mondaine.

Gageons que le projet de réforme de la durée des vacances scolaires et/ou de refondation des vacances intermédiaires ne sortiront pas du tout ou pas de sitôt des tiroirs ; le cas échéant, n’altèreront pas trop ce temps ô combien précieux consacré davantage à la famille.

En évoquant le mot « VACANCES », inexorablement nous reviennent à l’esprit, pour ceux d’entre nous, adultes aujourd’hui, les excellents et sains moments de notre tendre jeunesse, agrémentés des différentes chansons, dont :

-Les jolies colonies de vacances,

Merci maman, merci papa

Tous les ans je voudrais qu’ça recommence

Youkaïdiaïdiaïda … 

Le repos est donc compensateur, réparateur, régénérateur.

Rappelons-nous que si nous prenons des vacances, du reste bien méritées, le Seigneur Lui n’en prend jamais ; d’ailleurs il ne sommeille, ni ne dort.

Le Seigneur n’a de cesse de veiller sur nous tous, ses Enfants.

En outre, si, pendant ce temps généralement festif, on a tendance à se lâcher un peu, restons dans la mesure, car, y compris pendant les vacances, notre corps reste le Temple de l’Esprit Saint – [1 Corinthiens 6,19].

Eh oui, même pendant les vacances, par notre attitude, notre comportement, notre expression, nous, chrétiens en cheminement, devrions-être lumière du monde et sel de la terre … tout chrétien a pour mission de MONTRER JÉSUS quelle que soit la période et/ou le lieu de vie.

Plaçons nos vacances sous la mouvance de l’Esprit Saint et sous la protection de notre Bienheureuse Mère.

Bonnes vacances à chaque Juilletiste, à chaque Aoûtien … avec toujours Jésus Fils de Dieu au cœur et en tête.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ notre Sauveur qui ne sommeille, ni ne dort, donc qui veille sur nous – ses Enfants – y compris pendant nos vacances.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Vendredi 05 Juillet 2024

LA SAISON DES CYCLONES EST LÀ

Frère, Sœur en Christ,

LA SAISON DES CYCLONES EST LÀ

Un cyclone est annoncé et nous retombons dans nos sempiternels réflexes** >>> on dévalise les rayons des libres services… on vérifie les trousses de premier secours ou de survie… on protège les baies vitrées… on jette un coup d’œil sur la toiture, les portes et les fenêtres… on met le bétail à l’abri… on place les embarcations hors d’eau… on fait le plein d’essence… on se met à l’écoute de tout bulletin météo et patati et patata. 

Tous ces réflexes sont bons, ils sont responsables, ils sont louables … ils sont dans l’obéissance des instructions des autorités.

** [Attention : arrêtons de nous flageller, le réflexe de la peur du manque n’est nullement un monopole des DOM.

On a observé que la même ruée vers les produits alimentaires et les stations d’essence s’est déroulée en France et en Europe en général, lors du Covid et dans les premiers mois de la guerre en Ukraine]

Mais qu’en est-il de l’appel à la seule personne qui peut nous sauver ?

Avons-nous pensé à mettre nos genoux à terre, de surcroît devant la seule personne au devant de laquelle tout genou fléchira ?

Et pourtant le texte de l’Évangile de Dimanche dernier, nous affirme que JÉSUS – dans le calme, la sérénité, la confiance – a le pouvoir de se faire obéir, de commander, de dompter même les vents les plus violents et la mer la plus en furie.

Combien parmi nous, à l’annonce du 1er cyclone, que d’aucuns appellent ouragans, se sont mis en prière, de manière confiante et calme, pour cette cause ? 

Quoi qu’il en soit, j’entends souvent des chaînes de prières pour telle ou telle cause [souvent pour la paix dans le monde] et c’est une très bonne chose.

Mais sauf omission, je n’ai rien entendu de ce genre s’agissant du cyclone en approche, ni des précédents.

Dans le silence de mon cœur, de ton cœur, de notre cœur : notre secours est-il sincèrement dans le Nom du Seigneur ?

Nous qui sommes si habiles dans nos affaires, nous qui faisons partie de groupes de ceci, de cela, via les réseaux sociaux, qu’est-ce qui empêcherait de proposer UN NOTRE PÈRE ou UN JE VOUS SALUE à nos amis … et puis encore à un autre groupe … encore un autre … et embraser toute la Paroisse du François … et puis toute la Communauté Chrétienne Catholique de Martinique et au-delà.

UN NOTRE PÈRE ou UN JE VOUS SALUE et ce – chaque jour à une heure convenue, pendant toute la période cyclonique et pourquoi pas au-delà – pour que notre pays et le monde en général soient protégés des fléaux atmosphériques. 

Puisque l’église semble s’adapter à la vitesse du monde, prier, proclamer, célébrer, confesser, prêcher, exhorter et même émettre une homélie est chronométrée … il paraît qu’UN JE VOUS SALUE est égal à 12 secondes, UN NOTRE PÈRE est égal à 17 secondes.

Osons les réciter sans relâche, surtout ensemble, en union / aucune prière n’est vaine, aucune prière n’est perdue / aucune prière – de foi – n’est inutile / toute prière – au nom de Jésus – est déjà exaucée.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience… la confiance en JÉSUS qui seul peut commander le vent et la mer.

Chers lecteurs de mes humbles expressions >>> spécialement à ceux qui sont les plus exercés – ceux qui souhaitent entrer en proximité, en intimité avec Jésus – ceux qui caressent l’envie de rester connectés avec Jésus –  ceux qui ont encore la force et le courage de veiller avec Jésus – ceux qui ont un peu de temps à perdre, à donner à Jésus.

Humble PROPOSITION de prière du cœur à tout croyant qui souhaiterait rester en UNION DE PRIÈRE et qui évidemment validerait ma modeste suggestion :

PRIÈRE

POUR PRÉSERVER L’HUMANITÉ

DES FLÉAUX NATURELS

« Maman Marie ! Notre mère du Ciel et de la Terre, davantage en cette période cyclonique, couvre la Martinique et le monde entier de ton manteau virginal et de lumière, intercède en notre faveur, apporte nos humbles prières à ton Fils unique bien-aimé.

Ô Seigneur Jésus-Christ

À force d’agressions sur la Nature créée par Le Père et gracieusement mise à notre disposition, les spécialistes d’ici-bas prétendent, qu’en conséquence, les phénomènes météorologiques seront de plus en plus fréquents, intenses, dangereux et douloureux.

Aide nous, Seigneur, à revisiter nos habitudes de consommation, à poser des actes visant à protéger et à préserver La Nature.

Mais aussi et surtout, Seigneur, nous te supplions, nous te demandons humblement pardon pour l’insuffisance de notre foi, nos faiblesses, nos désobéissances, nos incrédulités, nos manques d’amour envers toi et envers notre prochain.

Oui Seigneur, si la dégradation de l’environnement joue un rôle sur la multiplication et l’intensité des phénomènes météorologiques, nous sommes arrivés à la conviction que nos péchés, encore trop nombreux à tes yeux, te déplaisent profondément et amèrement.

C’est pour cela que nous tous, tes enfants, assurément UNIS à Toi à travers le monde, dans la prière, d’un seul cœur, nous sollicitons, nous implorons ta toute puissante miséricorde … viens à notre secours … ne détourne pas la face devant la dureté de nos cœurs, aïe pitié de nous, pauvres pécheurs.

Seigneur Jésus

Protège tous tes Enfants dispersés à travers le monde, des différents fléaux encore plus dangereux d’aujourd’hui … protège la Martinique et tous les Pays impactés par ces phénomènes atmosphériques, épargne nos foyers, surtout ceux qui sont habituellement victimes des dégâts des eaux ou du vent, des glissements de terrain, spécialement nos frères et sœurs du François : de la Jetée, du Bas du Bourg, de la Martienne, de Eucalyptus, du Morne Acajou, du Morne Pitault.

Nous prenons la résolution collective et/ou individuelle de moins te contrister, de produire des efforts pour faire ta volonté, pour nous convertir, pour changer nos cœurs de pierre en cœur d’amour, pour te plaire.

Jésus Fils de Dieu !  Par la toute puissante intercession de la Très Sainte Vierge, nous déposons entre tes mains tous nos fardeaux, nos traumatismes, nos angoisses, nos anxiétés, nos inquiétudes, nos faiblesses. 

Seigneur Jésus ! Face au déchaînement de tous ces éléments atmosphériques, mets-en nous ta quiétude, ton assurance, ta paix, afin que nous ne soyons pas plus effrayés que ça, convaincus que dans tes bras d’amour et de miséricorde, rien ne peut nous atteindre.

D’ores et déjà, nous te rendons grâce, nous te louons, nous te glorifions, nous t’adorons pour ton immense bonté, car rien n’étant impossible à toi et, t’ayant prié, en esprit et en vérité, nous savons que tu exauceras nos humbles prières. 

Jésus, nous avons confiance en Toi. 

Notre secours – recours est dans le Nom du Seigneur qui a fait les cieux et la terre [Psaume 124,8].

 À toi Seigneur Jésus, haute gloire et louange éternelle-– amen ». 

TOUT EST GRÂCE dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus, le Christ, notre Sauveur qui seul a le pouvoir de commander le vent et la mer.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 30 Juin 2024

Saint Pierre & Saint Paul

Frère, Sœur en Christ

Saint Pierre & Saint Paul

« Deux Colonnes ou Piliers de l’Église de Jésus-Christ »

Aujourd’hui, avec grande gratitude, l’Église nous appelle à faire mémoire de 2 Apôtres : Pierre & Paul.

Saint Pierre & Saint Paul « colonnes de l’Église ».

La lumineuse profession de foi de Pierre « Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant » [Mathieu 16,13-19] Paul l’a aussi écrit tout au long de ses inspirées Lettres … tous deux nous ont laissé le témoignage par leurs vies … HEUREUX SOIENT-ILS.

La fête de Saint Pierre & Saint Paul est une Solennité, une célébration liturgique de grande importance.

Couramment, traditionnellement et ce, surtout dans les villes, communes ou villages [cf. Tartane] côtiers, la fête des Apôtres Pierre & Paul est carrément associée à la fête des Marins Pêcheurs.

[On pourrait en débattre interminablement, sempiternellement de la Tradition, mais ce qu’elle a de bon, elle assimile, elle traduit, elle fixe souvent de manière ingénieuse La Parole à la vie quotidienne ; et c’est en ce sens que les Marins Pêcheurs ont été bien inspirés d’associer ces  « Mapipis » à leur fête.

Profitons de cet encart pour rendre hommage, à la hauteur de leur investissement, de leur dévouement, à tous les Marins Pêcheurs d’ici et d’ailleurs – qu’ils soient décédés ou toujours parmi nous – car ils exercent un métier difficile, à très haut risque, pour le bien de nous autres consommateurs, à l’effet de nous nourrir sainement, lorsqu’on sait les valeurs nutritives, calorifiques du poisson. 

Au risque d’en oublier certains, soit par méconnaissance ou par inadvertance – le jeu en vaut la chandelle – rendons un vibrant hommage à ceux qui ont donné de leur temps pour améliorer les conditions d’exercice de la Profession.

Naturellement je me limiterai, ici, aux professionnels qui s’y sont notoirement investis, distingués, originaires du François :

? feu Emmanuel PAQUET

? feu Maximilien ÉMONIDES

? feu Auguste URSULET

? feu Louis VOUIMBA « Louis-d’Archivi »

? feu Eugène ÉMONIDES « Gros Massi »

? feu Lucenay Cyriaque MONGIN

? feu Albert LÉGER

? feu Stanislas ZARO CADRO

? feu Serge URSULET

? Albert DÉVONIN

? Albert MONGIN

? Olivier MARIE REINE

? Georgie VOUIMBA …].

Bien entendu, la pêche, surtout à cette époque où il n’existait pas des moteurs aussi puissants, encore moins ces moyens techniques d’aujourd’hui, était un métier particulièrement réservé aux hommes robustes ; néanmoins quelques Femmes, autres que les valeureuses vendeuses de poissons, y ont apporté leur contribution, au premier rang desquelles, Marie ADÉMAR, originaire du François.

Aussi, longtemps on a pensé que ces deux apôtres étaient tous les deux, marins-pêcheurs ; il n’en est rien, d’entre les deux, seul Pierre a exercé la profession de marin pêcheur.

Alors pourquoi ces 2 militants, ces 2 « soldats » du Christ sont-ils fêtés le même jour ?

? Certains biblistes soutiennent que c’est en raison de l’importance et de la complémentarité de leur mission d’évangélisation, que ces 2 piliers de l’Église sont célébrés ensemble.

Rappelons-nous que Pierre est la pierre sur laquelle le Christ bâtit son Église et Paul celui qui évangélisa ceux qui ne voulaient même pas entendre parler de l’Évangile, les païens.

Est-il nécessaire de souligner que ces 2 Saints n’ont pas connu une trajectoire impeccable, exemplaire, du début à la fin de leur vie :

-l’un a eu à renier le Seigneur, Pierre ;

-l’autre a eu à persécuter les Enfants du Seigneur, Paul.

S’il en était besoin, les exemples de Pierre et de Paul démontrent qu’un Saint n’est pas forcément quelqu’un qui a vécu impeccablement du début à la fin de sa vie terrestre … on est tous appelé à la sainteté, on peut toujours se repentir, à tout moment [mais le plus tôt serait le meilleur] et reprendre résolument la bonne direction.

Autrement dit, un Saint n’est pas formellement quelqu’un qui a eu une exemplaire vie de foi de bout en bout parfaite, mais c’est assurément quelqu’un qui, en découvrant l’Évangile, a su s’en imprégner et le mettre en œuvre, tout au moins, les principales valeurs de chrétienté : amour de Dieu, amour du prochain, service, pardon, persévérance, simplicité, humilité, charité, fidélité (…).

Inexorablement, en évoquant un tel changement de paradigme, une telle conversion, à la découverte de l’Évangile, on ne peut s’empêcher de penser à un certain percepteur d’impôt, du nom de Lévi qui, en découvrant la bonté, l’amour, la miséricorde caractérisant L’Envoyé – JÉSUS – il s’est mis à Le suivre et il en a même appelé, associé d’autres à son appel.

Au passage, la mission essentielle de tout croyant n’est-elle pas de ramener d’autres à Dieu ; ramener les « brebis » égarées, perdues, à la bergerie.

Quelle extraordinaire conversion : il a été appelé par ce doux ordre « SUIS-MOI » [Marc 2,14] du nom de Lévi, il en est ressorti du nom de « Saint Mathieu ».

? D’autres biblistes prétendent que les deux apôtres connurent le martyr et seraient décédés le même jour à deux, trois années d’intervalle, d’où cette célébration le même jour.

Assurément, ce qu’ils ont eu incontestablement de commun, ils ont été d’humbles, de zélés et d’exemplaires apôtres-évangélisateurs.

Et Jésus les a appelés, élevés au rang de « Pêcheurs d’Hommes » … et nous TOUS, disciples d’aujourd’hui, le Seigneur nous appelle aussi à être des PÊCHEURS D’HOMMES.

Puissent les lumineux exemples de Pierre & de Paul nous aider à discerner et répondre à notre propre appel. 

Fêter les Saints Apôtres – Pierre & Paul – c’est très bien et ils le méritent amplement, mais ne serait-il pas mieux d’en tirer les bons enseignements de leur conversion, à l’effet de croître dans notre vie de foi.

POUR MOI-MÊME, QUI EST JÉSUS ?

– Est-ce que je fais l’effort de connaître Sa Parole ?

– Est-ce que moi qui aurais reçu un peu plus de grâces, de dons, de talents, j’aide, je participe, je contribue à la croissance spirituelle des autres ?

Faisons-en nôtre la réponse de Pierre : [Mathieu 16,13-19]« Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant ».

Observons que Paul l’a aussi écrit, tout au long de ses inspirées Lettres.

Tous deux – Pierre & Paul – nous en laissent le témoignage par leurs vies centrées sur le Christ.

La répartie de Pierre n’est point le fruit d’un quelconque savoir humain [Jésus lui dit : « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »], c’est bel et bien une béatitude, une inspiration, un émerveillement ; heureux soient-ils tous les deux, Pierre & Paul.

Jusqu’ici Jésus nous interroge sur son identité, pose les bases de l’édification de son Église, annonce sa passion et en même temps ce qu’il attend d’un disciple. 

Par son interrogatoire Jésus cherche à éprouver notre foi, notre confiance, notre capacité à persévérer face aux contradicteurs. 

Jésus affirme que la foi est un don de Dieu et non le fruit d’un prétendu savoir humain. 

Jésus veut bâtir sa maison sur le roc, sur des disciples de confiance et de fidélité.

Jésus est le fondement et/ou la fondation, le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga, l’unique pierre angulaire de l’Église, il n’y en aura pas d’autre … soyons dignes d’en recevoir les clefs pour la location.

J’insiste sur le mot « location » car nul ne peut être propriétaire de quel que service que ce soit de l’Église.

Jésus construit une cité nouvelle avec des pierres vivantes, dont Pierre est la 1ère pierre ou le 1er appelé et il devient l’intendant de la maison du Maître, c’est à dire Pierre n’a pas à s’en approprier.

[Eh oui, pas d’appropriation, comme nous avons trop tendance à nous accaparer, monopoliser, confisquer des services d’Église qui nous sont confiés].

Soyons clairs, le symbole des clefs, confiées à Pierre, ne doit pas être vu comme une prédominance sur les autres, encore moins que Pierre aura tout loisir de fermer l’accès aux autres, mais, es qualité de disciple du Christ ouvrir le passage vers la vie à tous ses frères & sœurs.

Autrement dit : la clef remise à Pierre doit servir à ouvrir, à aider les autres à aller ou à retrouver le chemin du Seigneur.

À BON ENTENDEUR, SALUT : même si, à l’instar de Pierre, nous pourrions en détenir une clé, il n’en demeure pas moins vrai que cette clef sera à transmettre.

Entendons-nous bien la clef dont on fait allusion, ici, dans ce verset, n’est pas forcément la traditionnelle clé physique ; la clef peut-être tout moyen mis en œuvre pour permettre, aider, inciter d’autres de venir à Dieu.

Remarquons que Jésus, le Maître, ne garde rien pour Lui, il délègue, il responsabilise ses disciples qu’il n’appelle plus ses serviteurs, mais ses amis.

Curieusement ce même Pierre qui s’était laissé guider par l’Esprit, quelques instants après, Jésus annonçant sa Croix, Pierre se laisse influencer par le monde.

Manifestement les souffrances annoncées par Jésus ont fait peur aux disciples et le plus audacieux – Pierre – fait une observation malheureuse – [Mathieu 16,23].

Frères & sœurs en Christ, ce passage nous rappelle l’exigence de veiller et de prier en ?tout temps, sans relâche, car le diviseur rode, il est aux aguets.

La foi n’est donc pas une chose définitivement acquise, la foi est une grâce qui se fructifie, se propage, s’entretient, s’arrose, se nourrit quotidiennement. 

Être Chrétien c’est aussi et surtout : pratiquer la justice, la fraternité, l’hospitalité, le respect des autres, pardonner les offenses, aimer ses ennemis, être tolérant, promouvoir la paix, emmener d’autres à Dieu … recevoir la grâce de de devenir des « PÊCHEURS D’HOMMES ».

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus qui n’a de cesse de nous appeler à son abondante moisson, tout en proposant une récompense au centuple, à l’instar de bien d’autres, spécialement Pierre & Paul.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 29 Juin 2024

Nomination dans notre Paroisse

Nominations dans notre Paroisse

 

Frère, sœur en Christ

LES RÉAFFECTATIONS DES PRÊTRES

Depuis un certain temps, à pareille période, c’est le sujet qui agite notre Communauté Chrétienne Catholique ; tout au moins je parle de ce que je crois connaître, la Martinique.

Et ce n’est un secret pour personne, les journaux d’informations, toutes tendances et/ou actualités confondues, sont en nette perte de vente ; manifestement avec l’avènement exponentiel des NTIC la nouvelle génération n’accorderait pas autant de temps à la lecture sur support papier.

Et les rares journaux d’informations subsistant – qui à l’échelle hexagonale, qui à l’échelle locale – ont considérablement, drastiquement réduit la voilure.

C’est le moins que l’on puisse dire, notre évêque David Macaire, qui maîtrise très bien les techniques de communication, a offert une belle aubaine, une excellente opportunité, une merveilleuse bouffée d’oxygène au Journal Diocésain « Église en Martinique ».

Eh oui, sachant la très forte attente – doux euphémisme – que suscitent les réaffectations, notre évêque aurait intimé l’ordre à tous les prêtres qui ont pris part à la récente retraite spirituelle de n’absolument rien laisser filtrer des réaffectations, histoire d’accorder la primeur des annonces au Journal Diocésain.

De mémoire des « Ravettes Légliz » jamais ledit Journal « Église en Martinique » n’a été aussi attendu.

Et ce qui devrait arriver, arriva.

Même si, dans la matinée du Samedi, certains paroissiens aux bras longs ont pu se procurer du précieux sésame.

Aux portes des Églises, à l’occasion des Messes Dominicales anticipées du Samedi soir, c’était, pour ainsi dire, la ruée vers les réaffectations.

Parait-il que cet ixième numéro se serait arraché comme des petits pains ; les préposés à la vente du journal se sont même interrogés quant à l’extrême maigreur de leurs stocks pour leurs fidèles « clients » du Dimanche. 

Est-ce nécessaire de dire que les répétitions de chants, prélude à la célébration, sont passées par-dessus la tête des paroissiens, préoccupés à prendre connaissance et à commenter furtivement au sujet des réaffectations.

Et maintenant que les clameurs se sont tues, essayons d’appréhender la question des réaffectations en elles-mêmes, tout au moins >>> comment seraient elles vécues ici et là.

Quoi qu’on puisse dire, les réaffectations ne seraient pas vécues dans la plus grande quiétude par tous les prêtres, loin de là.

Avec la bouche, on aura beau dire qu’on est dans l’obéissance, on a été préparé, on est missionnaire et patati et patata, cette période amène nécessairement du stress, de la montée d’adrénaline.

Il ne faut surtout pas perdre de vue qu’un prêtre est avant tout, un être humain ; c’est vrai il a été préparé, éduqué, formé, formaté pour l’exercice de la mission, mais il y a des réflexes humains que rien ne peut effacer.

En effet, le prêtre est amené à découvrir son lieu de mission, après avoir fait le tour du propriétaire, il rencontrera forcément les paroissiens, et au fil de l’eau se noueront, se tisseront des liens, des relations humaines dont certains induiront de la fraternité, de la solidarité, de l’amitié, de l’affabilité.

Et nous fidèles du François, à chaque fois qu’il est question de réaffectations de prêtres, inexorablement nous revient en mémoire le pathétique et douloureux déplacement de feu père Bruno Latour.

Comment peut on oublier les « coups de gueule » y compris sur les médias qui s’en sont suivis, ne parlons même pas d’une certaine désertification des bancs paroissiaux, paraît-il pour marquer leur mécontentement, nombre de paroissiens ont suivi le prêtre déplacé et d’autres ont tout bonnement changé de Paroisses.

Et régulièrement il nous revenait que notre prêtre vivrait très mal son déplacement.

Apparemment l’abbé Bruno Latour ne se serait jamais adapté à son nouvel environnement, le « gros poil » d’avec « ses » paroissiens du François – ne parlons même pas de l’église-bâtiment : son beau bébé qu’il a accompagné, inauguré, porté sur les fonts baptismaux – lui était vraiment indigeste.

Et quand soudainement le fatidique jour de son rappel arriva, nombreux avons-nous porté cette subite disparition, cette séparation d’avec nous, sur le compte de la réaffectation, oubliant la souveraineté des décisions du Maître de la vie, du temps, des horloges et de l’histoire. 

Naturellement ce douloureux événement influença, n’arrangea pas la cause de l’adaptation du prêtre nouvellement nommé – père Jacek – sur notre Paroisse.

Fort heureusement ce dernier avait une assez bonne connaissance du Pays, avait laissé une très bonne image partout où il a localement exercé, avec son dynamisme, son charisme, sa gentillesse, sa claire vision des choses, la puissance de ses homélies, son attrait pour les NTIC, son cœur ouvert à toutes les composantes des paroissiens : Aînés, Adultes, Jeunes et Adolescents [à son époque les Servants d’Autel sont montés jusqu’à 120 éléments, on dénombrait + de 60 groupes paroissiaux en activité] je crois qu’avec la grâce, il s’en est bien sorti.

C’est le moins que l’on puisse dire, l’acclimatation de père Jacek n’était pas gagnée d’avance, d’autant que certains n’ont pas manqué de méchamment s’attaquer à son intonation, jusqu’à laisser entendre qu’ils ne comprenaient rien de ce que disait le prêtre.

Avec la grâce de Dieu, et le temps ayant fait son œuvre, de l’avis de nombre de paroissiens, père Jacek serait en tête du hit parade des prêtres les plus appréciés, les plus aimés qui auraient servi sur la Paroisse du François.

[Cf. cet exemple parmi tant d’autres, qui en dit long : jamais pèlerin sur les traces de Saint-Jacques de Compostelle n’aurait été autant suivi par les followers d’ici ; faisons fi des nombreuses églises familiales ouvertes lors du Covid au moyen des Messes webtélé].

À la lumière du désaccord, de la réticence ou de l’indigeste adaptation du prêtre du François qui avait été nommé sur la Paroisse de Bellevue, ne se poserait-elle pas la question de la préparation psychologique du déplacement ?

Ô ! Les réaffectations. Ça n’a l’air de rien, pour certains c’est même normal, mais c’est bel et bien un acte fondamental de gestion humaine.

Force est de constater, de même qu’une parole peut offenser, blesser, tuer, il en est de même pour toute réaffectation dénuée de compassion, d’humanité, d’amour.

Sans me montrer si moraliste, ni plus vertueux qu’un autre, qu’il me soit permis de conseiller aux uns et aux autres de se garder de s’approprier de toute mission et/ou de tout service qui leurs seraient confiés car, tôt ou tard, l’heure de la passation de pouvoir, de la transmission sonnera.

S’il est bien vrai qu’un prêtre reçoit, dans le cadre de son parcours de formation, les outils nécessaires, de nature à résister à l’isolement, aux coups de blues, aux diverses tentations, aux déplacements, aux médisances (…) il n’en demeure pas moins vrai que, le jour effectif venu – notamment lors des déplacements – il se pourrait que ce ne soit pas du tout la même histoire, la même musique.

Voilà deux ou trois proverbes qui pourraient résumer cette probabilité :

« Sa mel ka di lè anlè branch, sé pa sa i ka di lè i atè, douvan djol an fisi ».

« Au pied du mur qu’on voit l’ouvrier ».

« Sé kouto sel ki sav sa ki an tjè jiwomon ».

« Celui qui tient le manche de la poêle qui peut dire s’il est chaud ou froid ».

En des termes plus simples : c’est lorsqu’on est réellement confronté à une situation qu’on peut savoir comment on va réagir.

Par ailleurs, avec le précieux apport [hormis le fameux remplaçant des 3Îlets] de prêtres, de culture différente de la nôtre, la meilleure astuce pour accueillir, accepter un nouveau prêtre : ne pas regarder, s’arrêter à l’homme ou au messager, mais au message diffusé, professé, La Parole de Dieu.

Et n’oublions jamais : l’homme, le messager peut toujours changer, mais Le Message, La Parole est immuable, éternelle.

Dieu merci, de nos jours, de ce qu’il me revient, nous paroissiens d’ici et d’ailleurs, nous semblons nous « familiariser » avec les déplacements de nos prêtres ; nous nous serions inscrits dans une phase d’acceptation, mais pas forcément dans un oubli ipso facto du passé, surtout si ce passé était passionnant, joyeux, fructueux, empreint d’humanité et de sincérité.

[Outre le déplacement des prêtres, il y a un autre domaine avec lequel on se serait tout doucement familiarisé, la mort.

Quoi que là, c’est la foi qui serait en train de progresser, croire que si nous faisons la volonté de Dieu, nous pouvons nourrir une chance, un espoir, une espérance d’être ressuscités avec Jésus]. 

Dans ce processus d’acceptation des déplacements, il faut tout de même regretter que père Jan, notre bon et doux Curé soit trop rapidement enlevé à notre affection et ce, bien avant le terme de son contrat initial.

En effet, père Jan a commencé sa mission au François, en Août 2022, or, sauf erreur ou omission, depuis la prise de fonction de l’actuel archevêque, les prêtres sont nommés pour 3 ans, renouvelable une seule fois.

Ce propos est tout aussi valable pour père Narcisse, même sans connaître les termes de son contrat, il commençait à être apprécié, aimé par nombre de paroissiens.  

[Vraiment le Seigneur est à l’œuvre. Sans me prendre pour un autre, j’ai acquis la conviction que le Seigneur inspire mes modestes expressions.

Au moment même où je rédigeais cet article, je reçois un message d’une paroissienne d’à côté, m’avouant, au sujet des réaffectations : « On obéit mais on aurait pu nous laisser le père Luciano une année de plus »].  

Puisque les prêtres sont déplacés avant même l’échéance de leur mandat, dorénavant, faudrait-il considérer que la fameuse période de 3 ans est caduque, mystère et boule de gomme.

Quoi qu’il en soit, il y a lieu de souligner, cette année, l’effort de communication déployé par le Diocèse qui a bien voulu expliciter les différentes réaffectations ; même si certains lecteurs s’en affranchiront probablement. 

D’ores et déjà, remercions tous les prêtres qui sont impactés, de gré ou de force, par les réaffectations, qu’ils poursuivent leur mission avec autant de conviction, de dévotion, d’humilité et de fidélité.

Souhaitons la bienvenue à tous les nouveaux réaffectés ici et là, que leur adaptation à leur nouvel environnement ne soit pas trop ardue et que la mission soit toujours conduite pour la plus grande gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ qui seul peut nous aider à accueillir, à accepter, à nous adapter à nos nouveaux bergers. 

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Mercredi 26 Juin 2024 

 

 

Aux côtés des Résidents

Frère, sœur en Christ,

Aux côtés des Résidents de l’Ehpad

Centre Hospitalier de la Pointe Courchet – François

Samedi 15 courant, de 10h à12h, j’ai eu le bonheur de prendre part à une animation organisée par l’Ehpad du Centre Hospitalier Ernest Wan-Ajouhu de la Pointe Courchet du François.

Je me trouvais donc au beau milieu des Résidents.

À observer les regards plein de tendresse et d’émerveillement posés sur moi, j’ai tout de suite eu le sentiment que j’étais le bienvenu, que les Résidents – nos Aînés – m’accueillaient bien, appréciaient ma présence à leurs côtés.

Un philosophe français n’écrivait-il pas : « Pour faire de grandes chosesil ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommesil faut être avec eux ». – Charles de Secondat, dit Montesquieu.

Même si j’y étais quasiment comme un cheveu sur la soupe, j’étais bien content d’y être. 

Et dire qu’au départ, je m’y suis rendu, par courtoisie, à l’idée de faire plaisir, d’honorer une aimable invitation, et j’avais même envisagé de n’y consacrer qu’une p’tite ½ heure de ma matinée, finalement j’ai assisté à tout le spectacle.  

Non seulement le spectacle était de haute qualité, mais je me sentais d’une certaine utilité, comme investi d’une mission, celle d’apporter à nos Aînés, un petit rayon de régénérescence, un petit rayon de soleil.

Apparemment, la direction de l’Ehpah aurait convié les familles de la cinquantaine de Résidents ; toutefois, sauf omission de ma part, seulement trois familles auraient répondu à cette aimable invitation et une patiente de l’Hôpital s’y est accolée.

Quoi qu’il en soit les « invités absents » ont eu tort, auront même à se blâmer, car ils ont manqué une belle occasion d’être aux côtés de nos Aînés d’une part et d’autre part, de voir ou de revoir de plus près, de côtoyer et surtout de bien assimiler les lumineuses explications, quant aux chansons harmonieusement interprétées par cet artiste qu’on ne présente plus, Guy Méthalie.

Ô ! Guy Méthalie. Cet artiste bien de chez nous, que tout le monde croit connaître.

S’il en était besoin, je ne sais pas si j’arriverai à bien le définir, mais selon moi : Guy est un véritable artiste – une bibliothèque, une encyclopédie, une médiathèque ambulante – un authentique gardien de la Tradition.

Oui, de mon point de vue, Guy est tout ça à la fois ; de plus, il connaît par cœur et avec le cœur l’historique de toutes les chansons locales, tout au moins celles qu’il a interprétées [lorsqu’on constate que Guy, contrairement à nombre d’artistes, ne s’est pas amené avec son programme conçu d’avance, mais a constamment sollicité les vœux de l’auditoire, pourquoi réduire son potentiel !].   

Il faut aussi souligner que Guy était accompagné de trois acolytes bien au diapason.

En outre, ce qui a immensément et agréablement retenu mon attention, ce Samedi là, veille de la Fête des Pères, la vedette, la star ce n’était pas seulement l’artiste, mais davantage l’auditoire, nos Chers Aînés.

Eh oui, c’était l’auditoire, spécialement les Papas à l’honneur, en tête de gondole.

Et de surcroît, les Aînés n’avaient qu’à lever le petit doigt et leur ordre mis à exécution ; c’étaient, pour ainsi dire, des chansons à la demande.

Et spontanément chaque demande de chant était soutenue par des explications bien à propos, convaincantes, de la part de l’artiste

C’est vrai, me gardant de me prendre pour un autre, j’avoue volontiers mes insuffisances en la matière et dans bien d’autres, et j’en suis alors ressorti grandi, un peu moins inculte qu’à mon arrivée à la salle d’animation. 

Promenant régulièrement mon regard sur la joyeuse Assistance j’ai acquis la certitude que nos Aînés ont apprécié la manifestation : leurs questions, leurs réponses, leurs demandes, leurs attitudes >>> fredonnant les chansons, hochant la tête, pianotant des doigts, tambourinant des pieds, battant des mains, souriant constamment et esquissant même quelques pas de danse.

Et cerise sur le gâteau [et cette locution tombe pile poil – elle est vraiment de circonstance – elle ne peut pas mieux tomber…] la Direction de l’Ehpad a offert à l’Assemblée un copieux et succulent cocktail déjeunatoire.

Manger c’est certes un plaisir, mais sauf à me démontrer le contraire, je ne crois pas qu’au quotidien les Résidents seraient si heureux, si joyeux de déguster les menus pourtant affectueusement préparés, concoctés à leur intention.

Il faut aussi relever, par exemple, les sandwichs morue et hareng saur, assaisonnés et pimentés à point et autres garnitures de la bonne table n’ont pas manqué de stimuler, de raviver les papilles gustatives de nos Aînés bien-aimés.

C’est à croire que le cadre, l’ambiance, la joie d’être ensemble et de se sentir valorisé – l’estime de soi – cela aide énormément, améliore le sentiment de bien-être instantané, favorise la laborieuse adaptation à un environnement qui, au départ, n’est pas familier à nos Chers Aînés

Sans porter de jugement sur quelque famille que ce soit, si toutes les familles concernées avaient répondu à l’invitation, que la fête serait autrement plus belle, que nos Chers Aînés se sentiraient encore mieux !

Parler ainsi de manger, même si c’est un besoin fondamental, ça n’a l’air de rien, mais Dieu seul sait combien ces p’tits moments festifs, autour d’un lunch, sont importants, réconfortants pour nos déracinés Aînés.

Une image qui restera indélébilement gravée dans ma mémoire : un jeune homme d’une trentaine d’années prenant sa mère – Résidente de l’ehpad – dans ses bras, esquissant quelques pas de danse.

Les larmes de cette maman laissèrent transpirer, symbolisèrent toute la joie, tout le bonheur, tout l’amour que tout Résident ressentirait en pareille situation.

En outre, ne l’oublions pas, c’était aussi une fête organisée en prélude à la fête des Pères ; ce dont l’artiste n’a pas manqué d’interpréter une chanson bien de chez nous – avec les explications – en l’honneur aux Papas de l’Ehpad. 

Gageons qu’à l’avenir une, deux, trois … et pourquoi pas, toutes les familles seront représentées pour la plus grande joie de nos Aînés et pour soutenir les efforts consentis par les Agents affectés à l’animation de l’Ehpad.

Dans cette attente félicitons tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de la manifestation : les Résidents, les Familles, les Artistes, les Agents de l’Ehpad. 

Merci Seigneur que tout se soit bien déroulé dans la paix, dans la joie, dans la dignité, dans la fraternité.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ qui nous dit – Mt 25,40 : « Chaque fois que vous l’avez fait »VISITER, ÊTRE AUX CÔTÉS DES AÎNÉS« à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que nous l’avez fait ».

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Mercredi 19 Juin 2024

PS : Ce Samedi 15 Juin courant, j’ai eu aussi l’immense bonheur de rencontrer père Pascal Degras, en convalescence lui-même à l’hôpital du Centre Hospitalier de la Pointe Courchet.

S’il en était besoin, que ses proches et les fidèles du Gros-Morne notamment soient rassurés, frère Pascal Degras est, malgré lui, un Patient extraordinaire, c’est ni plus ni moins le Référent, le « médicament », le Berger de presque tous les Patients de l’hôpital et même des Agents hospitaliers.

Tout en restant à ma dernière place, j’ai trouvé le Curé du Gros-Morne serein, calme, paisible, tranquille, confiant en la miséricorde du Seigneur.

Avec l’appui de l’Esprit Saint, il est, pour ainsi dire, en véritable mission évangélique au Centre Hospitalier EWA : il prie, reçoit, conseille, aide, encourage les autres Patients et le Personnel à croire en la bonté du Seigneur … et à croître spirituellement.

Vraiment il n’y a pas de hasard dans la vie, le Seigneur a voulu que cette rencontre, entre le frère Pascal et moi, ait lieu, et nous avons bien échangé, au nom de Jésus.

BONNE FÊTE Aux PAPAS

Frère, sœur en Christ,

BONNE FÊTE À TOUS LES PAPAS

En ce Jour particulier où le projecteur est dirigé sur les PAPAS, il convient de clamer, avec toute la solennité requise et ce, à chaque frère en Christ – père d’enfant – « BONNE FÊTE PAPA ».

Et il faut l’affirmer avec d’autant plus de force, de conviction et d’amour lorsqu’on observe la banalisation de tout ce qui est contraire à la volonté* de Dieu.

[Faisons fi des probables conséquences suite à la suppression des termes PÈRES / MÈRES tant dans l’expression écrite que verbale].

En notre qualité de Chrétien, lorsqu’on parle de Papa, inévitablement nous vient à l’esprit Celui qui est au-dessus de tous les autres – NOTRE PÈRE QUI ES AUX CIEUX – vers qui nous crions tous les jours nos peines et nos joies.

Á Dieu, notre Père Céleste – bonne fête – haute gloire et louange éternelle.

Pour rester dans le domaine divin, nous nous devons d’avoir une très grosse pensée aussi, pour Papa Abraham, avec lequel Dieu a fait alliance et sur qui Dieu a posé son regard de miséricorde et d’amour, jusqu’à Lui donner une innombrable descendance, dont Joseph, l’homme humble et juste, père nourricier.

Et une grosse pensée d’amour pour nos prêtres, ceux-là mêmes que notre Communauté recommande d’appeler « Père ».

Même si cette appellation soulève des controverses, à tort ou à raison, il convient de discerner le sens dans lequel ce mot « Père » est employé, comme celui qui est chargé de nous conduire ou de nous aider – nous les fidèles – à connaître Dieu, le Père Tout-Puissant. 

Ceci étant, s’il est bien vrai, qu’ici-bas, la fête des Pères n’a pas la même résonance que la fête des Mères, il n’en demeure pas moins vrai que, chaque jour que Dieu nous donne de vivre, nous gagnerons à aimer, chouchouter, chérir, honorer nos Pères, autant que nos Mères.

Normalement tous les jours devraient être Fête pour les Pères, Fête pour les Mères.

* Lorsque j’observe comment évêques – prêtres – diacres – religieuses – laïcs se sont battus pour contraindre l’État à rouvrir l’église-bâtiment, je suis perplexe, désabusé face à l’assourdissant silence de ces mêmes acteurs, soldats face au piétinement des commandements de Dieu, de la volonté de Dieu, spécialement en ce ayant trait à la famille.

Et bizarrement toute cette bataille, et s’en était vraiment une [occupation de l’espace public, mobilisation de rue, diffusion de tracts assez véhéments, saisine historique des tribunaux …] a été conduite sans que les habituelles fausses bonnes excuses [Prions et laissons Dieu agir … Dieu y pourvoira … Dieu ne sommeille ni ne dort … et patati et patata] ne se fassent entendre.

Forcément ces attitudes à géométrie variable interpellent.

Dans le silence de notre propre cœur, que devrions-nous défendre prioritairement : la réouverture de l’église-bâtiment ou les commandements, la volonté de Dieu ?

N’en déplaise à d’aucuns, la volonté de Dieu, que la famille soit éternellement constituée d’un Père, d’une Mère et d’au moins un enfant.

Ô ! La contribution de l’Éducation Nationale à la Fête des Pères et à la Fête des Mères.

On aurait dit que même l’École a baissé les bras ou tout simplement surfe sur la vague : fini, exit les poèmes, les comptines en l’honneur des Pères et/ou des Mères [En Suisse, un établissement de renom n’a prévu qu’une fête, celle des parents].

Sans me montrer si nostalgique, on sait bien que les fameux poèmes aux Pères & aux Mères ne sont plus malheureusement à la mode, mais puisqu’on est éternellement l’enfant de nos parents, en ce Jour où tous les Papas sont mis à l’honneur, pourquoi s’empêcher de fredonner une des célèbres comptines ou poésie du temps de notre tendre enfance.

Ne l’oublions jamais, de même que les Pères/Mères sont parents à vie, filles ou garçons restent éternellement Enfants de leurs parents.

Une p’tite comptine pour Papa : 

Petit Papa

Petit Papa

C’est aujourd’hui ta fête

Maman l’a dit quand tu n’étais pas là

Voici des fleurs pour couronner ta tête

Un doux baiser pour consoler ton cœur.

Petit Papa, petit Papa.

Une p’tite poésie pour Papa :

Pour mon Père

Le soleil brille aujourd’hui pour toi

Parce que c’est ta fête Papa

Je t’aime de tout mon cœur

Tu es mon Papa bonheur

Merci de tout ce que tu fais pour moi

Bonne fête Papa !  

Au passage, observons que, même dans la comptine, l’absence paternelle est relevée.

Oh ! Petits Papas, particulièrement les nôtres des Antilles ! Que vous avez changé … que les regards ont changé sur vous !

Eh oui, le regard sociétal a changé vis-à-vis des Papas.

C’est ainsi que le monde s’est aussi accaparé de cette fête, commercialement parlant, hier c’était le moment où les enseignes proposaient : brouettes, blouses, tondeuses, débroussailleuses, perceuses, tronçonneuses, scies sauteuses ou circulaires (…), aujourd’hui, on propose de « vrais cadeaux », des cadeaux empreints d’amour et d’affection aux Chers Petits Papas, Dieu merci.  

On est évidemment satisfait de ce que, de nos jours, les Pères semblent occuper toute leur place dans la société, spécialement dans les foyers martiniquais.

Mais il y a encore des situations de vives tensions, entre Pères et enfants.

Et pourtant Dieu qui sait mieux que nous, ce qui est bon pour nous, nous avait mis en garde, en commandant aux enfants d’honorer leurs Papas et aux Papas d’éviter d’exaspérer leurs enfants : « Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent » – [Colossiens 3,20-21].

Aujourd’hui, par une présence active au foyer, le rôle du Père retrouve sens et autorité, après un temps, pas trop lointain, où les tâches ménagères étaient quasi exclusivement à la charge des Mères ; oui c’était le fruit d’une éducation trop strictement appliquée.

Attention : lorsqu’on parle d’éducation, là encore il faut bien faire la part des choses, il faut constamment demander au Seigneur l’esprit de discernement, car, dans l’éducation reçue de nos parents, il y a des valeurs à conserver, à adapter, à mettre en pratique … et à transmettre.

Et en notre qualité de Chrétien, chaque acte que nous posons doit avoir pour finalité : plaire à Dieu … vivre à l’exemple de son Fils unique bien-aimé qu’Il nous a envoyés.

En évoquant le mot « Papa » cela suppose, un enfant et pourquoi pas une famille. 

C’est Dieu qui nous dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » – [Genèse 2,24].

Être Père c’est une vocation, de même que fonder une famille … alors continuons à construire la famille selon la volonté de Dieu, à partir d’un Père et d’une Mère – [Genèse 1,28]. 

En ce Jour de Fête des Pères, prions le Seigneur pour la réconciliation, la paix, l’amour entre les Papas et les enfants, d’une part et d’autre part, entre les Pères et les Mères >>> pour la diminution des foyers monoparentaux – pour l’inversion de la courbe des divorces … et ayons une belle pensée d’amour pour tous les Papas qui nous ont déjà quittés.

Prions aussi le Seigneur pour que les décisions de nos dirigeants ne soient pas trop éloignées de la volonté de Dieu, singulièrement dans le domaine familial.

Espérons que les décisions gouvernementales visant à supprimer les termes « MÈRE / PÈRE » de tout document administratif seront sans effet sur la fête des Mères / Pères, encore moins au sein de la cellule familiale. 

Gloire à Dieu Père, Fils, Esprit Saint, honneur et vénération à la Très Sainte Vierge Marie qui – par son OUI confiant et généreux – a contribué à l’accomplissement du plan de Dieu  … gloire et louange à la Sainte Famille.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus qui – par son obéissance, sa fidélité et son amour pour Son Père, Notre Père – est assis à la droite de la puissance de Dieu et devenu le rayonnement de la gloire de Dieu et l’empreinte exacte de sa nature.

BONNE FÊTE À NOTRE PÈRE QUI EST AUX CIEUX … 

BONNE FÊTE Á TOUS LES PAPAS

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Dimanche 16 Juin 2024

L’EHPAD DE LA POINTE COURCHET

Frère, sœur en Christ,

AU CŒUR DE L’EHPAD DE LA POINTE COURCHET – FRANÇOIS – MARTINIQUE

« Centre Hospitalier Ernest Wan-Ajouhu »

Le Centre Hospitalier – EWA du François – a ouvert ses portes en 2013…2016 et regroupe deux établissements, pour ainsi dire distincts : l’Hôpital qui accueille des Patients, d’un coté et de l’autre, l’Ehpad, des Résidents.

[Il y a lieu de souligner que le François a eu l’avantage de disposer de ce type d’infrastructures depuis nan-ni-nan-nan, notamment une Maison de Retraite.

En outre, rappelons nous de la Maternité où nombre de nos amis du Vauclin et des environs sont nés au François].  

Un Ehpad : curieuse, sensible institution !

Voilà une institution qu’au sujet de laquelle, de l’extérieur, on croit tout savoir et, de l’intérieur, peut-être par pudeur ou à cause de la mauvaise réputation des établissements plus anciens [cf. Emma Ventura] de gré ou de force, on ne s’extériorise pas, on n’ose même pas en parler, on n’ose pas tirer sur l’ambulance ; comme si que tout doit rester entre les acteurs eux-mêmes.

Et le mot d’ordre pourrait être : ce qui se passe à l’intérieur ne doit pas franchir les murs de l’institution.

Quel dilemme ! Quelle quadrature du cercle ! Quel tracas ! Quel traquenard me suis-je assigné.  

Eh oui, c’est une bien difficile expression où assurément chaque mot, chaque phrase sera scruté à la loupe ; c’est vraiment ce que j’appelle : s’exprimer sur le fil du rasoir … je dois donc me garder de ne verser ni dans l’excessif, ni dans la complaisance.

D’emblée avec la puissante inspiration de l’Esprit Saint que mon expression ne vise, ne note, ne juge, ne blesse, ni n’enfonce personne.

Depuis donc ma précédente contribution « La prise en charge du bel ou grand âge », j’ai de nouveau poussé la porte de l’Ehpad à l’effet de me faire une meilleure opinion, quant au vécu des Résidents et évidemment de l’évolution du Personnel Administratif, Soignant et d’Animation.

Entendons nous bien, ce ne sont que des observations à l’instant « T », et absolument pas des déclarations de celui-ci ou de celui-là.

Commençons par le Personnel.

[J’avoue d’emblée que l’exercice est extrêmement délicat car je m’exprime à la louche, au ressenti, au flair, ne disposant de la fiche de poste de quiconque].

Secret de polichinelle, avant même la « guerre sanitaire » l’hôpital en France et dans les DOM était déjà en crise.

Et à ce jour, les Partenaires Sociaux affirment ne pas apercevoir le bout du tunnel ; apparemment on en serait encore loin. 

 

Ainsi, même en n’ayant pas fréquenté Ponts & Chaussées, on peut parler de sous effectif hospitalier, y compris à l’Ehpad de la Pointe Courchet.

Sans verser en comparaison la mission de tel corps de métier, par rapport à tel autre, j’ai acquis la conviction que la mission, la tâche des Aides Soignants est plus prégnante, plus ardue, plus dure, plus contraignante.

Je le dis avec d’autant plus de force et de certitude que, matin, midi ou soir, on ne voit qu’eux – les Aides Soignants – sillonnant couloirs et chambres, prêts à intervenir, à soutenir, à aider tout Résident qui le nécessiterait. 

 

J’ai envie de dire que les Aides Soignants exercent même en dépassement de fonction.

Autrement dit, étant présents 24h/24, en cas de coup de blues d’un des Résidents – du reste, ce qui est fréquent – ce sont eux qui cajolent, caressent, rassurent, apaisent, tranquillisent nos Aînés >>> indubitablement, ce geste nous renvoie l’image d’une mère prenant son enfant dans ses bras d’amour et de confiance.  

Et c’est encore les Aides Soignants qui sont en première ligne, face aux Familles. C’est, en quelque part – eux – l’interface entre l’Ehpad et les Familles.

Évidemment quand tout va bien, c’est beau, mais quand il y a un souci, ce sont eux qui assument.

Et c’est à travers cette volontaire et discrète [pour ne pas dire secrète] « immersion » que j’ai pu saisir l’indéfectible lien d’amitié, de fidélité, voire d’amour qui puisse exister, se tisser entre les Aides Soignants, les Animateurs et les Résidents, dont une certaine Résidente qui y était bien avant l’ouverture de la Pointe Courchet.

L’animation : c’est le moins que l’on puisse dire, l’Ehpad du CHEWA est bien animé.

Le ton est donné, dès la décoration de l’accueil où il est exposé nombre d’ustensiles d’antan [moulin à café, coco neg, lampe colman, lampe à pétrole, cafetière, lampion …], ce qui peut stimuler la « mémoire rouillée », ramener les Aînés dans l’ambiance de leur époque ; ça n’a l’air de rien, mais Dieu que nos Aînés s’en délectent.  

Il y a une telle variété d’animations qu’on aurait dit que c’est l’œuvre d’une équipe de trois à six personnes ; il n’en est rien, sauf erreur de ma part, une seule personne est affectée à la mission d’animation.

Force est d’admettre que cet Agent d’Animation déploie un trésor d’imaginations pour concocter des programmes de nature à capter l’attention, à attiser la curiosité, activer, aiguiser, éveiller la mémoire des Résidents.

Les activités sont vraiment variées et on peut trouver au programme : des balades, du jardinage, de la lecture, de la production de sketchs, du théâtre, du bricolage, du coloriage, de la peinture, de la cuisine, de la composition d’art floral (…) et en fonction des temps forts calendaires – fête des Mères, fête des Pères, Carnaval … – l’Ehpad peut faire appel à des artistes locaux et non des moindres [cf. Dédé Saint-Prix].

On peut soutenir que tout est mis en œuvre pour que nos Ainés s’y sentent bien, pour amoindrir le courroux du déracinement familial et aider à l’adaptation au nouvel environnement.

Je ne connais très bien la nomenclature des postes hospitaliers, que les Salariés ou Agents m’en excusent. 

S’agissant du Personnel de Service, j’ai pu observer que celui-ci aussi est bien au diapason, ces derniers sont tout aussi accueillants, les repas sont servis en toute délicatesse, les sols, les murs, les espaces de jardin sont bien entretenus.

Le Personnel Administratif ou l’Encadrement c’est évidemment le moins visible, mais pas le moins accueillant.

Les rares fois où j’ai pu établir un contact avec celui-ci, j’en suis ressorti satisfait.

J’ai eu le sentiment d’avoir été en contact avec des personnes accueillantes, abordables, avenantes, aimables, rigoureuses professionnellement, soucieuses du respect des règles, maîtrisant leur sujet, donc armées, prêtes à répondre aux questions des Familles. 

À la lumière de ma présente contribution, il pourrait s’en dire que tout est beau, tout est bien conçu, tout est bien organisé – Madame la Marquise – à l’Ehpad du François, non, pas du tout, je ne le pense pas.

Ma contribution n’a évidemment pas pour vocation d’être versée dans le débat social, quoi que subsidiairement celui-ci ou celui-là pourrait s’en référer.

Je ne suis qu’un visiteur lambda, occasionnel, souhaitant rester à sa place, laissant donc aux voies autorisées – les Partenaires Sociaux – le soin de s’enquérir des sujets clivants, des sujets qui doivent forcément fâchés.

À toutes fins utiles, rappelons nous la mission que je me suis auto-assigné et ce, dans le cadre bien compris de la prise en charge du bel âge, à la Martinique, au François : découvrir l’établissement – comprendre le fonctionnement de l’institution – les conditions d’accueil de l’institution – observer l’évolution des Résidents – les différents intervenants, rien de plus

Nonobstant toutes mes précautions, toute ma farouche volonté de rester à ma place, de ne pas me prendre pour un autre, voilà que j’aborde un sujet « poil à gratter », manifestement un sujet de forte crispation sociale, « l’utilisation partagée » du para médical.

Il se trouve que pour résorber, annihiler la crise hospitalière, pour se convaincre de boucher le trou de la Sécurité Sociale, les gens d’en haut n’ont pas trouvé meilleure mesure que de partager le para médical entre plusieurs Ehpad.

C’est ainsi que les corps de métiers [psychologie, diététicien, orthophoniste, kinésithérapeute, ergothérapeute et autres] autrefois affectés sur un seul site respectivement, les missions de ces mêmes spécialistes sont dorénavant partagées [décision que d’aucuns n’hésitent pas de qualifier d’économie bout de chandelle].

Autrement dit le même psychologue, le même diététicien, le même orthophoniste et autres exercent, suivant un planning, sur le François, le Saint Esprit et le Marin [en d’autres termes encore plus simples : 1 seul psychologue pour les 3 sites]. 

Oui ce sujet concerne les Résidents, donc les Familles, dans la mesure où les Résidents ne peuvent pas en recourir au moment où ils en auraient le plus besoin, sauf par extraordinaire.

Prenons un exemple tout bête : un Résident touché par une crise d’angoisse, au moment, le psychologue est sur un autre site, c’est à l’Aide Soignant qu’échoit la lourde responsabilité, c’est à lui de se débrouiller comme il peut.

Trop souvent, on a tendance à oublier que « Ti Sonson » même s’il peut bénéficier d’une aide de la CTM, toute sa pension de retraite est retenue, confisquée au profit du Trésor Public.

Par conséquent « Ti Sonson » n’est pas un indigent, « Ti-Sonson » – via sa Famille – a le droit d’exiger un service à la hauteur de ses attentes.  

S’agissant des Résidents, à les observer, de prime abord, on a le sentiment qu’ils se sont adaptés à leur nouvel environnement, tellement ils évoluent en toute confiance, presque en toute « insouciance, innocence », mais à la réflexion, pas tant que ça.

Là j’ai cru comprendre que quasiment tous, de temps à autre, nourrissent, expriment l’envie de rentrer à la maison, c’est à croire que la mémoire d’un être humain n’est jamais totalement hors service ou hors d’usage.

Ayons la faiblesse de l’admettre : le déracinement de tout Aîné de son cocon ou environnement familial restera une déchirure irréversible, une blessure incicatrisable.

L’entrée à l’Ehpad, ce n’est donc pas une décision qu’on doit prendre à la légère.

 

Avant d’inscrire tout parent dans un Ehpad, il faut préalablement s’asseoir, réfléchir et – avec la grâce de l’Esprit Saint – explorer sereinement, sérieusement et sincèrement, autour de son premier cercle familial, toutes les possibilités, au premier rang desquelles, le vieillissement à domicile. 

Au moment où il aurait été révélé, dénoncé des cas de maltraitances, au sein de certains Ehpad, tant en France qu’en Outre-Mer, même sans être un si grand spécialiste, de mon temps d’immersion au CHEWA, je n’ai pas décelé sur le visage de celui-ci ou de celui-là des signes de stress, bien au contraire, d’un jour à l’autre, j’ai trouvé les Aînés relativement détendus, toujours volontaires et enthousiastes à prendre part aux animations qui leur sont proposées. 

Par contre, je crois avoir entrevu une certaine proximité, voire une saine complicité entre les Résidents et les Aides Soignants de l’Ehpad EWA. 

On est bien d’accord, la maltraitance des Ainés est un mal sous-jacent extrêmement difficile à déceler … et malheureusement y compris à domicile il peut exister des cas.

Qu’on se le dise, je ne suis pas né de la dernière pluie, je ne suis sacrément pas si naïf que ça, au point de me convaincre qu’il n’y aurait aucun cas de maltraitance au « CHEWA-Ehpad » ou que son Personnel constitue l’exception qui confirmerait une certaine règle, au sein de la profession.

Que nul n’essaye de « m’emmener à la messe les pieds nus » !

Le Seigneur m’a envoyé sur le terrain de la prise en charge du grand âge, ma mission n’est qu’à son balbutiement.

C’est ainsi que je me suis rendu deux ou trois fois au « CHEWA-Ehpad » pour ainsi dire « de manière dissimulée ou en caméra cachée » et je n’ai fait que retranscrire, ci-dessus, mes propres observations de l’instant « T ». 

 

Par conséquent mon humble contribution n’a nullement pour ambition de contredire les coups de gueule ou avis défavorables de certaines Familles des Résidents à l’encontre qui de l’institution elle-même, qui de son Personnel particulièrement ; encore moins de contrecarrer le cahier de revendications des Partenaires Sociaux.   

Je voudrais revenir, même brièvement, sur deux acteurs qui, à mon humble vision, mériteraient d’être indélébilement inscrits dans le protocole de soins des Résidents : 

– les Représentants des Usagers qui, dans l’ombre, concourent à l’amélioration de l’accueil tant des Résidents que de leurs Familles.

 

– l’Équipe des Visiteurs de la Paroisse Saint-Michel du François qui, dans le silence, apportent un soutien, un réconfort, une joie extraordinaire aux Résidents.

Je me suis laissé dire que le passage des Visiteurs « Saint Michel » est un moment très attendu de presque tous les Résidents ; dès le matin du jour convenu les Résidents sont dans l’émerveillement, à l’idée de rencontrer les Visiteurs « Saint-Michel » et ils en ressortiraient très joyeux, très réconfortés de leurs rencontres.

Voilà une Équipe – les Visiteurs de Malades – qui mériterait d’être renforcée, avec des personnes, simples, humbles, discrètes >>> paroissien, paroissienne « Saint-Michel » si tu crois réunir ces Qualités, si tu crois avoir la volonté d’y parvenir, n’hésite pas à contacter notre dévouée et charitable sœur en Christ, Marlène Désiré

 

Eh oui, on a tendance à ne voir que le médecin et/ou les médicaments, mais je suis convaincu que tout ce qui est de nature à concourir au bien-être tant physique que psychique d’un malade doit être retenu dans le protocole de soins. 

Par ailleurs, au moment où les « maladies cognitives » semblent frappées les familles, de manière héréditaire et qu’il faille jouer des coudes pour prétendre à une place en institution, plus que jamais mon humble suggestion est d’actualité >>> L’OUVERTURE – de manière urgente – DE CENTRES COMMUNAUX D’ACCUEIL SANS HÉBERGEMENT DES AÎNÉS

Là où il y a une volonté, il y a un chemin.

Par exemple, réquisitionner les bâtiments alloués aux Foyers Ruraux, souvent inoccupés la journée.

Comment arrive t-on à organiser si aisément la petite enfance « crèche » pour permettre aux parents de vaquer à leurs occupations professionnelles, pourquoi serait on si réticent, si peu enthousiasmé, si peu ingénieux à organiser l’inverse ?

Et les avantages liés à ces « centres d’accueil sans hébergement » sont palpables : assurer le vieillissement à domicile – permettre aux proches de travailler la journée et de récupérer leurs parents le soir – accorder un répit aux Aidants Familiaux – et ça coûterait moins cher à la Collectivité que la construction ou l’extension de l’existant.  

En toute objectivité, de mes premières observations, j’en suis arrivé à la conviction qu’exercer dans un Ehpad et ce, quel que soit le métier, c’est une sacrée vocation

En effet, il faut savoir écouter, comprendre, supporter et aimer les personnes âgées, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

La critique est facile, mais que l’art est difficile !

Même si ma voix n’est pas la plus autorisée, de tout mon cœur, j’adresse mes plus vifs encouragements à tous les Agents de l’Ehpad CHEWA qui, jusqu’à preuve du contraire, font montre de professionnalisme et surtout d’amour envers nos Aînés.

Qu’il me soit permis de demander à chacun d’eux de « rester en tenue de service, leur ceinture autour des reins et leurs lampes allumées » à coup sûr Jésus, à son retour, s’en souviendra.

Je rends grâce au Seigneur de m’avoir envoyé sur ce terrain si difficile et si sensible.

 

Convaincu que le Dieu que je cherche à servir, Celui de Abraham, de Jacob et de Isaac est un Dieu d’amour, de bonté et de miséricorde, avant même que je n’ouvre la bouche, je sais qu’il est à l’œuvre, rien ne Lui est impossible et il agit déjà quant à l’amélioration des conditions d’accueil de tous les Résidents au sein des différents Ehpad de la Martinique et d’ailleurs. 

 

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus qui nous affirme « chaque fois que nous l’avons fait à l’un de ces plus petits qui sont ses frères, c’est à Lui-même que nous l’avons fait » >>> sans plus tarder AIMONS, VISITONS, RÉCONFORTONS nos Aînés, qu’ils soient de notre Famille ou pas

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 08 Juin 2024

SAISON CYCLONIQUE INTENSE PRIONS PLUS

Frères, sœurs en Christ,

LA SAISON CYCLONIQUE S’ANNONCE PLUS INTENSE

PRIONS AVEC PLUS D’INTENSITÉ

Chaque année, à pareille époque, comme si les médias s’en donnaient à cœur joie de se faire l’écho des prévisions des météorologistes [Pour cette saison, on prévoit en moyenne : 23 systèmes cycloniques nommés, dont 12 systèmes nommés suffisamment puissants pour être considérés comme des ouragans] ; à les entendre il faudrait s’attendre à une période active, intense, tutoyant les sinistres records d’antan.

Nous croyants, chrétiens, tout en étant pleinement convaincus que l’avenir, les véritables « prédictions – prévisions » relèvent de l’autorité divine, mais étant dans le monde, nous ne pouvons nous empêcher de prêter une oreille attentive à ce que disent les météorologues, avec toutes leurs zones d’incertitude*.

À entendre ces prédictions humaines – vraisemblablement des vérités livrées à dessein – ne nous voilons pas la face, ne nous racontons pas des histoires, nous sommes quasiment tous dans la crainte ; bon gré mal gré on se prépare.

Face à cette peur qui montera crescendo au fil de la saison, qu’il me soit permis de revisiter, d’abord pour moi-même, cette Parole de Jésus [Mt 14,31] plus que jamais de circonstance : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? ».

C’est à croire que tous, nous vivons dans la contradiction, dans une forme de dualité à l’intérieur de nous-mêmes.

En effet, nous savons La Parole, nous affirmons que nous croyons en Dieu puissant, fidèle, vainqueur du monde, pour qui rien n’est impossible, or, nous vivons dans la crainte des hommes ou de ce qu’ils disent ou prétendent faire.

Observons nos attitudes, nos fausses bonnes excuses face au pardon que Jésus nous commande : « Je veux bien pardonner, mais c’est difficile ».

Puisque c’est difficile, on ne fait rien. Faisons fi de la correction fraternelle que l’on n’ose même pas d’expérimenter au risque de perdre une affinité. On préfère se cacher derrière le proverbe humain : toute vérité n’est pas bonne à dire.

Ayons l’humilité, la faiblesse d’admettre que nous sommes – face à La Parole – dans un sempiternel entre-deux.

Ainsi, au risque de passer pour un vieux ringard, un illuminé, un aéré, face à l’arrivée de la période cyclonique – du 01 Juin 2024 … Octobre/Novembre 2024 sDv – de mon dernier banc, je prends mon courage à deux mains jusqu’à appeler les uns et les autres, avec force et conviction, à se réfugier, aussi, et pourquoi pas, d’abord, dans La Prière. 

* [Nous voyons bien l’incertitude qui pèse sur les prévisions, même la période est donnée à titre indicatif, surtout que la douloureuse histoire cyclonique enseigne que les Antilles ont connu une activité cyclonique, et non des moindres, même au mois de Décembre.

Soyons clairs, oui il faut respecter, à la lettre, les recommandations des autorités préfectorales et autres : élagage, assurance, prudence, renforcement des abris, kit ou sac de survie, réserve de vivres (…).

Mais moi, paroissien observateur 97240, je ne peux m’empêcher de mêler hardiment ma modeste voix, parmi toutes les consignes des autorités, à l’effet d’appeler à PRIER, CRIER TENDREMENT VERS CELUI QUI EST À L’ORIGINE DE LA CRÉATION : DIEU PÈRE, FILS, ESPRIT SAINT.

Je rêve qu’un Jour, qui que nous soyons, d’où que nous soyons, nous nous arrêtions d’un seul cœur, d’un seul esprit, pour prier, pour des causes d’intérêt général [les sargasses, le chlordécone, les profitations, la violence, la paix dans le monde …] et cette problématique climatologique – LA NATURE – en est une bien juste cause.

Ô ! Si nous savions la puissance de la prière, surtout collective … nous nous serions empressés de nous rassembler – EN PRIÈRE – sur toutes ces impérieuses causes, même sur des subsidiaires … étant entendu qu’il n’y a aucune prière – en esprit et en vérité et au nom de Jésus – qui ne soit pas exaucée. 

Comment prier ? – Quoi dire ? – Il n’est point besoin d’être un si grand prieur pour prier, ni de détenir une foultitude de livres de prières, encore moins distiller une litanie de mots, de phrases savamment conçus ; il suffit de s’adresser simplement à Dieu, Notre Père Céleste, comme si on parlait à notre papa de la terre … sans chichi, avec respect, en toute confiance.

Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur / Là où il y a une volonté, il y a un chemin … et ce Chemin c’est Jésus : « Fils de Dieu – Chemin, Vérité, Vie – Vainqueur du monde ».

Nous qui sommes si habiles dans nos affaires, nous qui faisons partie de groupes de ceci, de cela, via les réseaux sociaux, qu’est-ce qui empêcherait de proposer UN NOTRE PÈRE ou UN JE VOUS SALUE à nos amis … et puis encore à un autre groupe … encore un autre … et embraser toute la Paroisse du François … et puis toute la Communauté Chrétienne Catholique de Martinique et au-delà.

UN NOTRE PÈRE ou UN JE VOUS SALUE et ce – chaque jour à une heure convenue, pendant toute la période cyclonique et pourquoi pas au-delà – pour que notre pays et le monde en général soient protégés des fléaux atmosphériques. 

D’après le chronométrage de notre évêque David Macaire UN JE VOUS SALUE est égal à 12 secondes, UN NOTRE PÈRE est égal à 17 secondes.

Osons prier sans relâche, surtout ensemble, en union / aucune prière n’est vaine, aucune prière n’est perdue / aucune prière – de foi – n’est inutile / toute prière – au nom de Jésus – est déjà exaucée.

Ayons confiance, c’est Jésus Lui-même qui nous dit : demandez, on vous donnera | cherchez, vous trouverez | frappez, on vous ouvrira [Mt 7,7].

Autrement dit : Demandons au Seigneur sa sainte et puissante protection, il nous l’accordera – Cherchons la face du Seigneur par la prière, il se laissera apercevoir, il se révélera à nous – Frappons à la porte du Sacré-Cœur de Jésus, il nous apaisera, préservera et protègera.

S’il en était besoin, combien de fois, au cours de ces dernières années où les prévisions météorologiques annonçaient formellement : la Martinique va être, incessamment sous peu, frappée par tel ou tel cyclone … et au dernier moment, changement radical de trajectoire.

Et nombre d’entre nous, au lieu de rendre grâce au Seigneur, de remercier le Seigneur pour le miracle, on a préféré de manière irascible s’en prendre aux météologues, jusqu’à mettre en cause leur compétence.

? Humble PROPOSITION de prière du cœur à tout croyant qui souhaiterait rester en UNION DE PRIÈRE et qui évidemment validerait ma modeste suggestion :

PRIÈRE POUR PRÉSERVER L’HUMANITÉ DES FLÉAUX NATURELS

« Maman Marie ! Notre mère du Ciel et de la Terre, davantage en cette période cyclonique, couvre la Martinique et le monde entier de ton manteau virginal et de lumière, intercède en notre faveur, apporte nos humbles prières à ton Fils unique-bien-aimé.

Ô Seigneur Jésus-Christ

À force d’agressions sur la Nature créée par Le Père et gracieusement mise à notre disposition, les spécialistes d’ici-bas prétendent, qu’en conséquence, les phénomènes météorologiques seront de plus en plus fréquents, intenses, dangereux et douloureux.

Aide-nous, Seigneur, à revisiter nos habitudes de consommation, à poser des actes visant à protéger et à préserver La Nature.

Mais aussi et surtout, Seigneur, nous te supplions, nous te demandons humblement pardon pour l’insuffisance de notre foi, nos faiblesses, nos désobéissances, nos incrédulités, nos manques d’amour envers toi et envers notre prochain.

Oui Seigneur ! Si la dégradation de l’environnement joue un rôle sur la multiplication et l’intensité des phénomènes météorologiques, nous sommes arrivés à la conviction que nos péchés, encore trop nombreux à tes yeux, te déplaisent profondément et amèrement.

C’est pour cela que nous tous, tes enfants, assurément UNIS à Toi à travers le monde, dans la prière, d’un seul cœur, nous sollicitons, nous implorons ta toute puissante miséricorde … viens à notre secours … ne détourne pas la face devant la dureté de nos cœurs, aïe pitié de nous, pauvres pécheurs.

Seigneur Jésus

Protège tous tes Enfants dispersés à travers le monde, des différents fléaux encore plus dangereux d’aujourd’hui … protège la Martinique et tous les Pays impactés par ces phénomènes atmosphériques, épargne les foyers surtout de ceux qui sont habituellement victimes des dégâts des eaux ou du vent, des glissements de terrain, spécialement nos frères et sœurs du François : de la Jetée, du Bas du Bourg, de la Martienne, de Eucalyptus, du Morne Acajou, du Morne Pitault.

Nous prenons la résolution collective et/ou individuelle de moins te contrister, de produire des efforts pour faire ta volonté, pour nous convertir, pour changer nos cœurs de pierre en cœur d’amour, pour te plaire.

Jésus Fils de Dieu !  Par la toute puissante intercession de la Très Sainte Vierge, nous déposons entre tes mains tous nos fardeaux, nos traumatismes, nos angoisses, nos anxiétés, nos inquiétudes, nos faiblesses. 

Seigneur Jésus ! Face au déchainement de tous ces éléments atmosphériques, mets-en nous ta quiétude, ton assurance, ta paix, afin que nous ne soyons pas plus effrayés que ça, convaincus que dans tes bras d’amour et de miséricorde, rien ne peut nous atteindre.

D’ores et déjà, nous te rendons grâce, nous te louons, nous te glorifions, nous t’adorons pour ton immense bonté, car rien n’étant impossible à toi et, t’ayant prié, en esprit et en vérité, nous savons que tu exauceras nos humbles prières. 

Jésus ! Nous avons confiance en Toi. 

Notre secours-recours est dans le Nom du Seigneur (…).

 À toi Seigneur Jésus, haute gloire et louange éternelle – amen ». 

TOUT EST GRÂCE dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus, le Christ, notre Sauveur qui seul a le pouvoir de nous apaiser et de protéger la Martinique et tout autre pays impacté par les phénomènes météorologiques de leurs effets désastreux.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 01 Juin 2024

La prise en charge du bel et grand âge

La prise en charge du bel et grand âge

Avec le vieillissement inéluctable de la population dû à l’augmentation de l’espérance de vie, la prise en charge du grand et bel âge « âge d’or » devient un élément crucial, voire vital.

On est bien d’accord, le processus du vieillissement existe depuis la nuit des temps, mais on aurait dit que, de nos jours, en dépit de ce qui est appelé évolution, la gestion, la prise en charge est autrement plus problématique.

Et il n’y a pas débat, tout parent, tout père ou mère de famille aspire à vivre et vieillir à domicile.

Le domicile ou maison familiale dont la plupart des parents ont tellement trimé pour le construire ; domicile édifié à la sueur de leurs fronts, et quelquefois au prix de très grands sacrifices.

Le domicile – fruit de toute une vie – c’est normal, naturel et humain que son propriétaire veuille y vivre et y vieillir.

Toutefois, dans la vie on se heurte souvent à la terrible évidence, à cette fameuse dichotomie du « bien vouloir mais ne pas pouvoir ».

Sans conduire d’enquête scientifique, il apparaitraît qu’autrefois nos Aînés vieillissaient mieux, d’ailleurs il n’y avait pas autant de médecins et professions annexes dans les Communes et nos Aînés ne s’y rendaient que très peu ; est-ce à soutenir que nos « rimèd razié » étaient autrement plus efficaces !

Et qui n’a pas entendu cette douce complainte : « on vit plus longtemps mais dans quelle condition ».

S’il est bien vrai que l’espérance de vie a sensiblement augmenté – par la grâce de Dieu et les progrès de la médecine – il n’en demeure pas moins vrai que certaines maladies, dont les troubles cognitifs, guettent de plus en plus nos Aînés.

Qu’appelle t-on troubles cognitifs ?

Selon le Larousse : les troubles cognitifs, également connus sous le nom de troubles neurocognitifs, sont caractérisés par une baisse des facultés dans un ou plusieurs domaines de la cognition. Ils peuvent toucher la mémoire, la capacité à apprendre de nouvelles informations, ou encore la résolution de problèmes.

À la lumière de cette définition, et avec cette vie trépidante que nous menons, assaisonnée de la dégradation de l’environnement, on comprend mieux comment on en est arrivé là.

Dès lors, le vieillissement à domicile devient extrêmement compliqué, utopique.

Secret de polichinelle, avec les politiques migratoires successives, la Jeunesse Martiniquaise est expatriée dans l’hexagone et ailleurs, par voie de conséquence, nombre de parents sont livrés à eux-mêmes ; ainsi, il n’y a pas trente six solutions que le vieillissement en institution.

Dieu merci, il y a encore quelques enfants vivant localement, mais combien acceptent de quitter leur zone de confort pour venir vivre avec maman ou papa ? Ou combien prennent leur mère ou leur père chez eux ?

Faisons-fi des taties et tontons plus ou moins « isolés » qui doivent se débrouiller quasiment seuls, avec tous les risques annexes. 

Du plus profond de mon cœur, un grand woulo bravo pour les Aidants Familiaux dont certains vont jusqu’à démissionner de leur boulot.

Un grand coup de chapeau pour les Auxiliaires de Vie et les Infirmiers qui, quelquefois, sont les seuls visites ou visiteurs de nos propres Aînés. 

Face aux difficultés, voire à l’impossibilité de vieillir à domicile, l’alternative ce sont les maisons de retraite, publiques ou privées.

[Évidemment, avant d’envisager la maison de retraite, d’autres solutions pourraient être envisagées : la mise à disposition d’un auxiliaire de vie en permanence ou l’ouverture de centres communaux d’accueil sans hébergement de nos Ainés.

Eh oui, nombre de Municipalités sont fières de fêter leurs 100tenaires, mais combien d’entre elles osent explorer la question de la prise en charge].

L’admission à ces institutions – privées ou publiques – a un coût vraiment pas négligeable. [Idem pour la mise à disposition d’un auxiliaire de vie].

Ne nous faisons pas la grimace, ne nous racontons pas des histoires, Ti Sonson ne peut pas, d’emblée, être admis dans une maison de retraite, à cause de l’élitiste et sélective barrière « argent ».

Fort heureusement, Ti Sonson peut nourrir un espoir [rien qu’un espoir car on présume que l’enveloppe dédiée à cet effet n’est pas extensible à souhait, donc quota annuel limité] d’être éligible, à la faveur de la quote-part, de l’aide apportée par la CTM, aux familles modestes.

Outre la crise hospitalière persistante contraignant les dirigeants à fermer des lits, le nombre de places est largement insuffisant, alors est-ce nécessaire de décrire le parcours du combattant pour y accéder !

Dans tout ce chemin de croix – Dieu merci – les familles peuvent bénéficier d’un très précieux soutien moral, celui des Représentants des Usagers.

C’est quoi ? C’est qui ?

Je n’irai pas jusqu’à emprunter le fameux proverbe « Nul n’est censé ignorer la loi » mais qu’il m’en soit tout de même permis.

Oui, c’est affiché, mais encore faudrait-il se rendre dans les locaux de l’institution. 

C’est ce que j’ai fait, en me rendant au Centre Hospitalier Ernest Wan-Ajourhu de la Pointe Courchet – François « Ehpad ».

Malencontreusement c’est lorsqu’on est personnellement concerné, qu’on cherche à comprendre une problématique.

L’heure ne serait-elle pas venue de changer de paradigme !

Qui que nous soyons, il faut se convaincre qu’on est tous concernés par le vieillissement de la population ; d’ailleurs nul ne peut échapper à ce processus physiologique : « Jeune aujourd’hui, Vieux demain sDv ».

Soyons donc à l’écoute des émissions audio-visuelles, revues spécialisées ou autres supports traitant de la question du grand ou bel âge, spécialement de l’altération des fonctions cognitives.

Puisque c’est un dispositif de notoriété et surtout d’utilité publique, nommons les Représentants des Usagers :

-les sortants : Marie-Claire Clémentia, feue Solange Arinne, Miguel Chamoiseau et Georges Clodion

-les actuels : Guiliano Lagin et Serge Jandia.

L’Ehpad de la Pointe Courchet est un « établissement – bâtiment » relativement récent certes, mais souvenons-nous : le François a été, de très longue date, doté d’une maison de retraite ; anciennement dénommée « Asile des Vieillards puis Hospice des Vieillards … aujourd’hui Ehpad ». 

C’est le moins que l’on puisse dire, la Pointe Courchet est un établissement à taille humaine, bien ventilé, bien desservi par les transports, bercé par l’air marin du Sud Est, les Résidents en chambre individuelle, voire personnalisée, avec jardin attenant et un très bel espace d’animation. 

L’Ehpad, initialement conçu pour recevoir 50 lits dont 14 en unité d’hébergement renforcé, avec la crise hospitalière, probablement l’établissement ne serait pas au maximum de sa capacité d’accueil.

Les aides soignants apparaissent très dynamiques, très aimables, très disponibles, très investis ; gageons que ma furtive observation reflète la vérité du terrain.

En matière d’accueil des personnes âgées, le territoire franciscain n’en est pas trop dépourvu ; outre l’Ehpad de la Pointe Courchet, il existe un autre établissement « privé » au lieu-dit La Croix et même quelques maisons d’hôte. 

Il m’a été donné de découvrir, entre autre, une salle polyvalente, couramment désignée « Salle de Culte ».

Cet espace est notamment utilisé par notre Communauté Chrétienne Catholique, au moyen de la Messe chaque 1er Vendredi du mois à 10h00. 

Outre l’Office Religieux, au sein de notre Paroisse Saint-Michel, nous avons une belle et joyeuse Équipe de Visiteurs des Malades, ils sont sur le terrain le Mercredi de 15h à 17h00 [tout paroissien qui souhaiterait renforcer l’Équipe des Visiteurs, prière s’adresser à Marlène Désiré].

Je saisis volontiers cette occasion à l’effet de féliciter et d’encourager chaleureusement chacun des membres de l’Équipe des Visiteurs, des bénévoles volontaires, charitables et dévoués, travaillant, évoluant dans l’ombre, sur cette mission extrêmement importante, lorsqu’on sait que certains Résidents ne reçoivent peu ou prou de visites familiales.

ATTENTION : l’Ehpad ne doit pas être une voie de garage ou un moyen de se « débarrasser » de nos Aînés, c’est précisément là qu’ils ont besoin de l’amour de chaque membre de la famille.

Oui, c’est quasiment leur seule et ultime chance de stabiliser ou de stimuler leur mémoire, de ressasser plutôt les bons moments de famille, dans un univers qui leur est complètement nouveau, étranger … ne serait-ce que le temps de l’adaptation, l’acquiescement « forcé » du déracinement.

Je forme le vœu fort que cette modeste expression, quant à la prise en charge de nos Aînés, puisse inciter chacun de nous autres à changer nos regards sur le vieillissement, à changer nos cœurs de pierre en cœur d’amour, de charité, de vérité.

Nous qui sommes si habiles dans nos p’tites affaires, sachons être imaginatifs afin que Jésus, à son retour, n’ait pas à nous reprocher de ne l’avoir pas visité, quand il a été malade. [Mt 25,31-45]

Et si, dans un élan d’amour, de charité, de solidarité intergénérationnelle, nous – Associations, Écoles, Groupes Paroissiaux – nous prenions la ferme résolution d’assurer une permanence de la visite à nos Mémoires Vivantes, que la joie serait immense dans le ciel.

Puisse, en ce jour où l’Église fait mémoire de la VISITATION de la Bienheureuse Vierge Marie [Luc 1,39-56] qui que nous soyons, nous nous engageons à VISITER au moins une fois par semaine, au moins un seul Aîné, dans une maison de retraite !

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus qui nous affirme que chaque frère ou sœur malade qu’on a visité, c’est à Lui-même qu’on l’a fait.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Vendredi 31 Mai 2024