LE BAPTÊME DU SEIGNEUR

LE BAPTÊME DU SEIGNEUR

Jésus, après quelques années de silence [certains parlent de vie et/ou années cachées, obscures, inconnues, perdues, privées, pour d’autres, son temps, son heure n’était pas arrivé …] c’est bien le cas de le dire, Jésus inaugure, commence son ministère public.

Cet acte que pose Jésus, au bord du Jourdain, n’a l’air de rien, acte facultatif, puisque tout comme Jean, on est quasi unanime à penser qu’il n’en avait pas besoin de ce baptême de conversion ou de repentance que proposait Jean.

Eh oui, si l’on devrait s’arrêter qu’à notre regard étriqué : qu’est-ce qu’il a à se convertir, qu’est-ce qu’il a à se repentir, qu’est-ce qu’il a à s’absoudre ? – Lui Jésus qui est notoirement reconnu juste, parfait, sans tâche ou sans péché.

Á travers et au-delà de son baptême, Jésus pose là des actes d’une importance fondamentale :

– l’obéissance 

– l’humilité 

– la reconnaissance de son dernier annonciateur 

– l’accomplissement de toute justice 

– l’ancrage, l’identification à son peuple, à toute l’humanité 

– l’endossement de notre condition d’homme 

– l’amour, la solidarité avec la communauté des pêcheurs 

– la descente de l’Esprit Saint 

– la réalisation de la volonté du Père 

– la joie du Père … le baptême public de Jésus est un témoignage devant les générations à venir de l’incarnation parfaite du Dieu Père, Fils, Esprit Saint.

Les voix du Seigneur étant impénétrables, insondables, insaisissables Dieu seul sait la ou les raisons exactes qui ont poussé son Fils à se faire baptiser par Jean.

Ô ! Le Baptême de Jésus. Quel merveilleux exemple d’humilité.

Eh oui, se faire baptiser par un serviteur, ça n’a l’air de rien, mais lorsqu’on observe notre attitude, au sein des églises [réticence à prendre l’Eucharistie des mains des laïcs, réticence à ce que des laïcs célèbrent des funérailles, dédain envers les « non consacrés » qui oseraient commenter l’Évangile …] c’est à croire que nous n’avons rien compris, rien retenu de tous ces exemples de pauvreté, d’effacement de soi, d’humilité que Jésus, Fils de Dieu, nous a laissés.

Oui, c’est pathétique de voir des frères et des sœurs sillonner les allées des églises pour ne communier qu’aux mains des prêtres.

Il est question, ici, du baptême de Jésus – Moment d’une très haute importance de la vie spirituelle – mais combien d’entre nous avons en mémoire la date de notre propre baptême ?

Et puisque nous fêtons de plus en plus [anniversaire de naissance, de fiançailles, de mariage et autres – réussites aux examens – crémaillère …] combien d’entre nous s’arrêtent pour fêter le Jour de notre baptême ?

Eh oui, le Jour de notre baptême est tout aussi fondamental que n’importe quel jour d’intérêt de notre vie ; par notre baptême nous avons intégré la grande famille de ceux qui croient en Dieu … et notre baptême nous engage vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis de nos frères & sœurs.

En outre, qu’il me soit permis de m’attarder quant à la date de cette commémoration, même si on devrait me rétorquer toutes les raisons pour se donner bonne conscience.

Moi, simple paroissien observateur, de mon dernier banc, même si ma voix ne comptera, comme d’habitude, que pour du beurre, il eut été plus judicieux qu’un Événement* aussi solennel, aussi fondamental ou aussi fondateur – LE BAPTÊME DE JÉSUS – soit fixé de manière immuable, à un jour de fête.

* Remarquons que cet Évènement est restitué par les 4 Évangélistes ; ce qui prouve, s’il en était besoin, l’extrême solennité de cet acte de première importance.

En d’autres termes, ce serait mieux de fixer cette commémoration un Dimanche ; par exemple, que la commémoration du Baptême de Jésus soit célébrée le 1er, 2ème ou 30ème Dimanche du Temps Ordinaire.

Voilà, le hasard faisant bien ou mal les choses, comme pour accréditer mon humble suggestion – fixer cette Solennité un Dimanche – cette commémoration de cette année tombe au même moment où les prêtres sont en retraite, en ressourcement annuel ; donc même pas une p’tite Messe ne sera dite ou célébrée avec les fidèles, en mémoire de cet acte fondamental.

Ayons l’humilité, la faiblesse d’avouer qu’à ce jour, cette commémoration n’est pas une « affaire » qui accroche tant que ça les fidèles, parce que, dans un temps reculé, on n’en parlait même pas ; mais aujourd’hui où l’Assemblée est mieux formée, mieux informée, notre Communauté s’honorerait à corriger cette inadvertance.

Je n’ignore pas que le calendrier liturgique est chargé, mais est-ce Dieu qui l’a aussi chargé ? – Là où il y a une volonté, il y a un chemin.

Et précisément JÉSUS ne nous affirme t-il pas qu’il est Le Chemin !   

Puisse le baptême de Jésus m’aider à poser des actes de pauvreté, d’humilité, d’obéissance, d’amour de nature à glorifier, à louer, à rendre joyeux le Seigneur.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en JÉSUS le Christ notre Rédempteur, notre Sauveur.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

   
Les commentaires pour cette publication sont clos.