COMMÉMORATION DES FIDÈLES DÉFUNTS 2021

COMMÉMORATION DE TOUS 
NOS FIDÈLES DÉFUNTS 
 
Aujourd’hui l’Église nous invite à commémorer, à faire mémoire, à nous souvenir de nos fidèles Défunts.

Ne nous voilons pas la face, même si par fantaisie intellectuelle, nous nous déclarons incroyants ou non pratiquants, nous tous qui avons perdu un proche, nous pensons souvent à eux [souvent il s’agit de notre maman ou de notre papa …] que nous avions tant aimés.

Alors pourquoi certains reprocheraient à l’Église de s’arrêter ce Jour pour commémorer nos fidèles Défunts ? 

Face à la mort, nous sommes si petits, si faibles, si vulnérables et c’est normal, c’est naturel, c’est humain … mais ne vivons pas comme ceux-là qui n’ont pas d’espérance.

Après la mort, il y a la résurrection notamment pour ceux qui auront persévéré jusqu’au bout ; autrement dit ceux qui auront cru et fait la volonté de Dieu : aimer, aimer, aimer.

Rappelons-nous que Jésus s’est rendu sur le tombeau [où donc trouver un tombeau, si ce n’est au cimetière] de son ami Lazare, mort depuis 4 jours … là, Jésus a pleuré … Jésus a prié … Jésus a ressuscité son ami Lazare – [BIBLE EN NOUS – Jn 11,1-57].

Alors, si nous vivons, en esprit et en vérité, à l’exemple de Jésus, pourquoi sommes-nous moins nombreux aux Messes de commémoration de nos fidèles Défunts, pourquoi sommes-nous moins nombreux aux illuminations au cimetière … pourquoi nous laisser influencer par les propos de nos contradicteurs ?

Frères & sœurs en Christ, ne laissons pas les autres influencer notre jugement, allons nous-mêmes dans [BIBLE EN NOUS – Jn 11,1-57] et nous verrons de nos propres yeux, avec le discernement et la grâce de Dieu, ce qui est indélébilement écrit … nous apprécierons ainsi ce que dit Jésus au sujet des Défunts, singulièrement de son ami Lazare, mort depuis 4 jours. 

Autre verset BIBLE EN NOUS de soutenance : le 2nd Livre des Maccabées ou Livre des Martyrs d’Israël :
– 12,38-42 : « … les hommes de Judas vinrent enlever les corps de ceux qui avaient succombé dans la bataille … ils se répandirent en supplication pour demander que le péché commis soit entièrement effacé … ».
– 12,43-46 : « … s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé ressusciteraient, la prière pour les morts était superflue et absurde. Mais il jugeait qu’une récompense est réservée à ceux qui meurent avec piété … voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés ».

Je ne peux passer sous silence, un verset souvent « astucieusement » utilisé par les contradicteurs de notre Communauté Chrétienne Catholique : [Mt 8,20-22].

Que nous enseigne ce verset : [Mt 8,20-22 : « … Un autre, d’entre les disciples, lui dit : Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. Jésus lui dit : Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts »].

Ô ! Le fameux « laisser les morts enterrer les morts ».

Comment peut-on se laisser dire un instant, Jésus qui a risqué sa vie, pour être aux côtés de la famille de Lazare, mort depuis 4 jours, et Lui-même refuserait à un de ses disciples d’assister aux funérailles de son père !

Il n’est point besoin d’être un si grand théologien, ni d’avoir une parfaite connaissance de la bonté, de la miséricorde, de la grandeur de cœur? de Jésus, pour admettre que ce n’est pas possible … on ne peut raisonnablement véhiculer que Jésus a refusé ça à son disciple.

Recontextualisons l’évènement : on nous a longtemps fait lire que le disciple voudrait juste s’occuper des funérailles de son père, mais en réalité sa demande était de l’exempter de ses responsabilités afin de vivre avec son père âgé, jusqu’à son dernier jour terrestre.

Quand bien même il s’agirait des funérailles du père, si on a vraiment donné la 1ère place dans sa vie, à Dieu, son appel prend donc la priorité sur tout].

On peut présumer, qu’à l’instar de Jonas, ce disciple voudrait se soustraire à son appel, avec la bénédiction de Jésus.

Bien évidemment, à travers la réponse de Jésus, il y a une grande leçon à tirer : l’annonce de l’Évangile est d’une priorité, d’une urgence absolue.  
  
Humblement, je n’aurais de cesse de suggérer à mes fidèles lecteurs d’éviter de faire une lecture littérale de quelque texte que ce soit, ni de prendre un texte au pied de la lettre [et mieux, de lire et relire ledit texte plusieurs fois].

En outre, faisons l’effort de lire un p’tit peu au-dessus et en dessous du texte, car :
– d’une part, une phrase sortie de son contexte est sujet à moult interprétations ;
– d’autre part, les aspects de la vérité sont souvent multiples et parfois contradictoires.

Oui, ayons l’humilité de l’avouer, nombre de versets bibliques sont assez difficiles d’interprétation, spécialement sur ce sujet ; frères & sœurs en Christ, ne nous querellons pas, n’allons surtout pas créer une autre église à côté, demandons au Seigneur l’Esprit de discernement afin de mieux comprendre Sa Parole et en la comprenant mieux l’appliquer dans notre quotidien.
 
Réaffirmons clairement que : commémorer nos fidèles Défunts c’est une manière de nous souvenir de ce qu’ils ont été pour Dieu, de ce qu’ils ont été pour nous, tout le temps de leur faction, leur pèlerinage terrestre.

Que notre Seigneur, dans sa bonté, dans sa toute puissante miséricorde ne retienne pas les fautes de nos fidèles Défunts et les accueille tous, dans son Royaume – amen.
 
Essayons de nous éclairer mutuellement s/l’Évangile  retenu ce jour par notre Église : Lc 12,35-40

… « Tenez-vous prêts ! » …

VEILLONS, RESTONS EN TENUE DE SERVICE toujours prêts à servir Dieu, à servir notre prochain.
Et préparons nos cœurs? à répondre à tout appel, car nous ne savons ni le  jour, ni l’heure où notre appel pourrait intervenir.
Tenons-nous toujours prêts, en tenue de service :
 à l’exemple de Marie : « Je suis la servante du Seigneur … » 
 à l’exemple du Jeune Samuel : « Parle Seigneur ton serviteur écoute ». 
Cet appel à être prêt n’est pas un signal pour faire des réserves de provisions [quoi que nous soyons encore en période cyclonique et plus ou moins confinés] ni de se forcer à rendre service, dans tous les horizons, mais de se tourner vers le Maître, d’être à Lui en vérité et en actes. 
Lorsqu’on est en proximité, en intimité, en vérité avec le Christ, on est joyeux, on est en service dans l’immédiateté.
Eh oui, on en fait sa raison de vivre, on ne renvoie pas au lendemain, ce qu’on peut faire aujourd’hui, pour la plus grande gloire de Dieu ; par exemple : aimer, servir, pardonner à notre prochain.
Les lampes allumées symbolisent l’absolue vigilance requise … ma lampe est-elle allumée en alternatif ou en permanence. 
Les reins ceints, c’est la tenue privilégiée de celui qui écoute La Parole du Seigneur.
Se tenir prêt, ce n’est pas forcément pour l’heure de notre propre appel, cela peut s’interpréter aussi pour la venue du Fils de l’homme ; quoi qu’il en soit, dans les 2 cas, il ne faut pas lâcher notre tenue de service.
Quand Dieu frappera à notre porte, nous devons être seulement prêts à Lui ouvrir ; alors, que nos lampes soient constamment remplies, imbibées de l’huile du service, du pardon, de l’amour. 
« Heureux le serviteur … en train de veiller … » : cette inversion des rôles, de la part du maître, se portant au service de ses serviteurs, démontre toute la bonté, la miséricorde, la débordante générosité de Dieu … à l’endroit de nous autres qui aurons persévéré jusqu’au bout.
On peut dire qu’ici, le bon serviteur est servi en guise de récompense ; de même que l’amour appelle l’amour, le service appelle le service.
J’éprouve toujours le même plaisir à relever, témoigner de cet acte d’amour : sur une paroisse locale où étaient missionnés deux prêtres, lors des Messes en semaine, ils se mettaient alternativement l’un au service de l’autre].
Bien évidemment cette scène, du maître servant le serviteur, nous renvoie à une autre scène tout aussi symbolique, tout aussi empreinte d’humilité, le fameux lavement des pieds.
L’attitude habituelle du vrai chrétien est d’être éveillé, alerté, attentif aux besoins des autres.
Comment rester « éveillé » sinon en gardant devant nos yeux le Christ, « Lumière née de la Lumière » et cela, par la prière et le service.
Restons en paix intérieure, afin d’entendre La Petite Voix qui pourrait nous parvenir, sous forme d’une petite brise toute légère.
Le Seigneur ne forcera pas notre porte, il ne franchira le seuil de notre maison que lorsque nous Lui ouvrirons toutes grandes les portes de nos cœurs? à sa venue.
On peut servir le Seigneur, à travers nos frères, de différentes façons, par exemple : faire des choses bonnes, visiter, aider, donner, accueillir, écouter, vivre en humilité, pardonner (…).
C’est sur l’amour que nous avons manifesté à Dieu et à nos frères, c’est sur amour-là que nous serons jugés, et c’est maintenant … ne renvoyons donc pas notre pardon à un autre jour, car nul ne connaît ni le jour ni l’heure.

Soyons mutuellement bénis, au nom de Jésus-Christ … et ayons une très grosse pensée d’amour pour nos fidèles défunts ; aujourd’hui c’est Jour mémoire à tout ce qu’ils ont été pour Dieu, à ce qu’ils ont été pour nous, ici-bas … plaçons notre journée entre les mains de l’Esprit Saint – Amen.

02/11/2021 – J.Nonone

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