HEUREUSE RETRAITE aux SŒURS ÉTIENNE et ÉMILIENNE

BONNE, SAINTE & HEUREUSE RETRAITE

À SŒUR ÉTIENNE ET À SŒUR ÉMILIENNE

Quelle que soit la profession ou l’activité exercée, on aura beau préparer – dans sa tête ou en actes – ce moment inévitable, lorsque le Jour de la cessation « officielle » d’activité arrive, on est gagné par le stress, l’émotion ; et si on n’y prend pas garde, cette montée d’adrénaline peut négativement intoxiquer tout ce temps, qu’avec la grâce de Dieu, on séjournera au fameux ministère du temps libre, plus précisément du temps personnel.

Le Samedi 23 courant, au terme de la Messe Dominicale anticipée, Sœur Étienne a tenu son courage, son émotion, son spleen à deux mains, pour révéler à l’Assemblée, au pupitre, son départ imminent à la retraite et ce, à compter du Mardi 26 Décembre 2023.

Étonnamment l’entrée officielle à la retraite de Sœur Étienne intervint, le Jour même où l’Église commémore Saint Étienne ; gageons que le souvenir de Sœur Étienne restera longtemps gravé dans la mémoire de tous les paroissiens qui ont eu le bonheur de croiser son long et doux parcours ecclésial.

Le fait est assez rare pour l’inscrire indélébilement, ce jour même 2 Religieuses, du même couvent, ont fait valoir leurs droits légitimes et inaliénables à la retraite : Sœur Étienne et Sœur Émilienne.

Si Sœur Étienne a pu dompter son émotion jusqu’à exceptionnellement venir devant l’Assemblée, il n’en fut pas de même, s’agissant de Sœur Émilienne.

Force est de constater que jusqu’au bout, tous ceux qui se consacrent à Dieu – en esprit et en vérité – sont oints de l’esprit d’humilité, de douceur, de modération, de réserve, d’obéissance, de patience … de discrétion.

C’est la raison pour laquelle nombre de consacrés [évêques, prêtres, diacres, religieuses, laïcs …] vivent et quittent la scène ecclésiastique [j’ai même envie d’écrire « cène »] dans la plus grande discrétion, dans un quasi anonymat.

Aujourd’hui donc, si j’ai pu coucher ces quelques lignes sur le portail paroissial, c’est vraiment à l’insu de Sœur Étienne et surtout, parce que le Seigneur a voulu qu’il en soit ainsi. 

Notre chance d’assouvir notre curiosité, Sœur Étienne étant d’origine franciscaine, on se connaît peu ou prou tous, j’avoue avoir bénéficié d’une très précieuse contribution familiale ; par contre, de Sœur Émilienne, on ne sait quasiment rien.

Ce que je puis me permettre de dire, furtivement, de Sœur Émilienne, durant tout son temps de mission au couvent du François, elle nous est apparue souriante, douce, mesurée, discrète.  

Le groupe de prière « Notre-Dame du Forçat » dont j’ai l’honneur d’animer a eu le bonheur de visiter quelques malades de la localité, en compagnie de Sœur Émilienne. À ces mémorables occasions, on a découvert une bonne âme, une fille de Marie d’une douceur et d’une simplicité extraordinaires.

Sœur Émilienne, prévoyant d’être gagnée par l’émotion, est venue nous annoncer [nous : « Équipe d’Entretien de l’Eglise »], de vive voix, le Samedi 23 au petit matin, son départ à la retraite … et elle a joyeusement participé à notre traditionnel temps de prière, post nettoyage du Samedi matin.  

De Sœur Étienne, je serai un p’tit peu plus prolixe, je n’aurai de cesse de remercier la famille BELLONE, spécialement notre frère Étienne, notre clef d’accès à la famille.

Frère, sœur en Christ, moi qui, tout au moins, chaque Samedi au petit matin, salue Sœur Étienne et ce, depuis des années, j’avoue découvrir, concomitamment avec vous, moult éléments la concernant, en tout premier lieu, son prénom de naissance.

Le Dix Neuf Août (n’est-ce pas indiscret de …) est née au François Flavie Marie-Louise BELLONE.

Marie-Louise est issue d’une belle, joyeuse et pieuse fratrie de 11 frères & sœurs.

Ses parents, ses frères & sœurs étaient donc « croyants – pratiquants » ; vraisemblablement ils ont suscité, encouragé la vocation de leur bien-aimée.

La vocation sacerdotale de Marie-Louise serait née suite à une retraite « préparation au sacrement de la Confirmation ».

Ses proches en sont convaincus : leur sœur – tel un appel de l’Esprit Saint – fut touchée par 2 textes en particulier : 

– Psaume 41 : « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu ».

– Psaume 61 : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui ».

Évidemment, la jeune Marie-Louise fut, un tant soit peu, troublée, ne comprenant pas pourquoi ces textes la « hantaient » autant. 

Fort heureusement elle a été constamment encouragée et ce, par toute la famille. 

Toutefois, comme pour bien éprouver sa foi, au moment du choix, là encore elle fut tiraillée par certaines obligations familiales, notamment l’assistance d’un de ses frères, mal voyant.

Et l’an 1963 elle prend la ferme résolution de répondre à l’appel du Seigneur, elle pousse la porte de la Congrégation des Dominicaines, accompagnée de sa mère et d’un beau-frère.

Marie-Louise, après avoir prononcé ses vœux, fut successivement affectée dans les couvents ci-après : Morne Rouge, Saint-Pierre, Gros-Morne, Redoute, Grenoble, Algérie, Marseille … François et ce, de 2002 au 26 Décembre 2023.

Une p’tite anecdote qui en dit long : Marie-Louise n’était âgée que de 3 ans ½ lorsqu’elle fut douloureusement frappée du deuil de son papa, elle en a porté assez longtemps le traumatisme.

[Marie-Louise est originaire du François, précisément du Quartier Morne Pitault – Morne l’Enfer. 

Sauf omission, plusieurs Religieuses se seraient levées à la moisson du Seigneur, de ce Quartier : Claire MARCELIN – Marcelle MONTLOUIS-FÉLICITÉ- Étienne MONTLOUIS-FÉLICITÉ – Dorothée MONTLOUIS-FÉLICITÉ – Laurencine MONTLOUIS-FÉLICITÉ – sans oublier deux autres filles du Morne Pitault – QUENETTE et GAU – qui ont abandonné en chemin.

Il y a lieu de souligner que Claire MARCELIN et Marie-Louise BELLONE sont entrées au Couvent le même jour de l’an 1963.

MERCI à chacune de ces familles, MERCI au Morne-Pitault « berceau du catholicisme » … continuons à prier pour les vocations sur tout le François et surtout au sein de chaque famille].  

? Sœur Émilienne, Sœur Étienne, vous avez fait valoir vos droits à une retraite amplement méritée ; sachez, au nom de l’ensemble des Paroissiens, spécialement du groupe du Forçat et de l’Équipe d’Entretien de l’Église, où que vous soyez, à Redoute, au Morne Rouge ou au sein de votre cellule familiale, donc loin de nos yeux, mais serez toujours proches de nos cœurs.

Soyez en rassurées votre souvenir, votre douceur, votre amabilité, votre humilité, votre discrétion resteront à jamais gravés dans nos cœurs et nous saurons nous en inspirer, à l’effet de faire avancer même d’un iota notre epsilon et chancelante Foi. 

? Marie-Louise BELLONE « Sœur Étienne » : De 1963 … à 2023 : soit 60 ans d’engagement, de fidélité, de dévouement à la cause de Dieu, de Jésus, de l’Esprit Saint, de Marie, de l’Église.

Les mots seront de trop, disons simplement, du plus profond de nos cœurs MERCI à Sœur Étienne, MERCI à Sœur Émilienne, MERCI Seigneur de nous avoir donné deux Religieuses de cette qualité d’âme … que leur retraite – bien méritée – soit longue, douce, paisible, heureuse au nom de Jésus.

Seigneur ! Envoie nous beaucoup de Religieuses … beaucoup de Saintes Religieuses – amen.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

?PS : photo prise lors de l’inauguration de la Place Laure Sabes, le 08 Août 2021 « Fête Saint Dominique ». Au centre du cliché Sœur Étienne, à sa gauche l’ex Maire du François, Joseph Loza. Autour de Sœur Étienne, quelques Paroissiens, les autres Religieuses et Laïcs associés à la Congrégation des Missionnaires Dominicaines de la Martinique. 

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