Saint Pierre & Saint Paul

Frère, Sœur en Christ

Saint Pierre & Saint Paul

« Deux Colonnes ou Piliers de l’Église de Jésus-Christ »

Aujourd’hui, avec grande gratitude, l’Église nous appelle à faire mémoire de 2 Apôtres : Pierre & Paul.

Saint Pierre & Saint Paul « colonnes de l’Église ».

La lumineuse profession de foi de Pierre « Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant » [Mathieu 16,13-19] Paul l’a aussi écrit tout au long de ses inspirées Lettres … tous deux nous ont laissé le témoignage par leurs vies … HEUREUX SOIENT-ILS.

La fête de Saint Pierre & Saint Paul est une Solennité, une célébration liturgique de grande importance.

Couramment, traditionnellement et ce, surtout dans les villes, communes ou villages [cf. Tartane] côtiers, la fête des Apôtres Pierre & Paul est carrément associée à la fête des Marins Pêcheurs.

[On pourrait en débattre interminablement, sempiternellement de la Tradition, mais ce qu’elle a de bon, elle assimile, elle traduit, elle fixe souvent de manière ingénieuse La Parole à la vie quotidienne ; et c’est en ce sens que les Marins Pêcheurs ont été bien inspirés d’associer ces  « Mapipis » à leur fête.

Profitons de cet encart pour rendre hommage, à la hauteur de leur investissement, de leur dévouement, à tous les Marins Pêcheurs d’ici et d’ailleurs – qu’ils soient décédés ou toujours parmi nous – car ils exercent un métier difficile, à très haut risque, pour le bien de nous autres consommateurs, à l’effet de nous nourrir sainement, lorsqu’on sait les valeurs nutritives, calorifiques du poisson. 

Au risque d’en oublier certains, soit par méconnaissance ou par inadvertance – le jeu en vaut la chandelle – rendons un vibrant hommage à ceux qui ont donné de leur temps pour améliorer les conditions d’exercice de la Profession.

Naturellement je me limiterai, ici, aux professionnels qui s’y sont notoirement investis, distingués, originaires du François :

? feu Emmanuel PAQUET

? feu Maximilien ÉMONIDES

? feu Auguste URSULET

? feu Louis VOUIMBA « Louis-d’Archivi »

? feu Eugène ÉMONIDES « Gros Massi »

? feu Lucenay Cyriaque MONGIN

? feu Albert LÉGER

? feu Stanislas ZARO CADRO

? feu Serge URSULET

? Albert DÉVONIN

? Albert MONGIN

? Olivier MARIE REINE

? Georgie VOUIMBA …].

Bien entendu, la pêche, surtout à cette époque où il n’existait pas des moteurs aussi puissants, encore moins ces moyens techniques d’aujourd’hui, était un métier particulièrement réservé aux hommes robustes ; néanmoins quelques Femmes, autres que les valeureuses vendeuses de poissons, y ont apporté leur contribution, au premier rang desquelles, Marie ADÉMAR, originaire du François.

Aussi, longtemps on a pensé que ces deux apôtres étaient tous les deux, marins-pêcheurs ; il n’en est rien, d’entre les deux, seul Pierre a exercé la profession de marin pêcheur.

Alors pourquoi ces 2 militants, ces 2 « soldats » du Christ sont-ils fêtés le même jour ?

? Certains biblistes soutiennent que c’est en raison de l’importance et de la complémentarité de leur mission d’évangélisation, que ces 2 piliers de l’Église sont célébrés ensemble.

Rappelons-nous que Pierre est la pierre sur laquelle le Christ bâtit son Église et Paul celui qui évangélisa ceux qui ne voulaient même pas entendre parler de l’Évangile, les païens.

Est-il nécessaire de souligner que ces 2 Saints n’ont pas connu une trajectoire impeccable, exemplaire, du début à la fin de leur vie :

-l’un a eu à renier le Seigneur, Pierre ;

-l’autre a eu à persécuter les Enfants du Seigneur, Paul.

S’il en était besoin, les exemples de Pierre et de Paul démontrent qu’un Saint n’est pas forcément quelqu’un qui a vécu impeccablement du début à la fin de sa vie terrestre … on est tous appelé à la sainteté, on peut toujours se repentir, à tout moment [mais le plus tôt serait le meilleur] et reprendre résolument la bonne direction.

Autrement dit, un Saint n’est pas formellement quelqu’un qui a eu une exemplaire vie de foi de bout en bout parfaite, mais c’est assurément quelqu’un qui, en découvrant l’Évangile, a su s’en imprégner et le mettre en œuvre, tout au moins, les principales valeurs de chrétienté : amour de Dieu, amour du prochain, service, pardon, persévérance, simplicité, humilité, charité, fidélité (…).

Inexorablement, en évoquant un tel changement de paradigme, une telle conversion, à la découverte de l’Évangile, on ne peut s’empêcher de penser à un certain percepteur d’impôt, du nom de Lévi qui, en découvrant la bonté, l’amour, la miséricorde caractérisant L’Envoyé – JÉSUS – il s’est mis à Le suivre et il en a même appelé, associé d’autres à son appel.

Au passage, la mission essentielle de tout croyant n’est-elle pas de ramener d’autres à Dieu ; ramener les « brebis » égarées, perdues, à la bergerie.

Quelle extraordinaire conversion : il a été appelé par ce doux ordre « SUIS-MOI » [Marc 2,14] du nom de Lévi, il en est ressorti du nom de « Saint Mathieu ».

? D’autres biblistes prétendent que les deux apôtres connurent le martyr et seraient décédés le même jour à deux, trois années d’intervalle, d’où cette célébration le même jour.

Assurément, ce qu’ils ont eu incontestablement de commun, ils ont été d’humbles, de zélés et d’exemplaires apôtres-évangélisateurs.

Et Jésus les a appelés, élevés au rang de « Pêcheurs d’Hommes » … et nous TOUS, disciples d’aujourd’hui, le Seigneur nous appelle aussi à être des PÊCHEURS D’HOMMES.

Puissent les lumineux exemples de Pierre & de Paul nous aider à discerner et répondre à notre propre appel. 

Fêter les Saints Apôtres – Pierre & Paul – c’est très bien et ils le méritent amplement, mais ne serait-il pas mieux d’en tirer les bons enseignements de leur conversion, à l’effet de croître dans notre vie de foi.

POUR MOI-MÊME, QUI EST JÉSUS ?

– Est-ce que je fais l’effort de connaître Sa Parole ?

– Est-ce que moi qui aurais reçu un peu plus de grâces, de dons, de talents, j’aide, je participe, je contribue à la croissance spirituelle des autres ?

Faisons-en nôtre la réponse de Pierre : [Mathieu 16,13-19]« Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant ».

Observons que Paul l’a aussi écrit, tout au long de ses inspirées Lettres.

Tous deux – Pierre & Paul – nous en laissent le témoignage par leurs vies centrées sur le Christ.

La répartie de Pierre n’est point le fruit d’un quelconque savoir humain [Jésus lui dit : « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »], c’est bel et bien une béatitude, une inspiration, un émerveillement ; heureux soient-ils tous les deux, Pierre & Paul.

Jusqu’ici Jésus nous interroge sur son identité, pose les bases de l’édification de son Église, annonce sa passion et en même temps ce qu’il attend d’un disciple. 

Par son interrogatoire Jésus cherche à éprouver notre foi, notre confiance, notre capacité à persévérer face aux contradicteurs. 

Jésus affirme que la foi est un don de Dieu et non le fruit d’un prétendu savoir humain. 

Jésus veut bâtir sa maison sur le roc, sur des disciples de confiance et de fidélité.

Jésus est le fondement et/ou la fondation, le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga, l’unique pierre angulaire de l’Église, il n’y en aura pas d’autre … soyons dignes d’en recevoir les clefs pour la location.

J’insiste sur le mot « location » car nul ne peut être propriétaire de quel que service que ce soit de l’Église.

Jésus construit une cité nouvelle avec des pierres vivantes, dont Pierre est la 1ère pierre ou le 1er appelé et il devient l’intendant de la maison du Maître, c’est à dire Pierre n’a pas à s’en approprier.

[Eh oui, pas d’appropriation, comme nous avons trop tendance à nous accaparer, monopoliser, confisquer des services d’Église qui nous sont confiés].

Soyons clairs, le symbole des clefs, confiées à Pierre, ne doit pas être vu comme une prédominance sur les autres, encore moins que Pierre aura tout loisir de fermer l’accès aux autres, mais, es qualité de disciple du Christ ouvrir le passage vers la vie à tous ses frères & sœurs.

Autrement dit : la clef remise à Pierre doit servir à ouvrir, à aider les autres à aller ou à retrouver le chemin du Seigneur.

À BON ENTENDEUR, SALUT : même si, à l’instar de Pierre, nous pourrions en détenir une clé, il n’en demeure pas moins vrai que cette clef sera à transmettre.

Entendons-nous bien la clef dont on fait allusion, ici, dans ce verset, n’est pas forcément la traditionnelle clé physique ; la clef peut-être tout moyen mis en œuvre pour permettre, aider, inciter d’autres de venir à Dieu.

Remarquons que Jésus, le Maître, ne garde rien pour Lui, il délègue, il responsabilise ses disciples qu’il n’appelle plus ses serviteurs, mais ses amis.

Curieusement ce même Pierre qui s’était laissé guider par l’Esprit, quelques instants après, Jésus annonçant sa Croix, Pierre se laisse influencer par le monde.

Manifestement les souffrances annoncées par Jésus ont fait peur aux disciples et le plus audacieux – Pierre – fait une observation malheureuse – [Mathieu 16,23].

Frères & sœurs en Christ, ce passage nous rappelle l’exigence de veiller et de prier en ?tout temps, sans relâche, car le diviseur rode, il est aux aguets.

La foi n’est donc pas une chose définitivement acquise, la foi est une grâce qui se fructifie, se propage, s’entretient, s’arrose, se nourrit quotidiennement. 

Être Chrétien c’est aussi et surtout : pratiquer la justice, la fraternité, l’hospitalité, le respect des autres, pardonner les offenses, aimer ses ennemis, être tolérant, promouvoir la paix, emmener d’autres à Dieu … recevoir la grâce de de devenir des « PÊCHEURS D’HOMMES ».

Tout est grâce dans l’obéissance, la persévérance, la patience … la confiance en Jésus qui n’a de cesse de nous appeler à son abondante moisson, tout en proposant une récompense au centuple, à l’instar de bien d’autres, spécialement Pierre & Paul.

Paroissien observateur 97240

J.Nonone

Samedi 29 Juin 2024

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