Pâque 2020 « confiné » … Pâque 2021 « sous cloche » …

 
C’est le moins que l’on puisse dire, le ou la Covid aura inexorablement impacté nos vies et ce, à tous les égards : professionnellement, socialement, spirituellement. 
Si l’année dernière, la Fête de la Résurrection n’a pu être solennellement célébrée, cette année, sous cette forme de « liberté encadrée ou conditionnelle des cultes », ça n’a l’air de rien, mais cela se révèle tout aussi douloureux.
Eh oui, les Paroisses, singulièrement les Curés, quasiment livrés à eux-mêmes, sont soumis à un vrai casse-tête : comment mettre en œuvre les restrictions sanitaires, tout en ne froissant pas trop certaines susceptibilités paroissiennes.
Curieusement, concomitamment aux dernières mesures préfectorales, on a assisté à un phénomène quasi généralisé, une très forte affluence lors de la célébration du Dimanche des Rameaux « entrée messianique de Jésus à Jérusalem ». 
Laissons aux théologiens ou historiens de déterminer la cause réelle de cette forte affluence : regain de foi ou soif de revivre cet évènement fondamental de la chrétienté ?
Hier donc, 01/04/2021, début du Triduum Pascal, le curé du François, comme bien d’autres, s’est démené toute la journée à l’effet de rechercher les voies et moyens pour accueillir au mieux ses chers paroissiens, dans la restriction : faire mieux, avec moins.
Avant l’ouverture de la célébration, comme pour apaiser, faire passer l’amère pilule, le curé a, à plusieurs reprises, ré-annoncé les mesures de restriction, tout en recherchant la compréhension et un acte de charité chez ses fidèles.
Ce qui devrait arriver, arriva.
La Sainte Cène a drainé beaucoup plus de fidèles que le nombre de places « imposé » 380 contre 1150 places assises, normalement.
Les frères & sœurs de l’accueil, dont je me suis porté à leurs côtés, ont eu toutes les peines du monde à contenir l’afflux de paroissiens … et il fallait que cela tombe sur moi : un monsieur m’a supplié de le laisser pénétrer à l’intérieur de l’édifice, m’a t-il dit juste pour saluer Maman Marie … pour éviter toute idée de favoritisme, vis-à-vis des autres paroissiens retenus à la porte, je lui ai refusé l’accès … cela m’a fendu le cœur. 
Évidemment, les autres frères & sœurs de l’accueil ont aussi gentiment refoulé nombre de fidèles ; je vous prie de croire que c’est extrêmement pénible de laisser une mamie ou un jeune à la porte.
Dans le silence de nos cœurs, les effets du Covid, ne serait-il pas une forme de souffrance pour vivre notre foi, pour marcher à la suite de Jésus le Christ notre Sauveur. 
A coup sûr, les cloches « LE GLORIA » de Pâque 2020 et Pâque 2021 ne sonneront pas de toutes leurs splendeurs d’antan, forcément elles seront teintées de mélancolie.
Quoi qu’il en soit, préparons nos cœurs à accueillir et à témoigner, en vérité et en actes, les bienfaits de la Résurrection.
 
Paroissien observateur 97240
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