Chandeleur

A l’époque romaine, on fêtait à cette date, vers le 15 février, le dieu de la FECONDITE Lupercus au cours des Lupercales, Lupercalia, jours de la fertilité, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! 

Ensuite, il faut rappeler que l’on trouvait un rite lié à la PURIFICATION chez les Celtes, encore eux, ceux qui craignaient tant le noir et le froid au soir de la grande nuit d’Halloween. A l’inverse, l’hiver tirait à sa fin en février : la fête d’Imbolc le 1er février (à noter qu’ils avaient à nouveau un jour d’avance sur la fête catholique !) était fête de la purification de l’eau, pour s’assurer fertilité et fécondité avec le retour de la vie en cette fin d’hiver

Car le 2 février est officiellement aujourd’hui la « Purification de la Vierge« .

En fait Marie se sait simple mère et elle est juive. Elle se conforme donc tout simplement à la loi de Moïse, car selon les rites hébraïques, la mère doit se présenter au temple avec son enfant nouveau-né. Jésus, enfant juif, est présenté au Seigneur au temple par ses parents 40 jours après sa naissance. On fait le sacrifice de tourterelles ou de petits pigeons. Quoi qu’il en soit, Marie rencontre Saint Siméon qui prophétise devant elle le destin tragique de son fils. Lui qui jusque là n’était que la lumière du monde, le messie tant attendu.

L’église avait entrepris dès la fin de l’empire romain un vaste chantier de remplacement des rites païens par des fêtes religieuses. On l’a vu au sujet de Noël.

Ainsi le pape Gélase Ier au V siècle  remplaça le vieux rite païen des lupercales, rite de la lumière hérité des romains par une fête religieuse, la fête de la Chandeleur, où l’on commémore 40 jours après Noël un rite…hébraïque. En orient, c’était jour chômé. En occident, on portait des torches en procession, signe de lumière. Cette fête devînt du même coup en 1372 en Avignon fête de la Purification de la Vierge.

Mais Chandeleur vient précisément de candelala chandelle – reprise dans l’expression Festa candelarum, fête des chandelles. Car dans les églises, les torches sont remplacées par des chandelles bénies que l’on conserve allumées, autant pour signifier la lumière que pour éloigner le malin, les orages, la mort,etc… et invoquer les bons augures à veiller sur les semailles d’hiver qui produiront les bonnes moissons de l’été prochain. Les cierges bénis sont emportés dans les foyers pour le protéger. Aujourd’hui, on bénit les cierges pour rappeler que Jésus est lumière du monde.

Les commentaires pour cette publication sont clos.