Aux côtés des Résidents

Frère, sœur en Christ,

Aux côtés des Résidents de l’Ehpad

Centre Hospitalier de la Pointe Courchet – François

Samedi 15 courant, de 10h à12h, j’ai eu le bonheur de prendre part à une animation organisée par l’Ehpad du Centre Hospitalier Ernest Wan-Ajouhu de la Pointe Courchet du François.

Je me trouvais donc au beau milieu des Résidents.

À observer les regards plein de tendresse et d’émerveillement posés sur moi, j’ai tout de suite eu le sentiment que j’étais le bienvenu, que les Résidents – nos Aînés – m’accueillaient bien, appréciaient ma présence à leurs côtés.

Un philosophe français n’écrivait-il pas : « Pour faire de grandes chosesil ne faut pas être un si grand génie ; il ne faut pas être au-dessus des hommesil faut être avec eux ». – Charles de Secondat, dit Montesquieu.

Même si j’y étais quasiment comme un cheveu sur la soupe, j’étais bien content d’y être. 

Et dire qu’au départ, je m’y suis rendu, par courtoisie, à l’idée de faire plaisir, d’honorer une aimable invitation, et j’avais même envisagé de n’y consacrer qu’une p’tite ½ heure de ma matinée, finalement j’ai assisté à tout le spectacle.  

Non seulement le spectacle était de haute qualité, mais je me sentais d’une certaine utilité, comme investi d’une mission, celle d’apporter à nos Aînés, un petit rayon de régénérescence, un petit rayon de soleil.

Apparemment, la direction de l’Ehpah aurait convié les familles de la cinquantaine de Résidents ; toutefois, sauf omission de ma part, seulement trois familles auraient répondu à cette aimable invitation et une patiente de l’Hôpital s’y est accolée.

Quoi qu’il en soit les « invités absents » ont eu tort, auront même à se blâmer, car ils ont manqué une belle occasion d’être aux côtés de nos Aînés d’une part et d’autre part, de voir ou de revoir de plus près, de côtoyer et surtout de bien assimiler les lumineuses explications, quant aux chansons harmonieusement interprétées par cet artiste qu’on ne présente plus, Guy Méthalie.

Ô ! Guy Méthalie. Cet artiste bien de chez nous, que tout le monde croit connaître.

S’il en était besoin, je ne sais pas si j’arriverai à bien le définir, mais selon moi : Guy est un véritable artiste – une bibliothèque, une encyclopédie, une médiathèque ambulante – un authentique gardien de la Tradition.

Oui, de mon point de vue, Guy est tout ça à la fois ; de plus, il connaît par cœur et avec le cœur l’historique de toutes les chansons locales, tout au moins celles qu’il a interprétées [lorsqu’on constate que Guy, contrairement à nombre d’artistes, ne s’est pas amené avec son programme conçu d’avance, mais a constamment sollicité les vœux de l’auditoire, pourquoi réduire son potentiel !].   

Il faut aussi souligner que Guy était accompagné de trois acolytes bien au diapason.

En outre, ce qui a immensément et agréablement retenu mon attention, ce Samedi là, veille de la Fête des Pères, la vedette, la star ce n’était pas seulement l’artiste, mais davantage l’auditoire, nos Chers Aînés.

Eh oui, c’était l’auditoire, spécialement les Papas à l’honneur, en tête de gondole.

Et de surcroît, les Aînés n’avaient qu’à lever le petit doigt et leur ordre mis à exécution ; c’étaient, pour ainsi dire, des chansons à la demande.

Et spontanément chaque demande de chant était soutenue par des explications bien à propos, convaincantes, de la part de l’artiste

C’est vrai, me gardant de me prendre pour un autre, j’avoue volontiers mes insuffisances en la matière et dans bien d’autres, et j’en suis alors ressorti grandi, un peu moins inculte qu’à mon arrivée à la salle d’animation. 

Promenant régulièrement mon regard sur la joyeuse Assistance j’ai acquis la certitude que nos Aînés ont apprécié la manifestation : leurs questions, leurs réponses, leurs demandes, leurs attitudes >>> fredonnant les chansons, hochant la tête, pianotant des doigts, tambourinant des pieds, battant des mains, souriant constamment et esquissant même quelques pas de danse.

Et cerise sur le gâteau [et cette locution tombe pile poil – elle est vraiment de circonstance – elle ne peut pas mieux tomber…] la Direction de l’Ehpad a offert à l’Assemblée un copieux et succulent cocktail déjeunatoire.

Manger c’est certes un plaisir, mais sauf à me démontrer le contraire, je ne crois pas qu’au quotidien les Résidents seraient si heureux, si joyeux de déguster les menus pourtant affectueusement préparés, concoctés à leur intention.

Il faut aussi relever, par exemple, les sandwichs morue et hareng saur, assaisonnés et pimentés à point et autres garnitures de la bonne table n’ont pas manqué de stimuler, de raviver les papilles gustatives de nos Aînés bien-aimés.

C’est à croire que le cadre, l’ambiance, la joie d’être ensemble et de se sentir valorisé – l’estime de soi – cela aide énormément, améliore le sentiment de bien-être instantané, favorise la laborieuse adaptation à un environnement qui, au départ, n’est pas familier à nos Chers Aînés

Sans porter de jugement sur quelque famille que ce soit, si toutes les familles concernées avaient répondu à l’invitation, que la fête serait autrement plus belle, que nos Chers Aînés se sentiraient encore mieux !

Parler ainsi de manger, même si c’est un besoin fondamental, ça n’a l’air de rien, mais Dieu seul sait combien ces p’tits moments festifs, autour d’un lunch, sont importants, réconfortants pour nos déracinés Aînés.

Une image qui restera indélébilement gravée dans ma mémoire : un jeune homme d’une trentaine d’années prenant sa mère – Résidente de l’ehpad – dans ses bras, esquissant quelques pas de danse.

Les larmes de cette maman laissèrent transpirer, symbolisèrent toute la joie, tout le bonheur, tout l’amour que tout Résident ressentirait en pareille situation.

En outre, ne l’oublions pas, c’était aussi une fête organisée en prélude à la fête des Pères ; ce dont l’artiste n’a pas manqué d’interpréter une chanson bien de chez nous – avec les explications – en l’honneur aux Papas de l’Ehpad. 

Gageons qu’à l’avenir une, deux, trois … et pourquoi pas, toutes les familles seront représentées pour la plus grande joie de nos Aînés et pour soutenir les efforts consentis par les Agents affectés à l’animation de l’Ehpad.

Dans cette attente félicitons tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de la manifestation : les Résidents, les Familles, les Artistes, les Agents de l’Ehpad. 

Merci Seigneur que tout se soit bien déroulé dans la paix, dans la joie, dans la dignité, dans la fraternité.

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus le Christ qui nous dit – Mt 25,40 : « Chaque fois que vous l’avez fait »VISITER, ÊTRE AUX CÔTÉS DES AÎNÉS« à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que nous l’avez fait ».

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Mercredi 19 Juin 2024

PS : Ce Samedi 15 Juin courant, j’ai eu aussi l’immense bonheur de rencontrer père Pascal Degras, en convalescence lui-même à l’hôpital du Centre Hospitalier de la Pointe Courchet.

S’il en était besoin, que ses proches et les fidèles du Gros-Morne notamment soient rassurés, frère Pascal Degras est, malgré lui, un Patient extraordinaire, c’est ni plus ni moins le Référent, le « médicament », le Berger de presque tous les Patients de l’hôpital et même des Agents hospitaliers.

Tout en restant à ma dernière place, j’ai trouvé le Curé du Gros-Morne serein, calme, paisible, tranquille, confiant en la miséricorde du Seigneur.

Avec l’appui de l’Esprit Saint, il est, pour ainsi dire, en véritable mission évangélique au Centre Hospitalier EWA : il prie, reçoit, conseille, aide, encourage les autres Patients et le Personnel à croire en la bonté du Seigneur … et à croître spirituellement.

Vraiment il n’y a pas de hasard dans la vie, le Seigneur a voulu que cette rencontre, entre le frère Pascal et moi, ait lieu, et nous avons bien échangé, au nom de Jésus.

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