TOUSSAINT PLUVIEUX … COMMÉMORATION DE NOS FIDÈLES DÉFUNTS ENSOLEILLÉE

Je suis quasi convaincu que ces commémorations 2020 s’inscriront dans les annales.

D’emblée, il s’en est fallu de très peu que notre Région, classée dit-on rouge écarlate, soit purement et simplement interdite de célébrations et d’illuminations, la dérogation aurait été délivrée vraiment du bout des lèvres. 

Outre le Covid, se sont greffées la dengue et des trombes d’eau toute la journée du 1er Novembre, Jour de la fête de tous les Saints & Saintes.

Et puisqu’il fallait boire le calice jusqu’à la lie, cette année, pour les raisons évoquées ci-dessus, la Municipalité a cru bon avancer l’horaire de fermeture du cimetière à 18h00, qui pour le Jour de la Toussaint, qui pour celui de la Commémoration des Défunts.

Est-ce nécessaire de marquer que de nombreux croyants, habitués à se rendre au cimetière vers 18…19h00 [depuis des années, le cimetière fermant ses portes, le 1er jour à 21h00, le 2nd à 20h00] ont trouvé portes closes … est-ce nécessaire de préciser que certains ont rouspété.  

Venons-en à ce qui est communément appelé « week-end de la Toussaint ».

On pourrait parfaitement le qualifier : mi-figue/mi-raisin ou désagréable/agréable ou plus naturellement pluvieux/ensoleillé.

Secret de polichinelle, l’homme est toujours en train de raller, de babiller, de se plaindre, de toujours croire que l’herbe est plus verte ailleurs, au risque de passer à côté de nombre de grâces divines.

Eh oui, chaque jour Dieu ne cesse de nous gracieusement émerveiller, de prime abord, le souffle de vie, mais notre discernement est souvent aveuglé ; et ce week-end n’a pas échappé à la règle, Dieu a fait toute chose bonne, parfaite … là encore, on est resté focalisé sur les pluies du Jour de la Toussaint.

N’y a-t-il pas là, une grâce du Seigneur : le Jour de la Toussaint a été très pluvieux car nous étions censés être à l’intérieur de l’Église et le Jour de la Commémoration des Défunts ensoleillé, pour nous rendre au cimetière, à l’exemple de Jésus se rendant au tombeau de son ami Lazare, mort depuis 4 jours.

Outre l’Office anticipé du Samedi, 2 Messes Eucharistiques – 7h00 & 9h30 – ont été célébrées le Dimanche avec des bancs bien garnis, dans le respect des gestes barrières.

L’Évangile portait sur les Béatitudes et le père Jacek a avoué être « heureux » de nous retrouver après quelques jours de ressourcement familial.

C’est vrai, nous les croyants, nonobstant tous les efforts d’explication des prêtres et autres, nous continuons à entremêler Toussaint et Commémoration des Défunts ; c’est à croire qu’il est très difficile de renvoyer, ranger, rompre avec les traditions, les habitudes, les us et coutumes.

Mais est-ce une confusion d’une extrême gravité – NON – je ne le pense pas, nos parents décédés ont tellement œuvré pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui, un jour de plus, pour se souvenir davantage d’eux, c’est amplement mérité.

Le Jour de la Toussaint donc, la tradition a été sauvegardée, notamment pour ceux qui avait l’habitude d’illuminer plus tôt et ceux qui avaient eu vent de la fermeture anticipée du lieu de mémoire, de recueillement, qu’est le Cimetière. 

Les trombes d’eau ont beau s’abattre sans discontinuité sur le Pays, ce n’était pas encore une pluie de nature à décourager les « traditionalistes » ou les gardiens de la tradition.

C’est à croire que lorsque la foi est à l’œuvre, rien, absolument rien ne peut l’altérer.

La commémoration de nos fidèles Défunts a commencé à l’Église, avec toujours une bonne assistance, respectant la distanciation, le port du masque et le gel.

L’homélie a été remarquablement délivrée par le Diacre mis à disposition de notre Paroisse, au cours de laquelle il nous a invité à nous tenir prêts, toujours en tenue de service.

Il y a lieu de souligner que, cette année, notre communauté a douloureusement enterré 171 membres, soit un de moins par rapport à l’année dernière ; bien évidemment, avant de lever l’Assemblée nous n’avons pas manqué de les individuellement nommer afin de les porter à la miséricorde de Dieu, que le Seigneur les accueille tous dans son royaume.

Après la bénédiction du prêtre ou l’envoi en mission [allez dire à nos frères & soeurs du parvis que Dieu les aime], toujours dans le respect des préconisations gouvernementales, nous nous sommes rendus au Cimetière, de manière individuelle, pas de procession comme à l’accoutumée.

Le Cimetière était paré de sa plus belle robe, le blanc dominant, souriant et scintillant de ses milliers de lumières, agrémenté de fleurs tant naturelles qu’artificielles, sous le regard recueilli des familles respectives, devant chaque tombe.

Le père Jacek, accompagné du jeune Séminariste, s’est chargé de bénir les allées, les tombes et les familles du « nouveau » Cimetière ; tandis que le Diacre et une servante d’autel, ont pris en charge l’ancienne partie du lieu de mémoire.

C’est le moins que l’on puisse dire, c’est un moment très, très attendu des familles ; c’est quasiment un moment privilégié pour bénéficier d’une bénédiction particulière et d’un petit échange qui avec le Curé, qui avec le Diacre.

De l’avis des « gardiens de la tradition » cette année, l’illumination du Jour de la Commémoration des Défunts a été d’un bon cru, toute la journée et jusqu’à l’heure de fermeture il y eut du monde dans les allées ; peut-on parler d’un regain de foi, il me semble être trop tôt pour en tirer cette conclusion.

C’est déjà la fin de ce week-end pluvieux/ensoleillé au cours duquel nous croyons :

– nous être, d’une part, réjouis dans le Seigneur et avoir bien célébré ce Jour de fête en l’honneur de tous les Saints & Saintes ;

– avoir prié, d’autre part, Dieu, dans sa bonté, dans sa toute puissante miséricorde de ne pas retenir les fautes de nos fidèles Défunts et de les accueillir dans son royaume – amen.

Notre secours – recours est dans le Nom du Seigneur (…).    

 

Un Paroissien-observateur97240

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