Questionnaire du Carême

Faire faire l’expérience de la communauté,
de l’Esprit-Saint et de la mission à chaque baptisé

2ème Semaine : Convertir la pastorale en Mission du Parvis

Textes :
Lecture de la lettre de St Jacques, chapitre 2 : 14 Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? 15 Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; 16 si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? 17 Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. 18 En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. 19 Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. 20 Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ? 21 N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ? 22 Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite. 23 Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. » 24 Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi.

Magistère :
46. L’Église “en sortie” est une Église aux portes ouvertes. Sortir vers les autres pour aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde sans direction et dans n’importe quel sens. Souvent il vaut mieux ralentir le pas, mettre de côté l’appréhension pour regarder dans les yeux et écouter, ou renoncer aux urgences pour accompagner celui qui est resté sur le bord de la route. Parfois c’est être comme le père du fils prodigue, qui laisse les portes ouvertes pour qu’il puisse entrer sans difficultés quand il reviendra.
47. L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes. De sorte que, si quelqu’un veut suivre une motion de l’Esprit et s’approcher pour chercher Dieu, il ne rencontre pas la froideur d’une porte close. Mais il y a d’autres portes qui ne doivent pas non plus se fermer. Tous peuvent participer de quelque manière à la vie ecclésiale, tous peuvent faire partie de la communauté, et même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison. Ceci vaut surtout pour ce sacrement qui est “ la porte”, le Baptême. L’Eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles.[51] Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace. Nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile.
48. Si l’Église entière assume ce dynamisme missionnaire, elle doit parvenir à tous, sans exception. Mais qui devrait-elle privilégier ? Quand quelqu’un lit l’Évangile, il trouve une orientation très claire : pas tant les amis et voisins riches, mais surtout les pauvres et les infirmes, ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, « ceux qui n’ont pas de quoi te le rendre » (Lc 14, 14). Aucun doute ni aucune explication, qui affaiblissent ce message si clair, ne doivent subsister. Aujourd’hui et toujours, « les pauvres sont les destinataires privilégiés de l’Évangile », et l’évangélisation, adressée gratuitement à eux, est le signe du Royaume que Jésus est venu apporter. Il faut affirmer sans détour qu’il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne les laissons jamais seuls.

Pape François, Evangelii gaudium

 

Questions :
Quels sont les gestes et les attitudes essentiels à l’accueil ? Quels sont les freins « naturels » à l’accueil ? Avons-nous déjà été accueillis sur une terre (pays, commune, paroisse, famille) étrangère ? Avez-vous observé un changement ou une évolution dans la manière d’accueillir en général ?
« Là où tu es, tu es le chrétien qui convient ». Ai-je tendance à renvoyer vers une autre personne chaque fois qu’on me sollicite au nom de ma foi ? Est-ce que j’assume ma responsabilité de chrétien(ne) dans le monde ?
Quelle image colle le plus à l’Eglise : un club de « bien-pensance » ou un hôpital de campagne ? Quel est mon rapport avec ceux qui sortent du lot ? « Catholique » vient du terme grec «  kata holon » (selon le tout) : comment le tout est-il présent dans notre Eglise ?

Question personnelle : Quelles sont mes peurs vis-à-vis des autres ? Quels sont les racismes/discriminations présents en moi ? M’arrive-t-il d’avoir des regards en coin vers des personnes à la messe ?

Effort de la semaine : C’est la semaine du sourire ! J’aurai à cœur de transpirer la joie d’être chrétien à la maison, au travail, au loisir par mes sourires et une attitude positive et constructive et en fuyant toute critique…

Les commentaires pour cette publication sont clos.