LA TOUSSAINT ! UNE FÊTE EXTRAORDINAIRE EN DEVENIR.
La célébration du 1er novembre revêtait un caractère particulier. Ne pas oublier que c’est lié à la Commémoration de morts qui est célèbrée le 2 novembre.
La messe de 9h30 présidée par le père Robert Marie, ce dernier axa son homélie sur une certitude du Pape François :
« Les saints de la porte d’à côté. »
<<Je vais ce matin vous parler d’une jeune femme, née le 26 octobre 1953 à Paris dans une famille profondément chrétienne, elle est originaire du Sud-Ouest de la France >> a affirmé le Père Robert Marie. . Elle se prénomme Claire, on peut la considérer comme une sainte femme « de la porte d’à côté », selon le Pape François.
Claire passe une enfance paisible sous le regard de Dieu. Elle sait que c’est un Père plein d’amour et de tendresse qui veille sur elle depuis son baptême. Dès son plus jeune âge, Claire a conscience que sa vie de baptisée doit rimer avec un premier appel : celui de la sainteté.
À 8 ans et demi, elle dit à son papa : « Savez ce que je veux être plus tard ? Oui, je le devine. Tu veux être religieuse. Non, c’est plus fort que ça. Je veux être sainte, voilà ! C’est plus fort que d’être religieuse ». Claire a dit juste : la sainteté n’est pas fonction de notre état de vie, cela n’est pas une garantie.
Elle part en pension à Toulouse, chez les religieuses du Sacré-Cœur pour son entrée en 6ème. C’est là qu’elle découvre dans la vie commune et la lutte contre son caractère bouillonnant, l’exigence d’une vie de charité authentique. La vie communautaire, la vie fraternelle, est le lieu par excellence où le Seigneur nous aide à grandir en sainteté. C’est bien vrai, la vie communautaire est décapante ! Claire rencontre très tôt la souffrance et la maladie (congestion pulmonaire, diphtérie, etc.). À cela s’ajoutent une santé fragile et, au moment de passer son baccalauréat, une sciatique qui la cloue sur un lit d’hôpital quatre longs mois. De tempérament enthousiaste, elle ne laisse pas paraître ses douleurs.
Dans ces difficultés, Claire découvre, selon l’expression de saint François de Sales, qu’« Il faut fleurir où Dieu nous a semés. » C’est dans les sacrements, l’Eucharistie en particulier, qu’elle trouve le réconfort intérieur pour accueillir la vie telle qu’elle s’offre à elle.
Une fois son bac en poche, Claire part à Rome, dans une école de restauration d’œuvres d’art dont elle a réussi le concours d’entrée. Elle y est confrontée à un monde inconnu où règne un plaisir facile, l’esprit du monde. Les tentations se succèdent … Claire résiste avec force pour défendre sa pureté face aux assauts des garçons, puisant dans sa grande piété mariale le secours dont elle a besoin. Elle a le profond désir de rester pure pour celui qu’elle épousera. L’isolement, la solitude, le manque de repères et de soutiens, Claire, enivrée par sa vie de jeune étudiante, se laisse aller au gré de ses fantaisies. Sans rythme ni horaire, elle ne prend plus le temps de prier et tombe dans une période de grande tiédeur spirituelle. Elle est même près d’être renvoyée de son école. Dans notre chemin de vie, de sainteté, chemin de croix, nous tombons : une fois, deux fois, trois fois. Persévère !
Elle se reprend et tente de retrouver une vie spirituelle plus régulière. Elle écrit : « J’aime tout le monde et j’ai envie de rendre tout le monde heureux… Je me sens pleine de joie, de Dieu et d’amour pour tout le monde. » L’occasion d’un pèlerinage en Terre Sainte, lui permet de mettre ses pas dans ceux du Christ et de réveiller sa foi. Elle vit très profondément ce séjour et découvre une intimité avec le Seigneur qui la bouleverse : « Je suis en train de me convertir complètement, de creuser ma foi, de trouver son vrai sens. » Nous avons tous, besoin de faire cette expérience spirituelle, d’un pèlerinage physique et spirituel, pour rencontrer le Seigneur, pour mettre nos pas dans ses pas.
Elle se laisse éblouir par la miséricorde du Père qui n’abandonne jamais ses enfants. Nous pouvons dire ensemble une des invocations à la Miséricorde: « Miséricorde jaillissant du sein du Père, j’ai confiance en Toi ! » Dans notre chemin de croix, chemin de sainteté, nous avons besoin de goûter comme est bon le Seigneur.
Claire y mène une vie de prière, lit et médite la Bible, dans le calme et le silence. Elle s’interroge sur sa vocation sans y voir assez clair pour se déterminer. Elle se rend profondément disponible, accueille l’instant présent. Aurons-nous le courage, comme Claire, d’emprunter le chemin du silence, de la prière, de la méditation de la Parole, pour se rendre disponible aux motions de l’ES ?
Quelques jours avant sa dernière maladie, elle dira encore à sa mère : « Je suis heureuse ! J’aime tellement la vie ! Combien Dieu est bon ! … » Le 22 janvier 1975, à l’hôpital de Toulouse, vers 17 heures, Claire rejoint la Maison du Père, âgée de 21 ans, emportée en quelques jours par une méningite. Elle était prête. Peu de temps auparavant, elle déclarait : « Je suis tellement heureuse que si je mourais maintenant, je crois que j’irais tout droit au Ciel, puisque le Ciel c’est la louange de Dieu et j’y suis déjà. »
Son procès de béatification est ouvert depuis 1990 et son dossier est à Rome depuis 2008. Je vous inviterai tout à l’heure, à dire la prière pour demander la reconnaissance de sa sainteté, pour le bien de l’Eglise.
Vous l’avez compris, à travers cette exemple de vie de saint « de la porte d’à côté », En vérité, nous portons le nom même de Dieu, notre nom de famille est Dieu nous dit le pape François, car nous sommes des enfants de Dieu.
Bonne fête de tous les saints !